«La mort d’Ebossé donne matière à réfléchir»
«Le coach a déjà son programme pour la trêve»
Tout d’abord, où en êtes-vous avec votre blessure ?
Dieu merci, je me sens nettement mieux à présent. Comme vous le savez, j’ai contracté une blessure à quelques jours seulement du match de la Supercoupe d’Algérie. C’était lors du dernier match amical. Ma blessure est tombée au mauvais moment. En tant que joueur, on veut toujours éviter les blessures surtout en début de saison. Le plus important, c’est de bien revenir pour la suite du parcours qui sera certainement difficile.
Vous avez repris les entraînements avec le groupe. Comment vous êtes-vous senti ?
J’ai intégré le groupe mais je n’ai pas trop forcé. Je suis en phase de reprise et j’ai commencé tout en douceur. Il me semble que j’ai assez de temps pour retrouver toutes mes sensations. Je vais prendre le temps qu’il faut surtout que le championnat observe une trêve qui sera assez longue.
Justement, la compétition est à l’arrêt suite au drame d’Ebossé. Comment avez-vous vécu cette tragédie ?
Franchement, je suis toujours sous le choc. Je n’aurai jamais pensé qu’un joueur puisse laisser la vie sur une pelouse de football. Dans mon cas, j’étais à la maison en train de suivre la partie sur le petit écran. C’est vrai qu’il y avait des jets de projectiles. Cependant, c’est devenu monnaie courante chez nous. Je n’aurais jamais pensé que ça allait coûter la vie à Ebossé qui plus est avait fait un grand match en marquant le but de son équipe et en se démenant comme un diable pour essayer de faire revenir la JSK dans le match. Lorsque l’arbitre a sifflé j’étais content mais après quand j’ai appris la nouvelle, j’étais et je suis toujours sous le choc. Ce qui s’est passé à Tizi Ouzou donne matière à réfléchir pour la suite.
Dorénavant, craignez-vous pour votre sécurité ?
Bien sûr, ce paramètre va maintenant entrer en considération. Quand on pénètre dans un terrain de football c’est pour jouer pas pour être tué. On se demandera toujours, vais-je bien jouer ou bien vais-je recevoir quelque chose sur la tête ? Il faut qu’il y ait une action pour éradiquer ce fléau de nos stades.
Avec cette longue trêve qui s’annonce, comment allez-vous gérer cette période d’inactivité ?
Le plus normalement du monde. Le staff technique nous a donné un programme de travail et on va s’atteler à le suivre. On va continuer ainsi le travail entamé depuis le début de saison pour s’améliorer et corriger les lacunes. On espère être prêts quand la compétition reprendra ses droits.
On peut supposer que vous serez de retour pour la reprise du championnat n’est-ce pas ?
Comme je vous l’ai dit tout à l’heure, je suis en phase de reprise. Je reprends tout doucement pour éviter de rechuter. Avec la trêve, j’aurai l’occasion de bien revenir et de peaufiner le travail. Je serai de retour lorsque le championnat reprendra afin d’aider mon équipe lors des prochaines rencontres.
I. Z.
Intégration difficile pour les nouvelles recrues
Ayant recruté pas moins de 7 joueurs au cours de l’intersaison, force est de constater que les nouvelles recrues de l’USMA ne se sont pas encore adaptées à leur nouvel environnement.
Sur les 7 joueurs engagées, seul Belaïli pour le moment a su tirer son épingle du jeu. L’Oranais a vécu une première mouvementée face à l’ESS, mais s’est racheté de fort belle manière à Tizi Ouzou en marquant un but de toute beauté. Pour les autres nouveaux venus, on ne peut pas dire que c’est une franche réussite. En effet, Orinel qui a été aligné lors de la rencontre face à l’ESS n’a pas trouvé son aise sur la pelouse d’Omar Hamadi et a été en dessous des attentes. Une prestation qui lui a valu le banc de touche face à la JSK au profit de Baïteche. Idem pour Laïfa Noui qui n’a joué que 26 minutes face aux Kabyles dont le changement a été beaucoup plus tactique qu’autre chose. Les nouvelles recrues ne se sont pas encore adaptées à leur nouvel environnement. Venant de France, elles n’avaient pas l’habitude de jouer dans des terrains similaires à ceux du championnat algérien qui sont pour la majorité gazonnés synthétiquement. De plus, il est difficile de porter un quelconque jugement sur les joueurs en question puisque nous ne sommes qu’au début de la compétition. Il faut donc leur laisser du temps pour qu’ils puissent s’acclimater d’une meilleure façon avec l’environnement de Soustara, eux, qui ont été formés en France.
