Avec colère et dégoût,
Le drame de samedi passé place la JSK sous les feux de la rampe. Beaucoup pensent d’ores et déjà aux sanctions possibles contre le club phare de la Kabylie. Certains insistent sur cette histoire d’exclusion de la Ligue des champions et de toutes les compétitions nationales après même que Kerbadj ait tranché la question en déclarant que la JSK ne risquait rien vu que le match durant lequel a eu le drame était un match de championnat. Tout cela ne plaît pas à Hannachi. Il l’a fait savoir aux journalistes présents à l’aéroport pour couvrir la venue du frère d’Ebossé.
Colère et dégoût
Après avoir vu la FAF prendre les premières mesures en décidant que le reste des matchs de la JSK se joueraient à huis clos, le boss de la formation du Djurdjura est monté au créneau hier pour faire face à cette situation : «Je ne laisserai personne détruire la JSK, je la défendrai bec et ongles.» Une manière de rappeler qu’il ne laissera personne s’acharner sur son club et qu’il est prêt à faire face à toutes les tempêtes pour défendre les intérêts de son club. D’ailleurs, lors d’une de ses différentes sorties depuis la tragédie d’Ebossé, le président Hannachi avait toujours affirmé que la JSK ne risquait pas de graves sanctions car elle est aussi victime dans cette affaire. Lors de son audition, il avait affirmé : «La JSK ne mérite pas qu’on la suspende.»
Le président prêt à tout
A partir de maintenant, c’est un autre combat qui commence pour le boss kabyle. Hannachi ne veut pas que son équipe soit un bouc émissaire dans cette affaire car elle aussi est une victime collatérale de la bêtise humaine qui a conduit à la mort tragique de l’un des meilleurs étrangers passés par le championnat algérien. Le président kabyle sort les crocs et affiche clairement ses positions, pas question de toucher ou de détruire la JSK. «Je suis là, je suis prêt à tout…aucun ne nuira à mon club, aucun », lancera Hannachi sur un ton coléreux et hystérique.
I. Z.
Alex Bodjongo crée l’événement à Tizi Ouzou
Comme prévu, le frère d’Albert Ebossé est arrivé hier à l’aéroport Houari Boumediene. A son arrivée, Alex Bodjongo a trouvé le président Hannachi et quelques autres dirigeants à son attente. Le frère aînée d’Ebossé était accompagné par le manager du joueur, Low. Quelques minutes seulement après leur arrivée à Alger, Hannachi et les autres dirigeants ont conduit le frère d’Ebossé et son manager à Tizi Ouzou. Pour un petit rappel, c’est le frère du désormais ancien joueur de la JSK qui a insisté pour venir à la capitale de la Kabylie. Alex Bodjongo voulait coûte que coûte venir à Tizi, se rendre au lieu du drame avant d’aller à l’appartement où résidait son défunt frère afin de récupérer les objets personnels du meilleur buteur du championnat de l’année passée. Alex Bodjongo a même déposé une plainte au niveau du commissariat de Tizi Ouzou. La venue du frère de B9 a créé l’événement au centre-ville de Tizi Ouzou. Les autorités locales ont été mobilisées durant toute la journée, depuis l’arrivée du frère aînée d’Albert Ebossé jusqu’à son départ.
Il a été reçu d’abord au siège de la wilaya par le wali en présence de la ministre de la Solidarité
Dès son arrivée à Tizi-Ouzou vers 15h30, Alex Ebossé a été conduit par le président Hannachi au siège de la wilaya. Le premier magistrat de Tizi Ouzou a insisté pour voir le frère du joueur de la JSK. Le wali de Tizi-Ouzou a reçu au siège de la wilaya le frère d’Ebossé ainsi que son manager. La venue de ces deux bonhommes a coïncidé avec la visite de la ministre de la Solidarité à Tizi-Ouzou. D’ailleurs, le wali qui était en pleine discussion avec la ministre a demandé un petit moment à cette dernière rien que pour aller accueillir le frère d’Ebossé et de lui présenter ses condoléances, un geste qui a touché Alex Bodjongo.
Il a visité l’appartement où il résidait son défunt frère et récupéré les objets d’Albert
Après le siège de la wilaya, Alex Bodjongo s’est dirigé directement vers l’appartement où son défunt frère résidait. L’appartement se trouve à la Nouvelle Ville de Tizi Ouzou, à l’EPLF exactement. Dans l’appartement, Alex et Low sont restés un bon moment, ils ont pris tout leur temps pour récupérer les objets personnels d’Ebossé avant de quitter les lieux vers 16h15. Les responsables kabyles étaient sur place avant même l’arrivée de Hannachi et des deux Camerounais, le frère du joueur et son manager.
Il a fait un tour au stade du 1er-Novembre
La troisième station était le stade du 1er-Novembre, Alex Bodjongo a tenu vraiment à se rendre sur les lieux du drame. Alors que tout le monde attendait Alex et Hannachi à l’entrée des vestiaires, les deux véhicules sont entrées par la porte principale du stade du 1er-Novembre, du côté du siège de la direction de la jeunesse et des sports. A notre arrivée sur place, on n’a pas été autorisée à entrer, le stade était fermé et le procureur de la République a demandé d’interdire l’entrée au stade avant la fin de l’enquête. D’ailleurs, le frère d’Ebossé et son manager sont restés un petit moment à la tribune d’honneur avant de quitter le stade, ils n’ont pas pu descendre sur le terrain et aller au vestiaire, c’est un périmètre fermé pour enquête. Alex Bodjongo était très compréhensif…
Avant de quitter la ville de Tizi, il a déposé une plainte contre X
Avant de quitter la ville de Tizi Ouzou et de revenir à Alger où il devait passer la nuit, Alex Bodjongo a déposé une plainte contre X. Le manager d’Albert Ebossé a insisté sur l’arrestation de l’auteur de crime. Ainsi, une plainte a été déposée hier à Tizi Ouzou. C’est vers 17h30 que le frère d’Albert Ebossé et son manager ont quitté la ville des Genêts, à leur retour à Alger, ils ont rallié l’ambassade du Cameroun.
