La sélection algérienne poursuit sa préparation au CTN de Sidi Moussa à une cadence modérée en attendant l’arrivée de tous les joueurs retenus. Une fois le groupe au complet, le sélectionneur national passera à un autre microcycle de travail, celui du technico-tactique.

 

 Le coach va attaquer le volet cohésion en prévision des deux matches amicaux programmés le 31 mai et le 4 juin en Suisse, respectivement contre l’Arménie et la Roumanie. Les Fennecs se contenteront finalement de deux matches amicaux avant d’aborder leur premier match du Mondial prévu le 17 juin prochain à Belo Horizonte contre la Belgique. Pour avoir l’avis des techniciens sur la question, nous avons pris attache avec quelques entraîneurs. Ils étaient unanimes à dire que jouer deux matchs seulement reste très insuffisant, surtout lorsqu’on sait que notre équipe nationale manque de cohésion dans son jeu.

K. H.

 

Fergani : «Un 3^e match aurait été utile»

Pour l’ex-sélectionneur national, Ali Fergani, un troisième match amical aurait été utile pour l’EN en vue de sa participation au Mondial brésilien. Le technicien algérien estime que l’EN actuelle manque encore de cohésion dans son jeu et a besoin de jouer plusieurs matches amicaux pour améliorer son collectif et acquérir les automatismes nécessaires : «Pour moi, se contenter de deux matches amicaux avant le Mondial est insuffisant. Un troisième match amical aurait été très utile, car l’EN actuelle manque encore de cohésion dans le jeu. Rester plus de dix jours sans compétition pour aborder directement le match face à la Belgique n’est pas une bonne chose, car les joueurs vont manquer de rythme. Il ne faut pas oublier que nous avons une équipe plus au moins jeune qui manque d’expérience et de maturité puisque, mis à part le capitaine Madjid Bougherra qui possède une bonne expérience internationale, les autres manquent d’expérience. A ce stade de la compétition, ça ne pardonne pas», a-t-il indiqué.

K. H.

 

Biskri : «C’est peu»

Pour l’ex-entraîneur du NAHD, Mustapha Biskri, le mieux pour les Verts disputer 5 matches amicaux avant d’attaquer le Mondial brésilien.

«Je pense que deux matches amicaux, c’est insuffisant. A mon avis, il faut joué 5 matches amicaux, car notre EN manque de cohésion dans son jeu. Les joueurs ont besoin d’améliorer leur collectif. A défaut de 5 matches, il aurait été préférable de jouer au moins 3 matches amicaux pour avoir la cadence nécessaire et habituer l’organisme au rythme de la compétition. Si on ne joue pas beaucoup de matches, on ne peut pas corriger et améliorer la cohésion et le travail de bloc. Pour moi, ce sera un vrai casse-tête pour Halihodzic. Dans cette situation, il est clair qu’il va certainement opter directement pour son onze type dès le premier match amical du 31 mai contre l’Arménie», a-t-il précisé.

K. H.

 

Ghimouz : «Rester 10 jours sans jouer, un gros risque»

De son côté, l’ex-sélectionner des U20, Amine Ghimouz, pense que deux matches amicaux, c’est insuffisant pour bien préparer un Mondial. Pour lui, rester 10 jours sans jouer pour ensuite attaquer la première rencontre contre la Belgique, c’est trop risqué : «Pour moi, c’est insuffisant de jouer deux matches amicaux seulement avant d’aborder un match aussi important que celui de la Belgique. Rester dix jours sans jouer est trop risqué, car les joueurs peuvent perdre le rythme de la compétition. Un troisième match amical s’impose de facto. Jouer contre une équipe brésilienne sur place, même de palier inférieur, le 10 ou le 11 juin, aurait été une bonne chose. Maintenant, puisqu’il n’y a pas de troisième match amical, je pense que les choses vont être difficiles pour Vahid sur le plan de la cohésion», a-t-il souligné.

K. H.

 

Kabir : «Ce n’est pas suffisant»

L’ex-entraîneur adjoint des Verts, Lamine Kabir, a vécu une expérience en 2010 avec l’EN en Afrique du Sud. Pour lui, jouer trois matches amicaux avant le Mondial 2014. «C’est vrai que nous avons joué en 2010 deux matches amicaux avant le Mondial sud-africain, mais, à la différence de l’équipe actuelle, nous avions entre nos mains 99% de l’équipe type. Le problème de cohésion ne se posait pas pour nous. C’est pour cela que les deux rencontres amicales que nous avions disputées contre l’Eire et les EAU étaient largement suffisantes pour aborder le premier match du Mondial. Pour l’EN actuelle, le problème de cohésion se pose puisque la plupart des joueurs retenus n’ont pas beaucoup de repères au sein de l’équipe, à l’image de Bentaleb et Mahrez qui sont nouveaux dans l’équipe. Pour moi,le mieux était de jouer un troisième match amical.

K. H.