Comme il fallait s’y attendre, Vahid Halilhodzic a décidé donc de passer à l’acte, après avoir essuyé toutes les critiques du monde et pris le soin de prendre l’avis des membres de son staff, mais aussi de son capitaine Bougherra avec qui il avait eu un long tête-à-tête, voilà qu’il décide enfin d’opérer les changements qui s’imposaient.

Si à droite, la mise à l’écart de Mostefa était quelque peu attendue, ainsi que celle de Mahrez, qui n’était que l’ombre de lui-même contre les Belges, au même titre qu’un Taïder perdu dans la récup’ et dans une position droite qui n’est pas la sienne, en revanche, la plus grande surprise du sélectionneur national aura été incontestablement la mise à l’écart de Faouzi Ghoulam.

Vahid joue la carte de l’expérience

La prestation de Faouzi Ghoulam n’aura pas été excellente contre la Belgique, ça on le sait tous, il n’a peut-être pas pu s’adapter au style de jeu de son complice sur le couloir, à savoir Ryad Mahrez, ce sont toutes des raisons qui nous laissaient croire que Faouzi n’allait pas être reconduit, du moins pas dans le même dispositif, et voilà maintenant que Vahid décide de sévir, en enlevant Mahrez en le remplaçant par Djabou, et en introduisant du sang neuf sur ce même couloir un peu plus derrière avec le retour attendu de Mesbah.

Lors du début de la préparation pour le Mondial, on avait signalé que la concurrence allait être rude entre les deux latéraux gauches de métier de l’équipe, Mesbah est revenu fort durant les 2 derniers mois de la Serie A en disputant plusieurs matches, et finalement, il est arrivé à Sidi Moussa avec beaucoup de minutes de jeu dans les jambes et surtout avec un capital expérience qui lui donne une certaine avance par rapport à Ghoulam.

Avec Ghoulam, trop d’exposition aux contres

L’expérience ne sera pas le seul atout de Mesbah, car ce dernier est connu pour avoir une grande capacité d’assimiler les consignes du coach et surtout d’assurer une bonne couverture derrière lorsque l’équipe attaque, car cela nous mettra à l’abri contre d’éventuelles contre-attaques sud-coréennes, surtout que leurs joueurs sont extrêmement rapides et peuvent aller d’une cage à une autre très rapidement. Ainsi donc, et en optant pour cette option, l’EN aura la possibilité d’être percutante sur le couloir gauche, tout en restant bien solide derrière. Djabou, qui se concentrera donc ensuite sur son rôle offensif, et avec sa générosité défensive à laquelle il a été initié depuis qu’il joue sous les ordres de Vahid en sélection, il ne sera qu’un plus pour lui et pour l’équipe.

Du coup, l’association Mesbah-Djabou va permettre au jeu sur le couloir gauche d’être beaucoup plus équilibré, de façon à ce qu’on mette la pression sur l’adversaire sans pour autant s’exposer.

S.M.A.