Le leader naturel des Fennecs, fraîchement débarqué de Valence, était dans les studios de l’émission en chair et en os, pour le plus grand bonheur de ses fans présents dans le public et derrière leurs écrans de télévision, des deux côtés de la Méditerranée. Compétition était lui aussi présent dans les studios, pour vous faire vivre cet évènement majeur de l’intérieur, comme si vous y étiez.
La première chose que nous avons remarqué en arrivant dans les studios de beinSports, à Boulogne Billancourt, dans la banlieue sud-ouest de Paris, c’est la gestion hyper-stricte de l’évènement. Le public venu assister à l’émission doit avant de pénétrer signer une autorisation de diffusion, puis une fois entré, vous passez à travers un contrôle de sûreté digne d’un aéroport et vous devez convier votre téléphone et votre appareil photo à une sorte de vestiaire car il est interdit de filmer, de communiquer ou de prendre la moindre photo à l’intérieur. Une fois à l’intérieur, vous êtes placé par des gens de la chaîne et vous n’avez plus la possibilité de bouger jusqu’à la fin de l’émission sous peine d’être rappelé à l’ordre par les nombreux vigiles présents sur place.
Un public à 90% algérien
La nouvelle de la présence à l’émission de la présence du meneur de jeu des Verts à l’émission s’étant répandue comme une traînée de poudre, c’est un public à 90% algérien qui est venu assister à l’émission pour honorer et apercevoir la figure de proue de cette équipe nationale, qui depuis 2013 ne donne que des satisfactions à ses supporters. Alors qu’habituellement le public est composé de jeunes issus des clubs de football de la région parisienne qui viennent sur invitation de la chaîne, là il y avait toutes les catégories socioprofessionnelles des Algériens de France. Du jeune de 18 ans au vieux retraité venu ressentir, à travers Feghouli, l’odeur du pays.
Sofiane accueilli comme à Tchaker
Si beinSports pensait que la vigilance de son service de sécurité suffirait à éviter tout débordement ou tout couac, c’est mal connaître les Algériens qui en ont déjà vu d’autres. Alors que tout le monde semblait habillé classique, de manière neutre et bien sage, prêt à applaudir dès que le «chauffeur de salle» en fait la demande, dès que Feghouli est apparu sur le studio, tel Superman, certains Algériens ont retirés leur pull-over et leur veste laissant apparaître des maillots de l’équipe nationale, ont sorti des drapeaux de leurs manches et ont réservé à leur «Soso national» un accueil digne du stade Mustapha Tchaker de Blida en scandant bien sûr le «One, two, three, viva l’Algérie». Un accueil qui a bien sur réchauffé le cœur de Feghouli et lui a donné du courage pour vaincre l’appréhension naturelle d’une émission en direct et qui bien qu’inhabituel, a fait plaisir à l’animateur Alexandre Ruiz puisque cela a donné une ambiance tribune à une émission basée sur le football. Il ne manquait plus que les fumigènes et le jeune Chmissou et c’était Tchaker. Feghouli a eu un accueil que même Messi ou Ronaldo n’aurait pas eu s’ils étaient venus à la même émission. La magie de porter le maillot vert.
1re partie : Soso donne son avis sur l’actualité football de la semaine
Après son entrée à l’américaine dans le studio, Sofiane Feghouli, tout de noir vêtu, était amené à commenter le menu de l’émission et était invité par Alexandre Ruiz à donner son avis sur les différents reportages concernant l’actualité footballistique de la semaine.
«Nous repartons de zéro, mais la mayonnaise a pris»
Concernant les bonnes prestations de son club, coleader de la Liga avec le FC Barcelone, Feghouli a déclaré : «Nous sommes reparti de zéro avec un nouveau coach, et énormément de nouveaux joueurs dont la plupart sont très jeunes et tous les compteurs ont été remis à zéro dans le sens où il n’ya plus de titulaires ou de remplaçants . Il y a une bataille à chaque entraînement pour figurer sur la feuille de match et vu notre classement on peut dire que la mayonnaise a pris plus rapidement que prévu. Tant mieux si cela peut nous faire revenir en Ligue des champions.»
«Messi est un génie et le Barça ne se refuse pas»
Sofiane Feghouli a été amené à commenté le sans-faute du FC Barcelone cette saison en Liga et le départ de son coéquipier de Valence, Jérémie Mathieu chez les Blaugrana. Il a déclaré : «En championnat, le FC Barcelone est une grosse machine, Messi est un génie, il entraîne tout le monde dans son sillage et ils n’ont pas pris un but. Ils jouent tous sur un rythme infernal et veulent exploser le championnat, mais même si ça sera difficile pour nous, qui sommes actuellement coleader, de tenir ce rythme-là, nous vendrons chèrement notre peau. (…) Jérémie Mathieu a eu raison d’aller au bras de fer avec Valence et de forcer son départ pour le Barça car une proposition d’un club de ce calibre c’est une fois dans la vie, il ne faut pas hésiter. En plus, entouré de tous ces grands joueurs, il a naturellement élevé son niveau de jeu, donc je ne m’inquiète pas pour lui, c’est un bon gars.»
