L’ancien président de la Ligue nationale de football précise que pour lui, il n’y a rien d’officiel, tant que la sanction infligée à la JSK n’est pas publiée sur le site de la CAF. «Jusqu’au moment où je vous parle, la CAF n’a pas publié sur son site cette suspension. Si cette dernière se confirme, je dirai qu’elle est illogique et elle ne repose sur aucun règlement», expliquera Mecherara qui précise que lorsque le comité exécutif de la Confédération africaine de football prenne des décisions, il les publie le soir même sur le site de la CAF.
«La JSK devait être convoquée avant d’être sanctionnée.» Tout en insistant pour dire qu’il a des doutes concernant cette suspension de deux ans prise par la Confédération africaine de football contre le club kabyle, il souligne que les responsables de la JSK n’ont même pas été convoqués pour se défendre. «Comme je vous l’ai déjà dit, si cette suspension se confirme, on se demande sur quel règlement s’est basé la CAF pour sanctionner la JSK. Ses responsables n’ont même pas été convoqués pour se défendre et démontrer que cette sanction est injuste», s’est interrogé Mecherara.
«La CAF n’a pas le droit de s’immiscer dans ce qui s’est passé en championnat»
Connaissant le règlement, l’ancien président de la Ligue nationale de football déclare que la CAF n’a pas à s’immiscer dans ce qui s’est passé en championnat. «C’est vrai qu’il y a eu mort d’homme puisqu’Ebossé a perdu la vie à la fin de la rencontre face à l’USMA, mais la Confédération africaine de football n’a pas à s’immiscer dans les affaires du championnat. Si c’était arrivé lors d’un match de la Champions League africaine ou celui de la coupe de la CAF, elle aurait pu prendre des sanctions à l’encontre de la JSK», ajoutera Mecherara.
«Dans le pire des cas, la CAF ne devait suspendre que le stade du 1er-Novembre»
Tout en affirmant que la suspension infligée par la Confédération africaine de football à l’encontre de la JSK est illogique et anti-réglementaire, Mecherara, qui a occupé le poste de président des finances et des audits au niveau de la CAF pendant une certaine période, avoue que comme l’instance présidée par Issa Hayatou ne peut s’immiscer dans les affaires d’un championnat d’un pays, elle peut obliger la JSK à jouer loin du stade du 1er-Novembre. «Dans le pire des cas, la CAF ne suspendrai que le stade du 1er-Novembre en obligeant la JSK à jouer hors de ses bases en Champions League ou en coupe de la CAF.»
«Le seul recours qui reste à la JSK, c’est le TAS de Lausanne»
L’ex-président de la commission des finances et des audits au niveau de la Confédération africaine de football confie que le seul recours qui reste à la JSK est de saisir le Tribunal arbitral sportif de Lausanne. «Si c’était la commission de discipline de la CAF qui avait sanctionné la JSK pour deux ans, les responsables kabyles auraient adressé via la FAF leur recours à la commission d’appel, mais lorsque c’est le comité exécutif de la Confédération africaine de football, aucun recours n’est possible au niveau de la CAF. Dans ce cas-là, il ne restera à la JSK que le TAS de Lausanne pour contester la décision de cette instance», expliquera Mecherara qui a insisté pour ne dire que pour la sanction de la JSK n’est pas officielle tant qu’elle n’est pas publiée sur le site de la CAF.
N. Boumali
La JSK a été déjà suspendue par la CAF pour deux ans
Ce n’est pas la première fois que la Confédération africaine de football inflige une suspension de deux ans à l’encontre de la JSK, déjà en 1986, la CAF l’avait suspendue pour deux ans suite à ce qui s’était passé au match retour des 8es de finale face à l’Esperance de Tunis. Le match aller s’était terminé sur le score de 2 buts à 1 en faveur des Jaune et Vert, mais au match retour joué en Tunisie, ils s’étaient inclinés par un but à zéro. Il y avait eu des grabuges à la fin du match et la CAF n’avait pas hésité à interdire à la JSK toute participation aux compétitions africaines pendant deux ans. 28 ans plus tard, elle lui inflige la même sanction. Cette suspension d’après Mecherara qui connaît bien le règlement est illogique et anti-réglementaire. La mort d’Albert Ebossé a choqué tout le monde, mais la Confédération africaine de football ne devait pas sanctionner un club pour un match de championnat. Elle aurait pu par exemple interdire à la JSK de recevoir sur le terrain du 1er-Novembre où Ebossé avait perdu la vie à la fin de la rencontre face à l’USMA, mais de là à la suspendre pour deux ans ou deux éditions, cela n’est pas logique.
N. B.