Après 25 ans de bons et loyaux services comme entraîneur à Lorient, cette année, le coach breton a décidé de mettre un terme à cette longue période de règne.

Le natif du Finistère a opté pour un nouveau challenge avec la sélection algérienne en signant un contrat de longue durée ramenant avec lui un projet pour le football national et la sélection algérienne en particulier dont il veut révolutionner le jeu.

Ainsi et après les discours et les choix de joueurs, c’est ce soir à partir de 14h que débutera réellement l’aventure pour l’équipe nationale, avec son nouveau coach. Ce dernier découvrira plusieurs choses à la fois puisque ça sera sa première expérience sur la main courante d’un terrain de football africain, il a pu prendre la température précédemment en effectuant deux déplacements au Bénin puis au Malawi où il a pu superviser les prochains adversaires de l’EN, il a pu donc voir dans quelles conditions se disputaient les matches internationaux en Afrique noire et ce n’est qu’aujourd’hui qu’il va vivre réellement ça en dirigeant du banc de touche le match contre l’Ethiopie, une première pour lui qu’il ne voudra sûrement pas rater, c’est d’ailleurs le message qu’il a laissé aux joueurs avant de s’envoler vers leur destination. Il faut dire que débuter avec une défaite n’est sans doute pas le meilleur scenario pour l’EN qui sort d’un bon Mondial au Brésil, mais c’est surtout la réputation et la carrière du Français qui va être en jeu.

Benchikha et Halilhodzic

Ainsi, et après avoir tenté de s’adapter au quotidien des entraînements d’une sélection après avoir exercé le même métier pendant deux décennies et demie dans un club, Gourcuff tentera donc de s’adapter à un rythme et à des conditions de jeu un peu spéciales, conjuguées à des imprévus propres au continent africain et probablement à un arbitrage vicieux, Halilhodzic avait avant lui souffert le martyre avec certains referees qui ont failli détruire un travail de 3 années de suite.

Ceci dit, une certaine pression sera exercée sur les épaules du Français relative au résultat, car faut-il le rappeler, la première sortie de son prédécesseur en Afrique s’était plutôt bien passée avec un nul 1-1 en Tanzanie lorsque Bouazza avait réussi une belle égalisation, sonnant le réveil d’une équipe qui avait perdu tout envie de jouer après la claque subie au Maroc, ce qui veut dire que ce nul relevait de l’exploit, alors que Gourcuff hérite d’un groupe galvanisé par un parcours extraordinaire au Brésil, 

Benchikha avant les deux derniers coachs avait lui aussi débuté après un semi-échec à domicile contre la Tanzanie à Blida, avant de chuter en Centrafrique 2-0, soit une autre configuration et un autre sort, certainement le plus cruel vécu par un entraîneur depuis presque 10 ans en Algérie. En somme, le terrain semble bien préparé pour arracher un bon résultat, le moral est au beau fixe et les conditions dont bénéficie Gourcuff semblent les meilleures que toutes celles que ses prédécesseurs ont retrouvées au sein du groupe, l’entente parfaite enregistrée entre les deux parties et la méthode appréciée par tout le groupe pourraient inciter les joueurs à faire leur possible pour offrir à leur nouvel entraîneur le début de carrière de sélectionneur parfait qui le fait sûrement rêver. 

S. M. A.