Comme le veut la coutume, lors de la séance de reprise, l’entraîneur revient sur le dernier match livré par l’équipe, mais ce dimanche, Chérif El-Ouazzani s’est attardé pendant un bon moment sur les rumeurs qui ont circulé après la défaite d’El Harrach pour ce qui est de son avenir. «Que ceux qui veulent ma tête le disent maintenant devant moi», entamera le coach son speech. Le coach a eu vent que des joueurs se seraient plaints au président, en justifiant le mauvais départ de l’équipe en championnat, en lui disant qu’ils avaient un problème relationnel avec leur entraîneur. «J’ai été toujours loyal avec vous, cependant lorsque j’ai su que certains ont critiqué ma méthode de travail chez le président, je suis vraiment dégoûté». Très remonté, Chérif El-Ouazzani, qui est soumis à la pression du résultat depuis le premier match du championnat, ira jusqu’à pointer du doigt certains éléments qu’il n’a pas nommés. «30 ….entraîneurs sont passés au club, mais le résultat est toujours le même. Il est temps que certains joueurs fassent leur autocritique, au lieu d’imputer les contre-performances à l’entraîneur». Et de poser la question : «Pensez-vous que mon départ va résoudre le problème ?» Ensuite, quelques joueurs à l’image de Heriet ou Bezzaz, ont pris la parole : «Le problème n’est pas vous (s’adressant à leur entraîneur). La preuve, l’équipe joue bien, mais il ne lui manque que la réussite, ça viendra avec le temps.» Des propos réconfortants pour le coach, même si ce dernier, qui s’est toujours refusé à critiquer ses joueurs, espère que son discours musclé, provoquera les effets souhaités en vue du match contre le CSC.
M. S.
«Plusieurs entraîneurs sont passés, le résultat est toujours le même»
- «Je suis un homme qui privilégie le dialogue»
- «Oui, des proches du RCA voulaient mon retour»
C’est un entraîneur meurtri par les rumeurs de son limogeage qui s’exprime avec nous dans cet entretien où, à demi-mots, il critique l’absence de sincérité chez certains joueurs.
Une réaction après les rumeurs faisant état de votre limogeage ont été diffusées au lendemain du match face à l’USMH ?
Sincèrement, je ne suis pas étonné par la propagation de telles rumeurs. Depuis que j’ai pris l’équipe en été, je vis avec ces rumeurs. J’estime que c’est un manque de respect envers ma personne. En véhiculant ces rumeurs, sans se rendre compte, ces gens-là, me perturbent dans mon travail. Comment puis-je être autoritaire avec des joueurs auxquels on ne cesse de dire que je ne ferai pas de vieux os sur le banc du MCO ?
N’y a-t-il pas une volonté de vous pousser à partir ?
C’est certain ! Quand votre employeur ne prend même pas la peine de démentir ces rumeurs, cela veut dire quoi ? Combien d’entraîneurs sont passés au MCO ces dernières saisons ? Il est temps de toucher du doigt le vrai problème, plutôt que de tout mettre à chaque fois sur le dos de l’entraîneur.
C’est une pierre que vous jetez dans le jardin de certains joueurs qui ne cessent de casser du sucre sur votre dos ?
D’après les rumeurs, des joueurs se sont plaints auprès du président de ma méthode de travail, moi je ne suis pas bon, Solinas, Benchadli, Slimani, Henkouche, Savoy ou Belatoui ne le sont pas eux non plus ! Qui sont ces super joueurs qui mettent en doute les compétences de tous les entraîneurs dont je viens de citer les noms ? En tant qu’entraîneur, je fais avec mon staff, le travail pendant la semaine, mais une fois sur le terrain, ce sont les joueurs qui doivent finir le boulot, non ?
Aujourd’hui vous-êtes un entraîneur en sursis ?
Je suis sous contrat avec le club pour une année, maintenant on ne sait pas ce qui va arriver après. Quand je suis venu, j’ai trouvé un effectif, je fais de mon mieux pour le faire progresser. Sinon, pourquoi avec un effectif composé de joueurs anonymes, on a réussi une bonne saison avec le RCA lors du précédent exercice ? C’est une question qui mérite réponse
Il y a quatre ans, vous aviez fait un parcours identique avec le MCO…
Lors de cette saison, on a fait du bon boulot, toutefois on nous a mis des bâtons dans les roues. Il y a une frange de personnes à Oran qui ne veulent pas voir Chérif El-Ouazzani réussir un bon parcours avec le MCO, alors ils font tout pour me saboter. C’est dommage, de par mon vécu avec le club, je mérite un peu de respect quand même.
Une explication les yeux dans les yeux avec Belhadj n’est-elle pas nécessaire ?
Pas de problème, je suis un homme qui privilégie le dialogue. Ceci dit, je n’ai aucun problème avec le président. Certes, je souhaiterais tenir au moins une réunion avec lui dans la semaine afin de lui expliquer toutes les choses qui ne fonctionnent pas bien.
Récemment, le RCA voulait vous récupérer, info ou intox ?
Avant notre rencontre avec l’Arba, des proches de ce club m’avaient effectivement soumis de retourner au RCA, néanmoins comme je suis lié avec le MCO et que d’autre part, il y a un entraîneur sur place, je n’ai pas donné suite à ces propositions.
M. S.
Bahloul et Merbah sont arrivés en retard
En raison du retard de leur vol, les deux joueurs sont arrivés au stade avant-hier quelques minutes après le début de la séance.
Nekkache est resté chez lui
Hichem Nekkache, qui est convoqué en équipe nationale A’ dont le stage a débuté hier, a préféré faire l’impasse sur la séance de reprise de dimanche.
Aucun dirigeant au stade
Aucun dirigeant n’est venu assister à la séance de reprise dimanche, même si cela est devenu une habitude. Il paraît que les dirigeants, plus particulièrement le président Ahmed Belhadj, veulent éviter le contact avec les joueurs et entraîneurs, une façon de leur montrer qu’ils sont déçus par les résultats de l’équipe.
Un speech d’une heure
Le speech de l’entraîneur aura duré une heure, ce qui paraît énorme, mais tellement Cherif El-Ouazzani avait des choses à dire a préféré prendre tout ce temps.
Djadane en civil
Blessé, le jeune et prometteur défenseur Adel Djadane s’est présenté au stade en tenue de ville. Autre élément blessé, Larbi Kamel, qui s’est absenté à la reprise lui aussi de même que Khaled Kherroubi qui se trouve en France où il subit des soins.