On a beaucoup parlé sur la prestation de Mostefa Mehdi mardi contre la Belgique. Positionné comme latéral droit, le joueur d’Ajaccio a éprouvé beaucoup de difficultés pour assurer bien son rôle dans ce poste. Malgré sa volonté et sa combativité sur le terrain, Mostefa a été dépassé en seconde mi-temps par les événements, car il avait en face l’un des meilleurs joueurs au monde, en l’occurrence Eden Hazard.

Un sacré joueur qui va trop vite et, qui sur le plan individuel, est impressionnant. On a vu comment il est parti comme une fusille sur l’action qui a permis aux Diables rouges d’inscrire leur seconde but par Martens. Même si Mostefa Mehdi est un joueur polyvalent, qui peut assumer son rôle comme latéral droit, toutefois ce n’est pas le joueur qu’il faut dans ce poste. On a vu déjà Mostefa peiner lors du match amical face à la Roumanie, où il a commis beaucoup d’erreurs sur le flanc droit. Lourd dans la relance, Mostefa est certes bon sur l’homme, mais des fois, il n’assure pas bien le marquage. Heureusement pour lui que face à la Belgique, il a bénéficié de l’aide de Feghouli qui l’a soutenu en défense. D’ailleurs, Mostefa a reconnu ça à la fin du match : «Ce n’est pas évident pour moi de jouer latéral droit et encore de museler un joueur comme Hazard. J’ai fait le maximum, mais les choses ont été difficiles pour moi. Heureusement que Feghouli m’a soutenu derrière et m’a beaucoup aidé lors de cette rencontre», avait reconnu Mostefa.

Temps de jeu

Lorsqu’on prend la liste des 23 mondialistes algériens, on s’aperçoit qu’il n’y a qu’un seul joueur qui est un vrai latéral droit, il s’agit du défenseur du Stade de Reims, Aïssa Mandi. Ce joueur, qui a pratiquement joué toute la saison à ce poste, a beaucoup de repères sur le flanc droit. Il est considéré par les observateurs français comme l’un des meilleurs à ce poste dans le championnat de France. Il a été régulier et souvent décisif avec son équipe. Très sûr de lui, c’est un joueur qui a énormément progressé ces deux dernières saisons où il a pris conscience de ses grandes possibilités. Il a disputé son premier match avec les Verts le 5 mars dernier contre la Slovénie où il a réussi une partie correcte. Le 31 mai passé à Sion, il a été aligné au poste de latéral droit face à l’Arménie, Mandi a fait une excellente première mi-temps avant de commettre une erreur au début de la seconde période en remettant une passe hasardeuse dans l’axe qui a été bien exploitée par un attaquant arménien qui a réussi à dribbler Belkalem avant de battre Zemmamouche d’une frappe à ras de terre. Après cette rencontre, Mandi avait reconnu sa faute, tout en précisant qu’il était tout de même fier de sa prestation. Après les deux rencontres disputées en Suisse, le sélectionneur national a fait son choix en optant pour Mostefa comme titulaire face à la Belgique. Un choix contesté par les spécialistes, malgré les qualités du joueur d’Ajaccio.

 Préparé

Le défenseur du Stade de Reims était sur le point de rentrer dans le dernier quart d’heure du match contre la Belgique où d’ailleurs le sélectionneur national l’avait appelé pour remplacer Medjani épuisé, mais au moment où il s’apprêtait à faire ses grands débuts au Mondial brésilien, l’équipe belge a marqué son second but, ce qui a contraint le coach bosniaque à changer de plan et de faire appel à Ghilas pour remplacer Medjani. Malgré cet imprévu, le joueur est resté positif comme il nous l’a confirmé lui-même à la fin du match : «C’est vrai que je voulais participer à ce match, mais il y a eu ce second but belge qui m’a privé de rentrer, car le coach a changé de stratégie. Je ne suis pas déçu, car le plus important, c’est le collectif», a souligné l’international algérien.

Potentiel offensif

Après l’échec face à la Belgique. la sélection algérienne n’a plus le droit à l’erreur si elle veut encore garder ses chances pour éventuellement se qualifier au second tour. Pour cela, l’équipe doit oser et surtout prendre des risques contre les guerriers du Taegeuk. Un joueur comme Mandi, formé comme latéral droit, a beaucoup de qualités défensives et offensives. Face à la Corée du Sud, on n’a pas besoin seulement de se défendre, mais d’attaquer et d’aller vers l’avant. Mandi est le joueur pour accomplir ce rôle, car quoi qu’on dise, les attaquants sud-coréens n’ont pas le niveau technique et tactique que celui des joueurs belges.

K.H.