A une journée du retour au pays, parlez-nous de ce stage en Turquie ?
Je pense que ce stage est une véritable réussite pour l’équipe. Le fait qu’on soit sortis sans des blessés, c’est déjà pas mal. J’avoue aussi qu’on était dans un bon endroit, les conditions climatiques ont été favorables pour qu’on réalise du bon travail ici en Turquie. Je ne dis pas que l’équipe est prête, mais on est sur la bonne voie pour attaquer la nouvelle saison.
Vous êtes peut-être le joueur le mieux placé pour nous parler de Charef. Qu’a-t-il apporté au Mouloudia lors de cette période de préparation ?
La méthode de Charef est claire, c’est de pratiquer le beau football. Avec lui, le jeu collectif prime sur le jeu individuel, sans oublier que tout le monde doit attaquer et défendre enmême temps. Je peux vous dire aussi qu’en un laps de temps court, il a pu imposer un style propre au Mouloudia, c’est de jouer à une touche de balle et laisser courir l’adversaire pour le fatiguer pour ensuite prendre le dessus sur lui. C’est ça le football moderne que veut voir Charef au Mouloudia.
L’USMH pratiquait du beau football avec lui, mais le manque de moyens a joué un mauvais tour à l’équipe. Peut-on dire que le MCA va réussir à gagner des titres ?
C’est vrai que le MCA a gagné des titres, mais est-ce avec l’art et la manière ? Forcément non. Mais avec Charef, croyez-moi ça sera différent, car le Mouloudia va gagner encore des titres mais avec la manière. Il faut savoir une chose, chaque équipe doit avoir un style propre à elle, et avec Charef le MCA va trouver son style de jeu, incha Allah.
Est-ce à cause de Charef que vous avez signé au Mouloudia ?
J’avoue que le mérite revient à Charef dans ma signature au Mouloudia. Et c’est un honneur pour moi de porter les couleurs d’un grand club comme le Doyen. Je tâcherai de faire le maximum pour ne pas décevoir et faire des belles choses cette saison avec le MCA.
Il y a quelques années, vous aviez passé des tests au MCA lorsqu’il était coaché par Amer Djamil, mais vous n’avez pas été retenu…
(Il ne coupe.) S’il vous plaît, je n’ai pas envie de répondre à cette question. Pour moi, le passé est passé, il faut regarder ce qui nous attend.
On vous a remarqué un peu réservé par rapport à vos coéquipiers ?
C’est ma nature. Je ne parle pas beaucoup, sauf quand il le faut.
Vous préférez parler en russe comme lors du match avec l’entraîneur de l’équipe ouzbek quand vous l’avez remis à sa place…
(Il rigole.) C’est encore du passé, je n’ai pas envie de vous répondre, car vous n’allez pas comprendre le russe.
Parlons maintenant de la concurrence qui est très rude au milieu de terrain, mais on a constaté que vous avez assuré une place dans l’équipe type de Charef…
Non, je n’ai pas encore assuré une place de titulaire. Je dois encore travailler pour m’imposer. Avec Charef, les meilleurs seront dans les onze et il ne fait jamais de différence entre les joueurs. Celui qui mérite de jouer sera aligné le jour du match. En ce qui me concerne, je suis comme les autres joueurs, je travaille, je me donne à fond aux entraînements et c’est au coach de décider qui jouera le jour des matches, et tout le monde doit accepter sa décision dans l’intérêt de l’équipe.
Vos coéquipiers n’ont pas cessé de parler du match de la Supercoupe contre l’USMA, vous y pensez vous ?
C’est trop tôt pour parler de ce match puisqu’il reste plus de dix jours. Comme on dit chaque chose en son temps. Je sais que le derby entre le MCA et l’USMA a un cachet particulier et nous allons tout faire pour offrir un titre à nos supporters, mais ce qui me préoccupe maintenant, c’est de réaliser une bonne préparation pour être au top durant la saison.
Vous ne craignez pas la pression des Chnaoua qui veulent voir leur équipe toujours en haut ?
La pression est partout. Je l’ai connue à El-Harrach et tous les joueurs sont habitués à ce genre de pression. C’est vrai que c’est ma première saison avec le Mouloudia et ça sera l’occasion pour moi de découvrir les Chnaoua et jouer devant eux. Incha Allah, avec leur soutien, on va réaliser une belle saison.
M. Z.