Lacen, on imagine votre déception après un match pareil…
Ah ça, oui ! Je suis effectivement déçu, parce que je pense que nous sommes passés quand même à côté de quelque chose de grand. Mais on ne refait pas le match, c’est le football, c’est comme ça…
Comment vous évaluez le rendement de l’équipe face à l’Allemagne qui est, il faut bien l’avouer, un des favoris de ce Mondial 2014 ?
On a fait le boulot, je crois que nous avons fait ce qu’il fallait faire face à une grande équipe allemande. Nous avons pris, par moments, le jeu à notre compte et nous avons fait douter les Allemands, les obligeant même à aller jusqu’aux prolongations. Cependant, je pense que notre maladresse devant les buts durant le temps réglementaire nous a empêchés de créer la surprise, et puis il y a l’efficacité des joueurs allemands qui a fait la différence dans un moment pas très évident pour nous. Je pense que nous avons fait jeu égal par moments et c’est notre grande satisfaction. Il faut savoir que l’Allemagne, c’est quelque chose de costaud dans tous ses compartiments, ils ont pesé de tout leur poids dans ce match, c’est ce qui leur a permis de gagner le match et d’assurer la qualification pour les quarts de finale.
Quelles sont vos impressions quant aux qualités de cette équipe allemande qui n’a pas pu trouver le chemin des filets que dans les prolongations ?
Comme je viens de vous le dire, les Allemands, c’est du lourd, une équipe assez compacte qui presse avec une force inouïe. Leur force, c’est que la plus grande partie des joueurs du milieu de terrain et ceux du compartiment offensif jouent dans le même club, le Bayern de Munich, ceci est un avantage non négligeable qui leur a permis de bien gérer le match et d’arracher la qualification pour le compte du prochain tour.
Lacen, que retenez-vous de cette deuxième Coupe du monde ?
Au niveau personnel, cette Coupe du monde a été un peu particulière, et je préfère garder les bons moments, entre autres ma présence dans un match historique du huitième de finale sous les couleurs de mon pays. Aujourd’hui, je vous redis ce que j’avais dit après la CAN 2013. Cette équipe a un potentiel énorme, il faut en prendre conscience qu’il y a de très grandes choses à faire avec les joueurs qu’on a et ceux qui doivent renforcer l’équipe à l’avenir. Sinon, pour le reste on a fait un parcours honorable.
Ce parcours honorable, et il l’est vraiment, va-t-il nous aider à faire une très bonne CAN au Maroc ?
Ce bon parcours va nous aider sur le plan mental, mais on ne doit pas oublier le scénario qu’on a vécu en 2010, lorsqu’on a raté les éliminatoires de la qualification pour la CAN 2012. Donc, il ne faut pas oublier que notre prochain match se jouera en Ethiopie. Si aujourd’hui on savoure encore ces bons moments passés dans ce Mondial brésilien, demain il faut vite remettre les pieds sur terre et penser à ce qui nous attend. Nous avons une CAN à jouer, une coupe d’Afrique que nous devons gagner.
Le départ d’Halilhodzic va-t-il avoir des répercussions négatives sur le groupe et sur l’avenir de l’équipe en général ?
Je ne pense pas que le départ du coach Vahid va avoir des répercussions négatives, non. Ni sur le groupe ni sur l’équipe pour la simple raison que nous le savions depuis longtemps. Halilhodzic, nous devons le remercier pour tout ce qu’il a fait pour nous et pour cette équipe. Et je dis que l’Algérie est prête pour les prochaines échéances et elle sera un sérieux prétendent pour la prochaine CAN.
Qu’en est-il de votre avenir avec Getafe ?
Mon avenir est dans le flou aujourd’hui, il me reste un an de contrat, et lorsqu’on est lié avec cette durée, généralement on part ou on prolonge. Franchement, je ne sais pas, je me plais en Espagne, c’est ma dixième saison en Liga. Je songe maintenant à prendre des vacances, surtout qu’on est sortis la tête haute de cette Coupe du monde. Mon avenir personnel, on en reparlera une autre fois si vous le permettez.
M. Y.