EN : 13 jours sans compétition, les techniciens partagés

Avec l’annulation du match amical qui devait opposer la sélection algérienne au Nigeria le 11 juin à Sorocaba, les Verts se contenteront finalement seulement de deux rencontres amicales qui se tiendront les 31 mai et 4 juin en Suisse respectivement contre l’Arménie et la Roumanie.

Les hommes de Vahid Halilhodzic vont être contraints de rester 13 jours sans compétition, avant leur premier match officiel en Coupe du monde programmé le 17 juin à Belo Horizonte contre la Belgique. Une période jugée longue par certains techniciens, alors que d’autres techniciens pensent que ce n’est pas trop grave, car tout dépend de la méthodologie de travail arrêtée par le coach bosnien. Le sélectionneur national n’a pas caché lors de son point de presse tenu lundi passé à la salle des conférences du CTN de Sidi Moussa qu’il aimerait bien jouer un troisième match amical avant d’attaquer la Coupe du monde, mais pour l’instant, peine perdue, puisque  la confrontation face au Nigeria n’aura pas lieu. Les Nigérians ont d’ailleurs informé la FAF de leur indisponibilité pour cette date précise. Devant cette situation, Halilhodzic devra trouver les solutions nécessaires pour meubler ce long repos forcé de 13 jours. Pour mieux cerner ce volet, nous avons préféré donner la parole à plusieurs techniciens pour s’exprimer à ce sujet.

Djelloul : «Il vaut mieux éviter les blessures»

L’ex-entraîneur adjoint des Verts, Zoheir Djelloul, a déjà eu l’expérience de vivre une Coupe du monde en 2010. Pour le technicien algérien, rester 13 jours sans compétition pour ensuite aborder le match de la Belgique  n’est pas trop grave, car, dit- -il, le risque de blessure est un paramètre à ne pas négliger. «Il est vrai que c’est une assez longue période, mais cela dit, il faut prendre le bon côté des choses, car il ne faut pas oublier que disputer un match amical une semaine au moins avant la compétition officielle peut engendrer des blessures qui risquent de pénaliser l’équipe avant un match aussi important que celui de la Belgique. D’ailleurs, cela me rappelle notre dernière Coupe du monde en Afrique du Sud où nous avons évité de jouer une rencontre amicale une semaine avant le début du Mondial afin justement de ne pas prendre de risque inutile pour nous retrouver avec des joueurs indisponibles à la dernière minute. Maintenant, c’est au sélectionneur national de trouver la bonne formule pour maintenir le rythme de l’équipe», a indiqué l’ex-entraîneur du NAHD.

K.H.

Kabir : «Ce n’est pas grave»

L’ex-entraîneur adjoint de la sélection algérienne et actuel DTS de l’ASO, Lamine Kabir, estime que le fait de rester 13 jours sans compétition peut avoir des répercussions sur le rythme de l’équipe, mais ce n’est pas trop grave, car l’entraîneur peut meubler cette période par un nouveau cycle de travail. «C’est vrai que 13 jours sans jouer, c’est un peu long, mais l’entraîneur n’a pas le choix, il doit gérer tout ça. Je pense que ce n’est pas trop grave, car nous avons vécu cette situation lors du Mondial sud-africain, où l’ex-sélectionneur Saâdane avait préféré éviter de programmer un match amical une semaine avant le premier officiel. Il ne faut pas oublier que l’EN va faire un long voyage, ce qui nécessite une période d’acclimatation et d’adaptation. A mon avis, même en l’absence d’un troisième match amical, l’équipe sera prête pour aborder le premier match du Mondial avec suffisamment d’atouts», a indiqué Kabir.

K.H.

Biskri : «Ce sera limite limite»

Pour Mustapha Biskri, l’ex-entraîneur du CABBA, ce sera un peu limite  limite pour l’EN, car, dit-il, rester 13 jours sans jouer n’est pas une bonne chose. «Pour moi, jouer un troisième match amical le 10 ou le 11 juin afin de garder le rythme et les automatismes. Maintenant, puisque les données ont changé, le sélectionneur national doit trouver des solutions pour maintenir le rythme de l’équipe et la forme de ses joueurs. A mon avis, ce sera limite limite», a souligné l’ex-coach du CRB.

K.H.

Ouardi : «C’est gérable»

 

De son côté, l’ex-sélectionneur des U20, Mourad Ouardi, a affirmé que cette période creuse de 13 jours peut être meublée par le sélectionneur  national, même s’il avoue que  disputer un match amical sur place au Brésil pour s’adapter au climat et aux conditions précédant la compétition. «C’est vrai que 13 jours sans compétition est un peu trop, mais c’est gérable, car l’entraîneur peut meubler cette période avec un micro cycle de travail bien déterminé. Il ne faut pas occulter le paramètre des blessures avant la compétition officielle, car il y a toujours un risque de se retrouver avec des joueurs blessés juste avant le match de la Belgique prévu le 17 juin prochain», a affirmé Ouardi.

K.H.

 

 

 

 

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