- Nous sommes à quatre jours du match contre la Belgique, dans quel état d’esprit est l’équipe ?
Nous sommes dans d’excellentes dispositions. L’état d’esprit est bon. On a tout fait pour être prêts et on est impatients de se lancer dans cette aventure. Maintenant place au terrain.
- Est ce que le match victorieux contre la Roumanie vous sert de référence avant d’entamer la compétition ?
Certes, contre la Roumanie nous avons fait un bon résultat et produit du beau jeu, mais je pense que la première mi-temps contre l’Arménie a été de bonne facture. Il va falloir bonifier ces deux performances et réitérer les mêmes productions face à des adversaires tout autres et dans un contexte complètement différent.
Avouez quand même que si sur le plan offensif tout a bien fonctionné, la défense a montré quelques hésitations face aux attaquants arméniens et roumains…
Je pense que lorsqu’on parle de défense, on a tendance à ne parler que des défenseurs. Or une équipe, c’est tout un collectif, un bloc englobant les défenseurs bien sûr mais aussi les milieux du terrain et les attaquants. Pour pouvoir faire un bon résultat contre la Belgique, il faudra qu’on soit onze défenseurs et onze attaquants quand la situation l’exige. Avec le coach, on a peaufiné tout cela et maintenant il faudra le démontrer sur le terrain
Vous appréhendez quelque peu cette équipe belge avec toutes ses stars…
En aucune manière ! La Belgique est certes une équipe très coté au plan européen. Elle a survolé ses éliminatoires et elle renferme des joueurs talentueux qui évoluent dans les meilleurs clubs en Angleterre et ailleurs. Mais il ne faut surtout pas se dévaloriser par rapport à cette équipe. Nous avons nous aussi de solides arguments et nos propres qualités qui nous permettent de jouer les trouble- fête. Nous avons du respect pour cette équipe sans plus.
Ce serait un grand exploit de battre la Belgique ?
Oui, c’est sûr ! Mais il faudra jouer comme des guerriers pour le faire. Mes coéquipiers et moi-même sommes déterminés à honorer les couleurs du pays. Nous jouons pour le maillot de notre pays et pour le peuple algérien qui attend beaucoup de notre participation à ce Mondial. A nous d’honorer le pays et le peuple algérien.
-Vous êtes à votre deuxième Mondial consécutif, comment vivez-vous cela et quelle différence y a-t-il ?
- La grande différence entre ces deux Mondiaux. C’est que pour le premier en Afrique du Sud, je suis venu avec beaucoup d’humilité et de respect par rapport aux joueurs qui avaient qualifié l’EN au Mondial sud-africain.
Aujourd’hui, c’est totalement différent. J’ai participé à la qualification et je fais figure d’ancien par rapport aux jeunes qui ont intégré l’équipe progressivement. Je suis dans la peau de quelqu’un qui a une grosse envie de briller avec le reste des joueurs dans ce Mondial qui se déroule au Brésil, la terre du football.
C’est le rêve de chaque joueur de disputer un Mondial, de surcroît au Brésil. Je pense qu’il y a aujourd’hui 764 joueurs qui sont présents ici. Imaginer la différence avec tous les licenciés qu’il y a sur la planète. C’est une réelle chance d’être ici et il faut savourer, car c’est un privilège exceptionnel.
D. R.