Islam Slimani a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui durant cette Coupe du monde. Deux titularisations et déjà deux buts lors de ce Mondial. Dans cet entretien, l’attaquant du Sporting Lisbonne se dit ne pas vouloir s’arrêter. Pour la rencontre d’aujourd’hui, Slimani avoue tout simplement que dans une rencontre de football, tout reste possible.

Avant tout, deux jours après le match de la Russie (Ndlr : entretien réalisé samedi), comment vous sentez-vous physiquement après tous les efforts fournis lors de cette rencontre ?

Il est vrai que nous avons fourni beaucoup d’efforts, mais j’avoue qu’on est exactement dans la même situation que les autres équipes qui, elles aussi, jouent un match tous les quatre jours. Pour répondre à votre question, je dirai qu’on se sent bien, nous avons encore deux jours pour pouvoir bien récupérer.

 Et sur un plan un peu plus personnel, comment vous sentez-vous ?

Dieu merci, je me sens bien. Tant que je joue et que je représente dignement mon pays, je ne peux que me sentir bien.

Deux buts en deux matchs, vous ne pouviez pas espérer mieux ?

Si, si je peux espérer mieux, trois buts en trois matches et même plus que ça. Jusque-là, j’ai eu la chance grâce à Dieu bien sûr et à tous mes coéquipiers de marquer ces deux buts, c’est vraiment pour moi un rêve qui se réalise, marquer en Coupe du monde et être élu deux fois de suite meilleur joueur, donc hamdoulilah.

Allez-vous entamé ce match face à l’Allemagne sans pression ?

Bien sûr qu’on va le jouer sans pression. Nous n’avons absolument rien à perdre, notre objectif est atteint, à savoir une qualification pour le deuxième tour. A présent, on est là, on jouera certes sans pression, mais croyez-moi qu’on se donnera à fond. Certes, c’est l’Allemagne, on en a tout à fait conscience, mais dans un match de football, tout reste possible.  

Avez-vous le sentiment que c’est aussi votre Coupe du monde, car avant ce Mondial, vous étiez complètement méconnus ?

Maintenant et suite à notre qualification, le monde entier connaît l’Algérie et pas seulement Islam Slimani. Il est vrai que j’ai inscrit deux buts, mais le mérite revient à tous mes coéquipiers.

Mais on vous sent quand même très en forme lors de ce Mondial ?

Je dois dire que je me sens en forme depuis plusieurs semaines déjà. Même si avant cette Coupe du monde, on disait que je n’étais pas à mon meilleur niveau, et bien, c’est tout le contraire, car je ne me suis jamais senti aussi bien.

Depuis votre premier match face au Niger, déjà 12 buts en deux ans, vous attendiez-vous à faire une telle ascension ?

Personnellement, je suis un joueur très ambitieux qui veut toujours plus et aller de l’avant, mon travail est de marquer des buts, j’en ai déjà inscrits 12 et donné cinq passes décisives, je dirai que je ne pouvais pas espérer mieux depuis cette première sélection le 26 mai 2012.

Avez-vous déjà visionné cette équipe allemande, et si c’est le cas, qu’en pensez-vous ?

Pour moi, elle fait partie tout simplement des trois meilleures équipes du monde. L’Allemagne, c’est toujours le dernier carré en Coupe du monde, une grosse équipe, mais ça reste un match de football, et à 11 contre 11 dans une rencontre de football, tout est possible.

Vous avez failli signer au FC Nantes l’été dernier, des regrets par rapport à cela ?

Franchement, pas du tout. Je suis très bien au Sporting Lisbonne et aucun regret par rapport au non-aboutissement de mon transfert.

Justement, un mot sur votre coach  Leonardo Jardim qui quitte justement le Sporting pour partir en France ?

C’est tout simplement un des meilleurs entraîneurs que j’ai eu dans ma carrière de footballeur.  Il a fait un très bon travail, d’ailleurs, nous sommes qualifiés pour la Ligue des Champions, et j’espère qu’il fera quelque chose avec l’AS Monaco.

C’est lui qui vous a fait progresser de la sorte ?

Oui, c’est lui, puisqu’au Sporting, je n’ai connu que cet entraîneur. Certes, j’avais mes propres qualités avant aussi, puisque je réussissais quand même à marquer des buts, mais je n’ai pas eu suffisamment de temps pour exprimer tout ce que je savais faire dans le passé.

Pensez-vous aller encore plus loin ?

Bien sûr que oui. Avec le travail, tout est possible, je continuerai à donner le meilleur de moi-même et bien sûr que j’aspire à aller encore plus haut et le plus loin possible dans ma carrière.

Ce match de l’Allemagne, dans un petit coin de votre tête, penseriez-vous à celui de 1982 ?

Non, non pas du tout. La génération de 1982 a gagné ce match et ça restera dans l’histoire de notre football. Notre génération aussi a inscrit une nouvelle page avec cette première qualification pour les huitièmes de finale et on va tout tenter pour faire plaisir à tout le peuple algérien.

Asma H. A.