A.H.
Alex Bodjongo : «On doit enterrer Albert ce samedi»
«Comme prévu, je suis venu en Algérie pour récupérer les objets de mon frère et me rendre sur le lieu du drame. Avec le président Hannachi, on a réglé tous les détails de transfert de la dépouille d’Albert à Douala, comme je vous ai déjà dit, on a nos propres traditions d’enterrement, pour cette raison d’ailleurs, on doit enterrer Albert ce samedi, surtout que beaucoup de gens attendent la dépouille de mon frère au Cameroun. Moi personnellement je suis abattu, je suis très triste et c’est la même chose pour tous les membres de la famille, Albert était tout pour nous, on a perdu Ebossé et à vie, c’est très dur pour nous. Maintenant, les autorités algériennes doivent continuer leur enquête afin d’arrêter l’auteur de ce crime.»
A. H.
La dépouille d’Ebossé sera rapatriée aujourd’hui
C’est aujourd’hui que la dépouille d’Albert Bodjongo Ebossé sera rapatriée. La dépouille d’Ebossé, tué samedi dernier à la fin de la rencontre JSK-USMA, a passé la nuit de samedi à dimanche à la morgue de l’hôpital de la ville de Tizi Ouzou avant que les responsables de la JSK ne la transfèrent à l’hôpital militaire d’Aïn Naâdja. Au départ, il était question que les responsables de la formation du Djurdjura envoient la dépouille de leur joueur lundi matin à Douala, néanmoins, le frère du joueur a refusé, il a insisté sur sa venue à Tizi Ouzou comme il a expliqué aux responsables du club phare de la Kabylie que c’est lui en personne qui transportera la dépouille de son frère. De leur côté, les dirigeants des Jaune et Vert ont respecté la décision de frère aînée d’Albert Ebossé. Ce dernier a récupéré son visa d’entrer en Algérie mardi dernier et il est venu hier au pays. Ainsi, il a récupéré les affaires personnelles de son frère comme il a aussi fait un petit tour au stade 1er-Novembre. Bref, c’est aujourd’hui que la dépouille d’Albert sera transférée. En outre, avant que le cercueil arrive à Douala, la dépouille fera escale à Paris. C’est tout va bien, la dépouille du meilleur buteur du championnat l’année passée arrivera à Douala demain vendredi et l’enterrement sera programmé pour samedi. Au moment où nous mettons sous presse, les responsables kabyles ont opté pour le plan de vol suivant : Alger-Paris- Douala. C’est le frère d’Ebossé et son manager qui seront appelés à déplacer le corps d’Albert Bodjongo Ebossé, bien sûr, quelques dirigeants de la JSK accompagneront la dépouille.
- H.
Pour l’enterrement,
Benabderhmane et Ziat représenteront la JSK
Dans un premier temps, il était question que le président Hannachi, le président de section football, le coordinateur de la section et quelques autres dirigeants accompagneront la dépouille d’Ebossé à Douala et assisteront à l’enterrement du joueur. Même le nom du capitaine d’équipe, Rial en l’occurrence, était sur la liste, néanmoins, hier après-midi, les responsables de la formation du Djurdjura ont changé d’avis. Ils ont préféré envoyer Nassim Benabderhmane et Ali Ziat à Douala. Ces derniers représenteront donc la JSK et présentera les condoléances des Kabyles à la famille de défunt. Pour Hannachi, il a accompagnera le frère d’Ebossé jusqu’à Paris et ne devrait pas faire le déplacement à Douala pour assister à l’enterrement de son joueur. Au moment où nous mettons sous presse, on ignore les raisons qui ont poussé le président kabyle à changer d’avis. Par ailleurs, la FAF et le COA ont pris la décision : les délégués des deux instances seront à Douala, ils présenteront aussi leurs condoléances à la famille du défunt et assisteront à l’enterrement avant de revenir au pays. Sauf surprise de dernière minute donc, il y aura à Douala le jour de l’enterrement d’Ebossé, Ali Ziat et Nassim Benabderrahmane, un représentant de la FAF et un autre du COA en plus de son excellence M l’Ambassadeur d’Algérie au Cameroun.
A. H.
Selon une source crédible :
Broos de retour lundi à Alger
Comme tout le monde est au courant, l’entraîneur en chef des Jaune et Vert est rentré hier matin chez lui en Belgique. Traumatisé par la mort d’Ebossé, Hugo Broos a préféré rentrer chez lui. Dans un premier temps, l’entraîneur des Canaris a préféré démissionner de son poste, il avait vraiment peur de continuer l’aventure avec les Canaris. Néanmoins, les responsables du club phare de la Kabylie se sont réunis mardi dernier avec leur entraîneur durant toute la journée à l’hôtel Amraoua. Hannachi et Idrès ont réussi de convaincre Broos de poursuivre sa mission. Ce dernier est rentré hier chez lui, néanmoins, il a promis aux responsables kabyles de revenir en Algérie, sa seule condition était la sécurité, Broos était clair avec Hannachi, il lui a signifié qu’il ne travaillera pas à l’avenir dans des conditions difficiles. Avant de partir, l’entraîneur en chef des Canars a reçu de bonnes assurances. D’ailleurs, les dirigeants kabyles attendront Broos lundi prochain, soit le jour de la reprise des entraînements. Voilà donc une bonne nouvelle pour les fans du club, eux qui craignaient vraiment sur l’avenir de leur club.