MCO : Chérif El-Ouazzani sera-t-il limogé ?

Affichant un semblant de regain de santé, après sa belle victoire sur le RCA, le club phare de l’Ouest a une nouvelle fois chuté en championnat, en concédant, vendredi, sa troisième défaite (en quatre journées de championnat).

Comme dans pareille situation, c’est connu, le travail de l’entraîneur est contesté. Depuis vendredi, Si Tahar Chérif El-Ouazzani est sur un siège éjectable, d’après un proche du président Ahmed Belhadj, la décision de le limoger serait même scellée. Belhadj, qui est rentré en compagnie de son conseiller Hafid Bellabès vendredi, on imagine que tout au long du trajet entre Alger et Oran, le sujet tournait autour du sort de l’entraîneur, qui est, rappelons-le, sur une corde raide depuis plusieurs semaines. Toutefois, le président pour qui il n’était pas un choix prioritaire, comme les résultats ne sont plus en sa faveur, son limogeage était prévisible, seulement Ahmed Belhadj, qu’on a contacté vendredi soir, ne voulait pas confirmer à chaud la rumeur du limogeage de Chérif El Ouazzani. «Demain (ndlr, aujourd’hui) j’annoncerai une décision importante». En décodé, on pouvait comprendre, que le président faisait allusion au limogeage de Chérif El-Ouazzani. Joint de nouveau hier en fin de matinée, Ahmed Belhadj indiquera : «Pour l’heure (il était midi) on n’a pris aucune décision. Dans l’après-midi, on tirera au clair cette affaire», prévient-il. Toutefois, Belhadj balancera un indice : «Je suis fatigué de voir mon équipe livrer de bonnes prestations sans gagner ses matches, je préfère de loin que le contraire se produise.» Ce qui signifie que le président n’est pas content du travail de son entraîneur.

 

Geiger ou Bouali ?

Depuis que le sort de Chérif El-Ouazzani est évoqué, la machine à fabriquer les rumeurs s’est mise en marche. Ainsi, plusieurs noms ont été avancés, entre autres, celui d’Alain Michel, Fouad Bouali, Nasser Drid ou Alain Geiger. D’après un proche du président d’ailleurs, c’est le coach Suisse qui serait le premier choix de l’actuel boss du MCO, Alain Geiger, qui a travaillé dans plusieurs clubs ici en Algérie, connaît bien la mentalité du footballeur algérien. Evidemment cela ne constitue pas également un handicap pour les autres entraîneurs cités, mais c’est du coach suisse qui plaît au président du MCO semble-t-il.

 

A qui la faute ?

Alors que le débat est ouvert depuis le coup d’envoi de la nouvelle saison, si le MCO ne marche pas bien à qui la faute, alors ? Si en off, le président Ahmed Belhadj et ses proches, mettent en doute les compétences de Chérif El Ouazzani, en revanche, pour ce dernier, même s’il n’a jamais osé le dire publiquement, il ne disposerait pas de bons joueurs. Avant le départ en stage en Tunisie, il avait d’ailleurs conseillé à son président de libérer avant l’expiration du délai des signatures, cinq éléments dont il juge, qu’ils n’ont pas le niveau pour jouer en L1, mais Belhadj n’a pas donné suite à sa demande, néanmoins, si le coach préfère garder son avis pour lui,  c’est pour éviter d’entrer en polémique avec son président lequel n’admettrait jamais qu’on critique un effectif qu’il a lui-même monté cet été, nul doute qu’une fois limogé, Chérif El Ouazzani, qui subit depuis plusieurs semaines les critiques, va répliquer afin de défendre sa réputation auprès de l’opinion sportive.

M. S.

Le recrutement de Geiger compromis

A en croire une source proche du président Ahmed Belhadj, l’entraîneur suisse avec qui, selon toujours notre source, il était en contact depuis plusieurs jours, risque de ne pas prendre les destinées techniques du MCO. En effet, il paraît qu’outre un problème de visa (le MCO a besoin d’un entraîneur dans l’immédiat), les deux parties n’étaient pas tombées d’accord sur quelques détails concernant le contrat que devait signer Alain Geiger. Hier soir, le premier responsable du club oranais devait entrer en contact avec Alain Michel. Si d’ici là le club n’aura pas trouvé un entraîneur, ce sera Chérif El-Ouazzani qui assurera l’entraînement cette semaine, indiquera notre source.