En attendant Laâssami
Si pour Laïfa et Orinel les débuts ont été mitigés, Laâssami n’a pas encore effectué son baptême du feu. L’ancien Marseillais attend toujours de fêter sa première titularisation avec l’USMA. Il faut dire aussi que les deux belles prestations de Meftah ne laissent pas pour le moment le champ ouvert pour le concerné qui devra batailler ferme pour espérer déloger Tchico de son flanc droit. Une concurrence qui ne sera que bénéfique pour le coach algérois Hubert Velud qui aura à sa disposition un plus large choix à l’heure de choisir son onze de départ.
Nadji se cherche encore
Autre nouvelle recrue de l’USMA en manque de réussite depuis ses débuts, Rachid Nadji. L’ancien de l’ESS n’a pas encore débloqué son compteur buts et attend le déclic qui lui permettra d’atteindre sa vitesse de croisière. D’ailleurs, dans la dernière interview qu’il nous avait accordée, le joueur demandait de la patience et l’aide de tout le monde pour qu’il puisse retrouver ses moyens et devenir un joueur important pour les Rouge et Noir. Dans ce sens, il déclarait : «Je ne sais pas ce qui m’arrive, j’ai besoin d’aide et du soutien de tout le monde.» Pour le reste, Berrefane et Marzougui, entre autres, il leur sera vraiment difficile d’aller chercher le titulaire en puissance, Mohamed Lamine Zemmamouche. Quoi qu’il en soit, la trêve arrive au bon moment pour les nouvelles recrues de l’USMA pour se remettre d’aplomb et prouver car on attend beaucoup d’eux du côté du staff technique.
I. Z.
Rebouh Haddad : «On ne fera pas de stage à l’étranger»
Le vice président de l’USMA ne se montre pas très chaud pour un nouveau stage de son équipe.
Trêve du championnat oblige, des formations de Ligue1 ont choisi de partir en stage bloqué à l’étranger afin de meubler avec l’absence de compétition. En effet, avec l’interdiction de matchs amicaux émise par la LFP, la donne s’est quelque peu compliquée et Hubert Velud a vu ses plans chamboulés. Pour en savoir un peu plus sur la gestion de la trêve chez les champions d’Algérie, on a pris attache avec le numéro 2 de l’USMA, Rebouh Haddad. Ce dernier nous informe qu’il y a peu de chances pour voir la formation de Soustara partir en stage à l’étranger : «Pour le moment, je viens de rentrer de mon congé. Je vais aller voir l’entraîneur et nous allons en discuter. On va poursuivre dans un premier temps la préparation ici à Alger et on en discutera avec le coach une fois que nous nous rencontrerons. Cependant, je ne pense pas que nous irons en stage à l’étranger. Ça en est trop pour les joueurs. En plus, à l’étranger, les championnat ont repris et je ne pense pas qu’il y aurait beaucoup d’équipes prêtes à accepter de nous affronter en match amical de peur d’avoir des blessés. Donc, je pense que cette option est à écarter. Tout sera clair quand j’aurai vu le coach.»
«Les matches d’opposition sont une solution»
Par ailleurs, notre interlocuteur a d’ors et déjà trouvé la solution pour faire face à l’interdiction des matchs amicaux. Pour lui, c’est simple : «Pour meubler avec cette trêve, on peut programmer des rencontres d’opposition ou bien encore programmer des matchs face aux espoirs. C’est une bonne solution pour nous dans l’immédiat.»
I. Z.