Qu’avez-vous à dire sur le parcours de l’Algérie dans le Mondial d;rie dans le Mondial du Brésil ?
Lors de ses premiers pas dans ce Mondial, l’équipe d’Algérie a débuté avec un respect excessif pour ses adversaires, notamment contre la Belgique. C’était un match où il y avait une crainte de la part des Algériens, ce qui n’avait absolument pas lieu d’être dans ce genre de compétition. Heureusement que les Algériens avaient beaucoup de volonté et il y avait aussi en eux de la fierté qu’on ressent dans leur façon d’agir tel qu’il a été le cas contre la Corée du Sud. A ce moment-là, l’équipe a très bien réagi, ce qui a fait que l’équipe d’Algérie se soit remis sur pieds et ça s’est d’ailleurs confirmé contre la Russie. A ce moment-là, la Coupe du monde était lancée. En revanche, sur le plan athlétique, les Algériens y étaient un peu diminués par rapport à leurs adversaires, c’est un des points négatifs. Il y a aussi le côté émotionnel. Ceci a influé sur l’Algérie, du moment que la plupart de son effectif a joué pour la première fois un Mondial. Face aux meilleures nations du football, c’est sur ces petits détails que la victoire se joue.
Lors du 8e de finale contre l’Allemagne, avez-vous pensé un moment que l’Algérie allait gagner ce match ?
Oui, bien sûr ! Ce n’est plus les mêmes contextes que lors du match de 1982. Dans ce match là, sur le plan émotionnel et notamment sur le plan psychologique, la pression était montée d’un cran, ce qui était en quelque sorte un piège pour les Algériens. A mon avis, si cette équipe avait continué à jouer contre les Allemands avec la même dynamique avec laquelle elle a joué lors du premier tour, elle aurait sans doute fait un meilleur résultat. Il y a aussi d’autres facteurs qui ont fait que l’Algérie soit éliminée, tels que les efforts qui ont été consentis lors des matches de poules, ce qui l’a diminué physiquement. Comme vous dites dans votre langage, c’est le mektoub, mais à mon avis, le plus important est que cette équipe a gagné l’amour de tout le monde.
Quel est votre point de vue sur l’après-Mondial de cette équipe ?
Justement, c’est ça le plus important, et pour le moment, c’est toujours ambigu. Bien que l’équipe soit sortie la tête haute de ce Mondial en atteignant avec brio ses objectifs, maintenant elle devra montrer une grande force de caractère pour bien accomplir ses prochaines échéances. Certes, ces jours-ci, il y a une sorte de demande de maintien de Halilhodzic, puisque il a fait un excellent travail depuis qu’il est à la tête de cette sélection. Maintenant, est-ce qu’on va seulement rester sur ces exploits, tels que ceux de 1982 et 1986 ? A mon avis, il ne faut pas refaire les mêmes erreurs. Désormais, le grand objectif est de se qualifier à la CAN-2015 au Maroc.
Concernant l’éventuelle venue du nouveau coach, le Français Gourcuff. Le connaissiez-vous personnellement ?
Cet entraîneur est un gars qui est compétent dans son travail. C’est un adepte du beau football dans les pieds, tel que le football latin et le football maghrébin aussi. Contrairement à Vahid qui a un profil un peu rude et est frontal dans ses approches, Gourcuff est plus consensuel. A mon avis, en Algérie, on doit avoir du caractère comme Vahid d’ailleurs. Il l’a fait même avec les journalistes en étant très stricte et en ne laissant rien passé. Gourcuff a une autre philosophie, même son approche de la communication est beaucoup plus souple que Halilhodzic. Mais le plus important sera le résultat. Sur ce point là, Vahid a mis la barre très haut, à ce moment-là, on demandera certainement à Gourcuff de gagner la CAN-2015.
Justement, comment voyez-vous l’Algérie dans la CAN-2015 ?
Après tout, ce qu’a été réalisé dans le Mondial, cette CAN 2015 doit être un tremplin pour cette équipe. Il ne faut surtout pas refaire les erreurs des années 1980 où l’Algérie possédait une génération en or, mais elle a passé à plusieurs reprises à côté. Maintenant, l’Algérie devra profiter de son expérience pour passer à la cueillette des titres.
S. B.