 

 

Bezzaz : «Il faut vite stopper l’hémorragie»

Entretien réalisé par Rachid Hamadi

 

Yacine tente de relativiser la troisième défaite concédée par son équipe en championnat, en espérant des jours meilleurs, tout en insistant toutefois pour une réaction immédiate avant qu’il ne soit trop tard.

 

Trois points récoltés après quatre journées de championnat, c’est maigre comme bilan pour le MCO ?

Ce qui est certain, cela est contraire aux prévisions que nous avions établies avant le coup d’envoi du championnat. C’est vrai que nous butons face au problème de la réussite, mais cela n’explique pas pour autant nos déboires.

 

A propos du manque de réussite, avec deux tirs sur la transversale, on ne peut que vous donner raison…

Ces deux occasions ratées illustrent bien notre manque de réussite, ce sont des choses qu’on doit corriger à l’avenir. Il ne faut pas s’alarmer après cette défaite, car le parcours est encore long. Se créer des occasions c’est bien, développer un beau jeu c’est bien, mais désolé, on ne doit pas se contenter de faire le jeu, nous devons absolument engranger des points, pas spécialement à Oran, mais également à l’extérieur. Avant l’entame du championnat, on s’est fixé l’objectif du maintien, alors si nous voulons éviter une mauvaise surprise à la fin, il est impératif de renforcer notre capital points. Trois points sur quatre matches joués, c’est très peu, on doit vite réagir pour stopper l’hémorragie.

 

Tout le monde parle de problème de cohésion et de communication, pensez- vous que ce soit le vrai problème de l’équipe ?

Qu’est-ce que vous voulez que je dise, certes, on est une équipe en phase de reconstruction, par conséquent, on a besoin de temps pour apprendre à jouer ensemble. Cependant, en championnat, nous ne devons pas nous cacher derrière ce prétexte après chaque revers, il faut vite trouver des solutions, en faisant au préalable une bonne analyse, afin de toucher du doigt le véritable mal qui ronge l’équipe et de repartir de plus belle après.

 

L’espoir existe-t-il ?

Bien sûr que l’espoir existe, seulement pour rebondir il n’y a pas trente-six mille solutions, on devrait tous nous retrousser les manches. Seul le travail paye, pour revenir à votre question, dans notre effectif il ya de la qualité.

 

Pas de soucis à se faire ?

Ah oui ! On a les moyens qu’il faut pour sortir le plus tôt possible de cette crise sportive.

R. H.

 

Il est rentré à Oran

Contrairement aux autres joueurs externes qui sont allés se ressourcer auprès de leur famille, Yacine Bezzaz est rentré après la rencontre à Oran avec la délégation.

 

Saoula a fait le déplacement pour rien

Déçu que son nom ne figurait pas, à l’instar de Bachir Mecheri, dans la liste des bénéficiaires de la prime du match gagné samedi passé face au RCA, Karim Saoula n’était pas présent à l’heure du départ, jeudi matin, pour Blida. Toutefois, ayant reçu des assurances que le problème allait être réglé, Saoula a pris la route à bord de son véhicule personnel. Un déplacement pour rien, puisque ni lui ni Mecheri Bachir n’ont perçu cette prime.

 

On parle des ratages de...

Après la rencontre, dans le camp oranais on regretta amèrement la défaite. Certains sont même allés jusqu’à dire que si Larbi, en première mi-temps, et Berradja, en seconde période, avaient fait mieux que de frapper la barre transversale, l’équipe serait rentrée avec un meilleur résultat. D’autres, en revanche, imputent la défaite à la défense, plus particulièrement à la charnière centrale qui n’a pas bien fait son travail.

 

Chérif est resté à Alger

L’attaquant Hichem Chérif n’est pas rentré après le match avec ses coéquipiers, à noter que le bus qui transportait la délégation oranaise est rentré à moitié vide vu le nombre de joueurs externes, plus particulièrement qui ne sont pas rentrés directement après le match à Oran.

 

Reprise aujourd’hui

Alors qu’un repos a été accordé aux joueurs ce samedi, ces derniers reprendront le travail cet après-midi, probablement au stade Ahmed Zabana.

 

 

 

 

 

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