Depuis sa première sélection à Banjul en Gambie pour le compte des éliminatoires de la CAN 2013, Soso, comme l’appellent certains, a toujours répondu présent sur le terrain avec l’équipe nationale. Lors de cette Coupe du monde, et exception faite pour le gardien de buts Raïs Mbolhi, un des héros aussi de cette équipe nationaole, Feghouli est le seul joueur de champ à avoir disputé tous les matchs livrés par les poulains de Vahid Halilhodzic, et cela de la première à la dernière seconde de la partie. Tel un guerrier, en plus d’accomplir sa mission, à savoir celle d’animer et de provoquer le jeu devant, le joueur du FC Valence, très généreux dans sa débauche d’énergie, n’hésite pas à chaque fois à revenir défendre. Son couloir droit, il le couvre tellement bien que les attaquants adverses l’utilisent rarement pour percer la défense algérienne.
Gardant le même rythme du début à la fin de match avec une condition physique tout simplement impressionnante, il a tout donné dans cette Coupe du monde. Même en sang, il n’hésite pas à reprendre sa place sur le terrain. En 2010, Rabah Saâdane avait, pour rappel, fait appel à lui, mais il avait décliné la convocation. «Je ne me sentais pas concerné par cette Coupe du monde, car je n’avais fait aucun match lors des éliminatoires. J’avais aussi beaucoup de problèmes physiques notamment au niveau du genou, et je ne pouvais venir blessé», nous disant-il il y a quelques semaines.
En fin de match, Sofiane Feghouli était en sanglots pendant plusieurs minutes, une défaite difficile à digérer pour celui qui fut le poumon de cette équipe sur le terrain. Feghouli a l’étoffe d’un champion mais aussi d’un patron. Un patron au sein de notre équipe nationale sur qui elle a toujours compté par le passé et sur qui elle comptera encore beaucoup dans les années à venir avec pour bientôt les éliminatoires de la CAN prévue au Maroc au mois de janvier prochain.
A. H. A.