Avant d’annoncer sa liste définitive des 24, Gourcuff a fait appel à 31 joueurs, histoire de garantir leur présence au stage en informant leurs clubs respectifs de la possibilité de leur absence durant 10 jours, avant de rétrécir la liste de 7 éléments.
26 à 28 éléments et Fekir, rien de plus
Au moment où les préparatifs sont en cours pour ce stage qui pourrait être décisif étant donné que la qualif’ des Verts à la CAN du Maroc n’est pas loin, le bruit court toujours concernant la possibilité de voir ce groupe déjà élargi renforcé par quelques noms. Les différents titres locaux ou même à l’étranger ne cessent de proposer des noms de joueurs parfois venus de nulle part pour soit disant «renforcer» un groupe déjà aguerri par une succession de participations à des matches de très haut niveau comme ceux de la dernière Coupe du monde qui ont révélé au grand monde une équipe coriace et accrocheuse qui n’a rien à envier aux grandes nations du football mondial.
La question qui se pose maintenant est l’équipe algérienne a-t-elle vraiment besoin de renfort actuellement ? Si l’on prenait la composante et l’effectif de l’EN poste par poste, il est clair qu’il sera difficile de dire que l’actuel groupe est parfait. D’ailleurs, les imperfections sont enregistrées à chaque rencontre, et c’est pour cette raison que Gourcuff est encore branché côté européen où il essaye de trouver la perle rare. Pour le moment, il a mis l’accent sur le talent de Fekir, le Lyonnais, qui semble être une priorité pour l’EN, d’autant que son profil répond parfaitement aux critères recherchées et annoncées précédemment, pour ce qui est d’un second attaquant qui viendrait épauler Slimani, surtout que les prestations de Ghilas et sa situation en club ne font pas l’unanimité, ce qui risque de l’éloigner des plans de l’EN.
Stabilité jusqu’au Maroc
Les noms de joueurs capables d’intégrer un jour ou l’autre l’EN existent et en force, mais les noms des clubs où ces joueurs qu’on veut médiatiser coûte que coûte n’impressionnent pas forcément, Gourcuff est visiblement en train de stabiliser son groupe entre 26 et 28 éléments, et il ne verrait pas l’utilité d’aller voir ailleurs. D’ailleurs, c’est ce que réclame la majorité des techniciens au vu des doublures dont dispose l’effectif de l’EN pour chaque poste, du moins d’ici la prochaine CAN au Maroc, car l’objectif est d’emmener quasiment le même groupe qui a pris part au Mondial afin de disposer d’un maximum d’atouts pour jouer le titre. Une fois la compétition terminée, les résultats détermineront plusieurs choses à la fois, dont le nom du nouveau sélectionneur, car, même si Gourcuff a été installé l’été dernier en remplacement d’Halilhodzic, il n’en demeure pas moins qu’un mouvement au niveau de la tête de la barre technique de l’EN reste envisageable en cas de mauvais résultats l’hiver prochain au royaume chérifien. En revanche, une bonne participation permettrait à ce même staff de continuer sereinement. Le point commun entre les deux situation sera le renforcement des rangs de l’EN qui n’interviendra donc qu’après la CAN, d’autant que plusieurs joueurs sont déjà annoncés sur le départ, à l’image de Lacen et Bougherra et peut-être Halliche si sa situation ne change pas d’ici février prochain. D’autres éléments aussi se retireront et laisseront la place à des jeunes, qui ne viendront pas forcément des divisions inferieures des différents championnats européens.
Priorité aux locaux et aux Olympiques
Au moment où l’on nous ressort des noms de joueurs de la Ligue 2 française, voire de clubs peu ambitieux appartenant à d’autres championnats européens, la DTN algérienne, qui est en train de voir le jour et de se structurer petit à petit grâce notamment au plan arrêté par les différents staffs et à l’apport de Gourcuff et Schurmann, semble tenir le bon bout de ce dossier. Il faut dire qu’après la prochaine CAN, l’EN n’aura pratiquement pas d’échéances, et ce, pendant au moins une année, ce qui laisse le temps aux autres sélections de voir le jour, à commencer par les Olympiques qui prépareront le championnat d’Afrique au Congo, qualificatif aux JO de Rio 2016. Les A’ aussi auront un challenge, celui d’aller jouer le CHAN au Rwanda, soit deux compétitions et plusieurs matches, capables de révéler plusieurs talents, comme ce fut le cas en 2012 avec Belkalem qui avait commencé les éliminatoires des JO en trombe. Lors de son voyage au Soudan avec les A’, il avait rejoint le Qatar pour une longue période de convalescence et de soins. Le plan de la FAF vise à redorer le blason du football local. D’ailleurs, l’accord conclu entre Gourcuff et Raouraoua va dans ce sens. C’est pour ça que le Français s’est engagé à passer beaucoup de temps au pays, et c’est de là que devrait sortir le noyau de l’EN relookée qui attaquera le grand chantier de la CAN 2017, que pourrait abriter l’Algérie, ou encore le Mondial russe qui faut déjà rêver plus d’un.
En attendant, le premier contact entre le staff et les meilleurs joueurs du championnat algérien a eu lieu, il sera suivi de plusieurs rencontres. Ce qui est sûr à présent est que le produit local n’alimentera plus l’effectif dans le seul poste de gardien de but, l’objectif étant d’atteindre un pourcentage minimum de 30 à 50% de joueurs locaux chez les A à l’avenir.
S. M. A.
Résultats du sondage :
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