En rentrant sur le terrain ce soir pour leur second match du groupe contre la Corée du Sud, dans une confrontation décisive, les joueurs algériens doivent avoir à l’esprit que seule la victoire peut encore leur donner l’espoir de rester au Brésil.

Ce match, les Verts doivent le gagner coûte que coûte et de leur réaction après leur échec contre les Diables rouges dépendra l’issue de cette confrontation qui s’annonce des plus complexes.

Les Verts auront-ils suffisamment de ressources morales et physiques pour sortir victorieux et espérer encore à ce second tour dont rêvent tous les Algériens ?

La réponse est dans la conviction, l’envie et la détermination des Verts qui se retrouvent dos au mur et face à leur destin.

Les hommes de Vahid Halilhodzic se disent conscients et déterminés, après la terne production contre les Belges où ils n’ont pas exprimé tout leur talent et surtout donner une piètre image du football algérien.

En Coupe du monde, toutes les équipes viennent  pour gagner évidemment, mais aussi pour s’illustrer et montrer ce dont elles sont capables de faire. Tout comme le résultat, le spectacle aussi  fait partie du football, surtout lorsque ce rendez-vous planétaire se déroule dans un pays qui a pour nom le Brésil, la terre du football qui a enfanté tant de talents où foot et spectacle se conjuguent en même temps.

Au-delà du fait que dans une compétition aussi importante, le résultat prime et que la victoire est le seul crédo, il n’en demeure pas moins que jouer bien et perdre font aussi partie des caprices du football. Tous les joueurs de la planète ont vécu de telles déceptions et beaucoup de regrets lorsqu’ils donnent tout ce qu’ils ont dans les tripes. Mais le sentiment de bien jouer, malgré la défaite, est aussi un motif de satisfaction afin de ne rien regretter ensuite.

C’est dans ce contexte que doivent être les joueurs algériens en foulant ce soir la pelouse du  Stade Beira-Rio de Porto Alegre. Jouer avec leurs propres qualités et donner le maximum pour ne pas avoir de regrets en fin de parcours.

Les Verts sont une nouvelle fois au rendez-vous de l’histoire et tous les regards des Algériens seront braqués sur eux pour ce énième défi qu’ils ont mainte fois relevé par le passé. C’est  lorsqu’ils sont dos au mur que les Algériens ont cette capacité de réagir.  Djabou, Brahimi et tous leurs coéquipiers ont les qualités requises pour rebondir, pour peu qu’ils soient dans les meilleures conditions psychologiques, techniques et tactiques et que le coach national ne s’évertue pas à procéder à des changements de joueurs inappropriés ou à des coachings ratés, comme cela a été le cas contre la Belgique où les Algériens ont laissé un profond sentiment d’amertume, parce qu’ils n’avaient pas osé, ne serait-ce qu’une seule fois à montrer ce dont ils sont capables.

Contre les Guerriers Taeguk, il n’y aura pas de place aux calculs. L’Algérie n’est pas au Brésil pour gagner le Mondial. Dans le meilleur des cas, une qualification au second tour suffirait aux millions d’Algériens qui seront scotchés ce soir devant leur télévision ou encore aux  3000 supporters téméraires qui ont fait le long déplacement au Brésil pour vivre au présent ces merveilleux moments du football mondial.

Face aux Coréens, les Vert doivent jouer avec leurs qualités intrinsèques et surtout ne pas abdiquer avant l’heure. La mobilisation doit être de mise et chaque joueur doit s’inspirer de ce qu’a pu réaliser le football algérien par le passé. Gigon en 1982, Oumdourman en 2009 ou encore face aux Anglais lors du Mondial 2010, les Algériens ont relevé avec fierté de grands défis.

A cette génération exceptionnelle de joueurs de suivre la voie tracée par leurs illustres aînés qui avec leur cœur et leur génie ont pu inscrire les plus belles pages du football algérien. Alors jouez avec foi, croyez en vos chances et donnez-nous une nouvelle fois du plaisir. Tous les Algériens croient en vous, car vous en êtes capables.    

D. R.