En effet, et même si l’équipe est déjà en place, rodée après avoir disputé une Coupe du monde où elle a réussi à tirer son épingle du jeu avec une première qualification pour le deuxième tour dans l’histoire du football algérien, il n’en demeure pas moins que la rencontre face à l’Ethiopie s’annonce très difficile, et pour les joueurs et pour le nouveau staff technique des Verts, et les raisons sont multiples.
D’abord L’ancien coach des Merlus ne dispose pas de beaucoup de temps pour préparer cette rencontre. Prévu pour le 1er septembre, le stage de l’équipe nationale ne durera que deux jours à Sidi Moussa, deux jours durant lesquels Gourcuff devra à la fois faire connaissance avec ses joueurs, commencer à les connaître, mais aussi préparer ce match en mettant en place sa tactique. Un stage très court sachant que Feghouli et ses coéquipiers devront rallier l’Ethiopie le 3 septembre prochain du fait que le match est prévu pour le 6 septembre à Addis-Abéba. En tous les cas, le nouveau coach national disposera seulement de 5 jours où il devra tout préparer et mettre en place du fait que ça sera son premier stage, en raison de l’absence de dates FIFA en ce mois d’août.
La deuxième raison qui rendra aussi ce match difficile réside dans les conditions climatiques. Certes, cette génération a déjà eu à jouer des matches en Afrique, notamment lors de ces trois dernières années, mais jamais dans un pays comme l’Ethiopie ou une ville comme Addis-Abéba qui se trouve à près de 2500 mètres d’altitude. Donc, une découverte et une nouvelle aventure pour les Verts.
Ensuite Un autre paramètre qui pourrait aussi influer sur le rendement des joueurs consiste en la date de la rencontre qui coïncide avec le début de saison. En cette période, les joueurs sortent d’une lourde et grande charge de préparation avec leurs différents clubs et ne sont pas au top de leur forme. D’ailleurs, très souvent les matches des Verts au mois de septembre n’ont pas été fameux y compris à domicile. Un aspect que le coach national devra aussi prendre ne considération.
Enfin Il y a le fait que cette équipe éthiopienne est devenue une équipe coriace au cours de ces trois dernières années. Lors des précédentes éliminatoires de la Coupe du monde, elle a terminé première de son groupe A devançant l’Afrique du Sud, le Botswana et la République centrafricaine avec un total de 13 points. A domicile, l’Ethiopie avait remporté tous ses matches lors de cette phase avant de s’incliner contre le Nigeria deux buts à un lors du match barrage (la rencontre aller s’était soldée sur le score de deux buts à zéro toujours pour les Nigérians). Une équipe éthiopienne dont il faudra se méfier mais sans pour autant trop respecter, car sur le papier, il est clair que les Verts sont plus forts, mais on ne cessera jamais de répéter que les matches et les conditions en Afrique n’ont rien à voir avec ceux d’une Coupe du monde.
En tous les cas Christian Gouruff qui a déjà eu à superviser le Mali à l’occasion d’une rencontre amicale dans la région parisienne face à la Guinée se trouvait hier à Cotonou pour voir le match du Bénin contre le Malawi du fait qu’une de ces deux équipes complétera le groupe de l’Algérie. Pour ce qui est de l’Ethiopie, il se contentera de voir ses matches comptant pour les éliminatoires du précédent Mondial.
Asma H. A.