Rebondissement dans ce qu’on pourrait appeler désormais l’affaire Harrouche. Nous l’avons annoncé hier comme étant libéré pour indiscipline et insuffisance technique, Hocine Harrouche, que nous avons rencontré à Evian, hier tard dans la nuit, a tenu à apporter un démenti formel à ce qui a été dit «par la direction et le staff technique» à son sujet.

 

 

Etonné par la tournure des choses, il n’a pas manqué de nous dire : «Je n’en reviens pas. Pourquoi tant de méchanceté alors que c’est moi qui avais demandé à partir et que je n’ai jamais fait cas d’une quelconque libération.» Pourtant, la veille, c'est-à-dire avant-hier, au cours d’une discussion avec un membre dirigeant, nous avons appris la libération du joueur Hocine Harrouche. Ce qui allait être confirmé quelques instants plus tard par l’entraîneur en chef, Hugo Broos. Des informations émanant de la délégation kabyle à Evian ont fait état de la libération immédiate du joueur Hocine Harrouche, transfuge du RC Arba. Cette information indiquait que ledit joueur a été libéré pour des raisons disciplinaires et insuffisance technique. On nous avait pris comme preuve le fait que Harrouche avait refusé de jouer avant-centre comme le lui avait demandé son entraîneur, lors du match contre Annemasse Sud à Ville-la-Grand. Ce jour-là, Harrouche avait été privé de match, il était resté sur le banc en compagnie de Djamel Benlamri, lui aussi sanctionné mais pour autre chose. A la fin dudit match, nous avons demandé au coach belge de la JSK pourquoi ces deux joueurs n’avaient pas été alignés, il a botté en touche : «Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais cette sanction est finie, il n’y a plus aucun problème, que ce soit pour Djamel ou pour Harrouche. Demain, ces deux joueurs vont s’entraîner le plus normalement du monde avec leurs camarades.» Ce qui fut fait, effectivement. Mais, si depuis ce jour-là Djamel Benlamri a retrouvé grâce aux yeux de son coach, ce ne fut pas le cas pour Harrouche.

 

Le point de rupture

Mercredi contre le FC Foron, il a été aligné en attaque et du banc de touche, on lui demandait assez souvent de monter devant au lieu de revenir jusque dans le camp de son équipe pour remonter la balle. Mais lui, savait déjà que son entraîneur le forçait à jouer en attaque alors qu’il refuse, arguant le fait qu’il ne l’est pas et qu’il se verrait bien débarrasser de ce changement de poste. Sorti après une heure de jeu et remplacé par Ferrahi, il aurait entendu son coach grommeler à son sujet. C’est là que se situait le point de rupture. En rentrant à l’hôtel, il avait demandé clairement à ce qu’il soit autorisé à quitter le stage pour rentrer chez lui et demandé à ce qu’on résilie son contrat. A l’instant même, un responsable du club appelle Hannachi à Alger pour l’informer de la décision de Harrouche. Le président Kabyle, après discussion avec son coach et les dirigeants présents avec l’équipe, donne alors ordre de le laisser partir.

Rencontré hier, Harrouche nous dira à ce sujet : «Je ne me sentais plus dans le groupe, c’est dommage parce qu’il y a des garçons extraordinaires dans cette équipe. Mais, comme je l’ai dit, je ne veux pas qu’on me force à jouer à un poste qui n’est pas le mien. Me sentant un peu dans le collimateur alors que la saison n’a même pas commencée, j’ai appelé mon agent pour lui dire de me trouver un club. Ceux qui disent que j’ai été libéré ne disent pas la vérité, c’est malheureux pour eux.»

 

Il devait partir hier

Normalement, Harrouche devait quitter hier Evian, il était prévu qu’il prenne le TER d’Evian vers Lyon d’où il prendra un TGV en direction de Marseille et de la citée phocéenne il prend un avion à destination d’Alger. Mais, apparemment, ce long et harassant trajet ne l’a pas intéressé. C’est pourquoi il a pris la décision de rester avec la JSK et de rentrer avec la délégation demain dimanche.

