Face à la Russie, l’Algérie a enregistré un nul qu’il la propulse directement pour la première fois de son histoire en huitièmes de finale d’une Coupe du monde. Certes, les joueurs ont eu un rendement tels de véritables guerriers sur le terrain et ont tout donné pour arracher cette qualification, mais cet exploit est aussi en grande partie l’œuvre de Vahid Halilhodzic.
Un entraîneur qui jusque-là a toujours assumé ses choix que ce soit concernant le onze rentrant ou même les 23 joueurs qui ont eu à faire le déplacement pour le Brésil pour le compte de cette Coupe du monde. «Il m’arrive d’écouter certaines personnes quant à certains choix, mais au final je prends seul ma décision. Jamais, je dis bien jamais personne m’en a imposé tel ou tel joueur», nous avait dit Halilhodzic après la conférence de presse animée face à la Corée du Sud.
Et bien des choix, le coach national en a eu à faire, des décisions qui n’ont pas toujours fait l’unanimité au cours de ces dernières semaines. D’abord, la sélection d’Essaïd Belkalem, un joueur qui n’a presque pas joué lors de la phase retour avec son équipe de Watford en Angleterre. Mais, malgré son manque flagrant de compétition, et bien le coach national décide de le prendre. Et c’est l’ancien défenseur de la JSK qui a été aligné face à la Russie. En effet, voyant que son capitaine, en l’occurrence, Madjid Bougherra, n’était pas en grande forme, Halilhodzic décide de le titulariser dans l’axe central en compagnie de Halliche. Belkalem s’en sort bien notamment en seconde période.
Et que dire du choix de Raïs Mbolhi. Ce dernier, héroïque et décisif encore face à la Russie, retrouve son meilleur niveau et enchaîne les bonnes performances en cette Coupe du monde. Vahid a eu le flair de lui renouveler sa confiance lors de cette Coupe du monde alors que c’est ce même Vahid qui l’avait relégué sur le banc face au Burkina Faso lors du match retour au stade Mustapha Tchaker de Blida, voyant à l’époque qu’il manquait de compétition. En effet, alors que plusieurs voix se sont élevées pour réclamer la titularisation de Zemmamouche, lui aussi auteur d’une bonne saison, le sélectionneur national aligne Mbolhi.
Aussi, et alors qu’il avait pris la décision plusieurs jours avant la date limite de la FIFA quant à la liste définitive des 23, à savoir de se séparer des services d’Adlène Guedioura, la blessure au dernier moment d’Hassan Yebda l’a poussé à retarder sa décision. Voyant que le pronostic du staff médical était rassurant, le Bosniaque décide de garder le joueur d’Udenese malgré le fait qu’il n’était pas à 100%. Et lorsqu’on voit l’entrée effectuée par Hassan Yebda contre la Russie, on dira là aussi qu’il a eu raison de le garder. Vingt minutes où Hassan Yebda a étalé toute sa classe, en faisant exactement ce qu’il fallait faire. Défendre, récupérer le ballon, le garder et surtout provoquer des coups francs. Tout ce qu’il fallait faire pour justement garder le score du match nul.
Enfin, comment ne pas parler d’Islam Slimani. Elu deux fois de suite homme du match. Là aussi, Vahid a vu juste. N’étant pas titulaire contre la Belgique, Halilhodzic décide de l’aligner comme il l’a toujours fait depuis le match contre le Mali au Burkina Faso en pointe de l’attaque. Deux matches et deux buts déjà, le premier permet de débloquer la situation face aux Sud-Coréens et le second offre tout simplement la qualification historique aux Verts pour les 1/8 de finale.
Du coup et avec ces choix que beaucoup ont contestés, et bien on ne peut que dire que Coach Vahid a eu raison sur toute la ligne.
A. H. A.