Décès Ebosse: Hannachi : «Je ne digère toujours pas sa mort »

Inconsolable samedi passé après l’annonce du décès tragique de son attaquant, le président Hannachi n’a pas lésiné sur les efforts pour faciliter le transfert de son attaquant vers son pays où il sera inhumé demain.

 

 « La JSK n’est pas morte, et elle gagnera encore les championnats et les coupes »

Hier encore il était présent à l’hôpital de Ain Naâdja avant de se déplacer avec le cortège à l’aéroport puis à Paris, mais avant d’embarquer, le patron des jaune et vert a répondu aux questions des journalistes, en commençant par présenter ses condoléances une nouvelle fois à la famille du défunt : «Je présente mes condoléances a sa famille, à ses parents et au peuple camerounais, je n’arrive pas à digérer la mort d’Albert».

« Faisons comme les Anglais »

Hannachi appelle à mettre un terme à ce fléau de la violence dans les stades. Pour lui, le meilleur exemple est celui des Anglais : «Les bagarres dans les stades, les pierres ont toujours existé. L’Etat doit prendre des décisions, si les autorités décident qu’on doit arrêter, on arrête… Il faut redevenir propre. En Angleterre, les hooligans sont convoqués au commissariat les jours des matches, ils sont devenus calmes, et les matches se jouent sans grillages. Inch’Allah on doit suivre cet exemple».

« Des télés privées veulent casser le club, mais la JSK a des dirigeants qui la protégeront »

Dès l’annonce de la mort d’Ebossé, certains medias ont lancé une campagne anti-JSK dans le but de nuire à ce symbole du pays et des réussites du football algérien. Face à cet acharnement, le président Hannachi ne compte pas baisser les bras, il dit être prêt à faire face aux stupidités lancées par ces dernières, notamment pour ce qui est des éventuelles sanctions que risque l’équipe. «C’est vraiment dommage de voir comment certaines télés privées parlent de la JSK, ils ont profité de cette dure épreuve pour régler leurs comptes avec nous, certaines sont allées jusqu’à dire qu’on ne jouera pas la coupe d’Afrique… Qu’est-ce que ça veut dire ? La JSK selon vous, n’a pas de dirigeants ? Eh bien je vais vous dire une chose : la JSK va jouer toutes les compétitions, et gagnera encore et encore le championnat et la coupe, n’en déplaise à ceux qui ne l’aiment pas. Je lance un appel à nos supporters pour rester derrière nous. Dans ces moments difficiles, ils nous seront d’un grand soutien.»

« On programmera un stage ici ou à l’étranger »

La reprise a été fixée pour les joueurs de la JSK, ce lundi,ce ne sera pas facile, mais Hannachi sait qu’il faudra rebondir : «Il faut bien reprendre, pour le moment, on ne sait pas trop comment ça va se passer, mais on va entrer en stage, soit ici au pays, soit à l’étranger».

 

 

15 000 euros, l’aide de Hannachi aux Bodjongo pour les funérailles

En plus des salaires d’Ebossé que la JSK continuera à verser jusqu’au terme de son contrat, ainsi que les 100.000 euros versés par la JSK, la LFP et la FAF à la famille du défunt, le président Hannachi a offert hier la somme de 15 000 euros à Alex Bodjongo comme aide à la famille, pour organiser des funérailles dignes de ce nom au joueur, un geste fortement apprécié par le frère d’Ebossé.

 

Une enveloppe du ministre aux Bodjongo

A l’image de Hannachi, Mohamed Tahmi a aussi offert une somme d’argent à la famille Bodjongo, c’est le ministre lui même qui a remis l’enveloppe à Alex, le frère du joueur.

EBOSSE

Sa dépouille arrivera cet après-midi à Douala

Ebossé quitte l’Algérie à jamais

Ebossé n’est plus avec nous, Cinq jours après avoir reçu un projectile qui a mis fin à sa vie, la dépouille du défunt centre-avant de la JSK a été rapatriée hier à partir de l’aéroport Houari- Boumediene vers le Cameroun où l’enterrement devrait avoir lieu, ce samedi, à Douala.

Ils étaient nombreux donc hier en début d’après-midi à rejoindre le cortège funèbre qui devait accompagner le joueur non pas vers sa dernière demeure, mais vers l’aéroport Houari- Boumediene, soit le même endroit qui l’a vu il y a quelques jours débarquer à Alger en provenance de Tunis après un stage, le dernier de sa vie, avec son club qui préparait l’entame du championnat.

Il était environ 14h quand Hannachi est arrivé à l’hôpital central de l’armée de Ain Naâdja où la dépouille du joueur a été transportée dimanche dernier, au lendemain du coup mortel reçu à l’issue du fameux match contre l’USMA.

Après les dernières vérifications administratives et une fois que tout le monde était là, y compris le frère du défunt, son agent, et des personnalités du football et de la politique algérienne, ainsi que l’ambassadeur du Cameroun à Alger et celui d’Algérie au Cameroun, le cortège composé de plusieurs voitures escorté par le service de police a quitté l’hôpital pour rallier celle qui aura été la dernière station d’Ebossé avant de quitter à jamais le sol algérien qui l’avait accueilli à bras ouverts il y a un an.

Du monde à l’aéroport

Après près d’une demi-heure de route, le cortège est arrivé enfin à l’aéroport d’Alger accueilli par une foule qui était plus importante sur place, puisqu’il y avait du monde au salon d’honneur, mais c’est sur le tarmac de l’aéroport que le cercueil d’Ebossé a été extrait de l’ambulance, le tout dans une ambiance triste, comme le visage de tous les présents, notamment les coéquipiers du joueur à la JSK, Rial et Benlamri, ce dernier était d’ailleurs inconsolable et n’arrêtait pas de pleurer.

Nsombo et Obelé présents

En présence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, ainsi que celui des Sports, Mohamed Tahmi, et Guellil le représentant de la FAF, des dirigeants de la JSK, à leur tête Hannachi, qui a d’ailleurs accompagné le cercueil jusqu’à Paris et ne pourra pas embarquer ce matin vers le Cameroun étant donné que deux dirigeants le représenteront sur place.

Alex Bodjongo, le frère du joueur, ainsi que son agent étaient là, mais ils n’étaient pas les seuls Camerounais sur place, puisque l’ambassadeur du Cameroun en Algérie, Claude Joseph Mbafou, y était aussi accompagné du joueur du CRB, Mbelé, ainsi que l’Usmiste Nsombo qui n’arrive toujours pas à admettre la disparition de son pote.

Des youyous en guise d’adieu

L’heure du départ approchait et la pression montait, et parmi tous les présents il y avait une femme, la cinquantaine, qui ne s’est pas empêchée de lancer des youyous, pour ce joueur considéré désormais comme un martyr du foot africain.

La séparation était dure, surtout pour un Benlamri en larmes et inconsolable, mais le cercueil qui a été exposé pendant près d’une heure sur le tarmac de l’aéroport, devait être embarqué sur l’appareil d’Air Algérie en direction de Paris qui a fini par décoller à 17h. A Paris, le cercueil sera entreposé à la morgue de l’aéroport avant d’être embarquée demain vers Douala à 11h du matin.

Y. G.

 

 

 

 

 

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