M. O.

 

Yesli est rentré chez lui

Malade depuis trois jours maintenant, le joueur kabyle, Kamel Yesli, a été autorisé à rentrer chez lui à Fontenay-aux-Roses dans la banlieue ouest de Paris. Yesli a pris le TER d’Evian à 10h25 pour Bellegarde et de là il a pris le TGV à destination de Paris. Il est attendu le 31 juillet à Alger pour la reprise du deuxième stage de préparation.

 

Entraînement avec  Zemiti et Boudjenane

La reprise des entraînements de la formation kabyle est prévue, comme nous l’avions indiqué dans notre édition d’hier, le 31 juillet. Celle-ci devrait se dérouler sous les ordres de Farid Zemiti, l’entraîneur adjoint, et animé par Kamel Boudjenane, le préparateur physique.

 

Reprise le 31, les joueurs ne sont pas d’accord

Beaucoup de joueurs n’ont pas apprécié que la date de la reprise soit fixé au  jeudi 31 juillet. Il se murmure entre ces joueurs qui ne disent pas tout haut ce qu’ils pensent que cette date ne les arrange pas du fait qu’ils n’auront pratiquement pas pu rester assez de temps auprès de leur famille. D’aucuns pensent que les joueurs qui habitent loin de Tizi Ouzou passeront au moins une journée entre l’aller et le retour sur les routes et ne profiteront donc pas de leur famille dont ils sont absents depuis trois semaines. En tout cas, beaucoup de joueurs ont fait la gueule à l’annonce de la date de la reprise. Il est utile de rappeler que la  JS Kabylie s’envolera le lendemain à destination de Tunis pour un deuxième stage de préparation.

 

Les dates des matches amicaux connues

Comme nous l’avions déjà indiqué dans ces mêmes colonnes, la JS Kabylie disputera trois matches amicaux lors de son stage en Tunisie. Ces trois matches se dérouleront aux dates suivantes : les dimanche 3, mercredi 6 et samedi 9 août prochain. Ce sera alors dans le désordre, l’ES Tunis, le Club Africain et le Stade Tunisien ou le CS Sfaxien.

 

Khiat : «Je suis très motivé»

 

- «Je travaille durement et j’apprends chaque jour de mes aînés

 

Très discret, le néo-défenseur central de la JS Kabylie, Abdelghani Khiat, ne se montre que sur le terrain. Auteur de prestations moyennes, il estime qu’il a encore une grande marge de progression et c’est juste une question de temps. Soumis à une charge de travail intense au tout début, il avait de la peine à suivre, mais tout à fini par rentrer dans l’ordre.

 

C’est la fin du stage, comment vous sentez-vous ?

Très bien, vraiment très bien. C’est la fin du stage, nous avons très bien travaillé, nous sommes fatigués certes mais ô combien heureux d’avoir intensément travaillé. 

 

Ce fut difficile…

Pour avoir été difficile, oui. Au tout début, cela n’a pas été facile du tout surtout quand on a commencé à entrer dans le dur et la charge est montée à son maximum. Mais bon, on est des athlètes, on des compétiteurs, nous avons souffert un moment puis tout est rentré dans l’ordre. Personnellement, je me sens bien, ceci en sachant que je vais encore progresser tant sur le plan technique que sur le plan physique.

 

On vous sent un peu discret…

Discret ? Je ne sais pas, mais en tout cas je me plais vraiment bien dans ce groupe, je me suis très bien adapté, sinon, après je ne sais pas ce que vous voulez dire par discret, parce que je suis plutôt quelqu’un qui est très sociable, quelqu’un de très communicatif. Il ne faut pas oublier que je connaissais beaucoup de joueurs avant même d’atterrir à la JSK. Peut-être que je suis juste en retrait, c’est pour çà que les gens pensent que je suis discret.

 

Et sur le terrain comment se passent les choses pour vous ?

Là aussi ça se passe vraiment très bien pour moi, je touche du bois, je suis avec des joueurs très pros qui font très bien leur travail. Je travaille durement et j’apprends chaque jour de mes aînés.

 

Dans votre poste y a de la concurrence, et c’est même du lourd. En êtes-vous conscient ?

Oui, bien sûr que j’en suis conscient, mais pour autant je n’ai aucune appréhension, au contraire, c’est une super motivation pour moi. Je suis tellement motivé… En tout cas, comme je viens de vous le dire, j’apprends de mes aînés chaque jour, je profite de leur expérience et de leur compétence pour affiner les miennes.

M. O.