C’est hier en début d’après-midi que la sélection nationale a débarqué à l’aéroport de Genève-Cointrin, une arrivée qui n’avait rien de semblable à celle d’il y a quatre ans.

En effet, cette fois la fédération, pour éviter tout contact avec les supporters et les envoyés de presse présents à l’intérieur de l’aérogare, a installé un tel dispositif que personne ne pouvait approcher la délégation. D’ailleurs, rares ceux qui avaient la bonne information concernant la sortie de la délégation par la route réservée aux autres passagers, même l’employée du bureau d’information de l’aéroport  n’était en mesure d’indiquer que l’horaire de l’arrivée de l’avion en provenance d’Alger, sinon aucune autre information n’était accessible, ce qui tint tout le monde en haleine. «Moi, je qualifie cela de mépris envers des gens qui aiment beaucoup leur sélection», se lamente un compatriote venu spécialement en compagnie de son enfant et son épouse de Lausanne pour approcher, voire prendre une photo avec les joueurs. Déçu, ce compatriote nous dira : «L’autre jour, le grand Ronaldo est passé devant moi, ici à l’aéroport, et il s’est plié gentiment à toutes nos sollicitations.» C’est le sentiment éprouvé par ce compatriote qui regrettait amèrement d’avoir fait le déplacement pour rien.

 

Un bus à la descente d’avion

C’est à bord d’un avion spécial que la délégation a rallié Genève, exactement à 12H55, l’appareil avait atterri sur la piste réservée aux avions… cargo. Et une fois sortis de l’avion, joueurs et accompagnateurs s’étaient engouffrés dans le bus qui était stationné juste devant l’escabeau de l’appareil. Pour les apercevoir, il fallait escalader un  échafaudage, et encore, vu notre position lointaine, on ne pouvait même pas identifier les personnes qui descendaient de l’avion pour monter dans le bus, sauf, bien sûr, de constater que le bus était habillé aux couleurs nationales avec des portraits des joueurs de la sélection.

 

Halilhodzic s’arrête….

Une fois tout le monde dans le bus, direction l’hôtel La réserve de Genève, un jeune supporter, le dénommé Akram, un fou des Verts, venu avec un bouquet de fleurs, s’est mis à crier en voyant le bus quittaer les lieux à vive allure : «Vahid, c’est pour vous.» Touché par ce geste, le sélectionneur national demandera au chauffeur de s’arrêter juste pour recevoir ce cadeau d’Akram et est remonté dans le bus. Le trajet entre l’aéroport et l’hôtel La réserve ne dépassant pas dix minutes, une fois installés dans leurs chambres, les joueurs sont redescendus pour prendre le déjeuner, avant de retourner dans les chambres pour la sieste. Deux heures après, l’EN avait entraînement au grand stade de Genève.

M. S.