A 48h du match face à la Russie (NDLR : entretien réalisé hier), dans quel état d’esprit vous êtes ?
Et bien nous ne sommes plus très loin d’obtenir une qualification pour le deuxième tour d’une Coupe du monde, il nous faut encore un point, mais si on perd ce match, la victoire contre la Corée du Sud restera une anecdote et tout sera oublié. On a fait la moitié du chemin et il nous reste l’autre moitié.
Les matchs s’enchaînent, trouvez-vous le temps de souffler un peu ?
C’est vrai que ça s’enchaîne très vite, ce n’est pas facile de jouer, de revenir et de repartir, mais il faut oublier un peu tout ça, la fatigue mentale mais aussi la fatigue d’enchaîner les déplacements, mais au vu de l’enjeu de cette rencontre et de cette qualification, je peux vous dire que tous les joueurs ainsi que le staff seront prêts. En tous les cas, les coaches sont derrière nous pour bien préparer cette rencontre.
Justement, vous évoquez la fatigue, et le coach a évoqué les passages à vide et cette faiblesse mentale, tenterez-vous de corriger cela ?
Bien sûr. En tous les cas, nous on essaye toujours de s’améliorer par rapport aux matches que nous avons faits avant. Maintenant pour ce qui est des passages à vide, je dirais que toutes les équipes du monde, même les plus grandes connaissent un moment de flottement dans un match. Il est vrai que face à la Corée du Sud, on était à 3 à 0 à la mi-temps, mais c’est aussi logique que la Corée du Sud sorte forte et essaye de revenir au score. Les passages à vide, il y en aura toujours à mon avis, mais il faut juste qu’ils soient les plus courts possibles.
Cette équipe russe, vous en pensez quoi ?
C’est une grosse équipe. Je pense qu’on oublie un peu vite qu’ils ont fini premiers de leur poule lors de la phase des qualifications pour cette Coupe du monde. Il y a un coach expérimenté derrière…
Justement, ce coach vous le connaissez bien pour l’avoir affronté en 2010 ?
Tout à fait, il était à la tête de l’équipe d’Angleterre à l’époque et nous avions réussi à faire un match nul zéro partout. Et bien si on arrive à faire le même résultat, ça serait le top même si je tiens à préciser qu’on n’est pas une équipe qui sait jouer pour un résultat nul, la meilleure preuve fut contre la Belgique. Nous sommes un groupe qui sait faire le jeu, on tentera d’évoluer de la sorte et de gagner cette rencontre. On verra bien comment ça se passera.
Malgré cette victoire historique, on ne vous voit pas très euphorique ?
On préfère rester concentrés car comme je l’a déjà dit, nous n’avons encore rien fait. Certes, ce fut une victoire historique mais si jeudi on perd, ça sera vite oublié. Au final, ce qu’on veut et ce qu’on voulait depuis le tout début c’est de nous qualifier pour le second tour. A présent, on sait que c’est possible et que c’est dans nos cordes et il faudra tout faire pour concrétiser.
Sur le plan physique, pensez-vous être prêts ?
A ce niveau-là je pense qu’il n’y aura pas de souci. Je dirais que l’équipe est prête, nous avons des joueurs qui savent bien gérer aussi, mais il y a aussi l’aspect mental qui est très important dans des rencontres pareilles parce que de tels matches ça ne se joue pas que dans les jambes, mais aussi dans la tête.
Vous qui avez déjà fait une Coupe du monde, quel sera votre discours pour le reste de vos coéquipiers ?
C’est tout simplement de leur dire que nous aussi en 2010 on avait la possibilité sur le dernier match de passer si on avait gagné contre les Etats-Unis avec une différence de deux buts d’écart. On s’était un peu précipités et on avait fini par perdre. Là, la situation est un peu différente, l’équipe aussi est différente, donc surtout mettre en confiance tout le monde, lui dire que c’est un match très important mais il ne faut que l’enjeu nous dépasse et que ça nous pèse dans les jambes.
Asma H. A.