«Giroud aura du mal à retrouver sa place de titulaire à Arsenal»
Interrogé sur la Premier League et spécialement sur Arsenal et le triplé de Welbeck en Ligue des champions et sur la blessure de Giroud, Feghouli a déclaré : «C’est clair que la Premier League est un championnat qui me fait aussi rêver, les stades pleins, l’ambiance, le rythme infernal et des équipes de qualité. Concernant Arsenal, il sera très difficile à Giroud de revenir titulaire à l’issue de sa convalescence car je ne connais pas d’entraîneur qui mette sur le banc un attaquant qui leur met des hat trick.»
2e partie : le face-à-face avec l’animateur
Ce moment du face-à-face aura été le moment-clé de l’émission. Sofiane Feghouli étant aussi face à l’animateur de l’émission, Alexandre Ruiz, qui lui posa toutes les questions, y compris celles qui fâchent. Notre «Soso national» s’en sortant à merveille avec la sincérité qui est la sienne. Le face-à-face a commencé par un résumé émouvant de la Coupe du monde des Fennecs qui a failli arracher une larmichette au numéro 10 des Verts.
«Cette Coupe du monde restera gravée dans ma mémoire à vie»
«A chaque fois que je vois ces images je ressens des frissons. Cette Coupe du monde restera gravée dans ma mémoire à vie. A l’issue de ce match nous ressentions de la rage parce que cela s’est joué sur des petits détails et nous on ne voulait pas que l’aventure s’arrête. Mais à froid on se dit que notre parcours n’était pas si mal et que c’est le futur champion du monde qui nous élimine donc c’est plus que magnifique et on espère revenir plus fort en 2018.»
«Comment s’est passé mon choix pour l’Algérie ? Très simplement»
A la question relative à son choix de l’Algérie par rapport à la France, Sofiane Feghouli a dit : «Comment s’est passé mon choix pour l’Algérie ? Très simplement. L’hymne national algérien me donne un frisson que la marseillaise, l’hymne français ne me donnait pas. Je suis né en France, j’ai grandi en France, je suis Français mais aussi algérien de part mes origines et lorsqu’il a fallu faire un choix pour une sélection, j’ai écouté mon cœur. Cela s’est fait tout naturellement lors d’un rendez-vous avec le président de la fédération. Il m’a parlé deux minutes et j’ai dit OK je viens. J’étais blessé et je lui ai dit, laissez-moi me rétablir et gagner ma place en club et je viendrai, et je suis venu (…) La Fédération française ne m’a jamais contacté pour les A. J’étais international espoir et au début le sélectionneur de l’époque Eric Mombaerts prenait de mes nouvelles et ensuite avec mon départ à Valence nous nous sommes perdus de vue.»
«Je suis parti à Grenoble car j’en avait marre des transports parisiens»
Lorsque j’avais 14 ans, je jouais en 16 ans nationaux au Paris FC à porte de Montreuil, un peu loin de Saint-Ouen où j’habitais. Je devais faire des heures en transport en commun pour aller m’entraîner et c’était la galère. Je n’avais aucune proposition venant de centres de formation et tous mes essais avaient été infructueux. Jusqu’à cette opportunité d’aller au centre de formation de Grenoble que j’ai accepté de suite. Une semaine plus tard j’étais là-bas et grâce à eux je suis devenu un professionnel. Même si mon départ a été mouvementé, dans la vie d’un footballeur, il ya des hauts et des bas. La fin n’a pas été bonne, mais je n’en veux à personne, je ne retiens que le positif, et aujourd’hui je suis à Valence et je poursuis mon ascension.
«Almeria m’a transformé en Feghonli»
«A mon arrivée à Valence, j’ai été prêté à Almeria et l’intendant du club qui ne me connaissait pas a fait une coquille, une faute d’orthographe sur mon nom. Me rendant compte de l’erreur et que le maillot était floqué «Feghonli», j’ai suggéré au président de faire la photo avec le maillot de face mais il a refusé. Arrivant de Valence et rencontrant mon président, je n’ai pas voulu créer de problèmes et j’ai fait la photo. Almeria m’a transformé en Feghonli, mais c’était rigolo.»
Mohamed Bouguerra
Dernière partie, le tennis-ballon
Comme la tradition de l’émission l’exige, une partie de tennis-ballon est organisée entre l’invité et les experts. Sofiane Feghouli, né en région parisienne, a choisi de faire équipe avec Luis Fernandez, ancienne star du PSG, face aux deux anciens attaquants de l’Olympique de Marseille Sonny Anderson et Jean Pierre Papin. Egalité 5-5 entre les deux équipes mais l’arbitre de ce match Alex Ruiz, a donné la victoire à l’équipe Feghouli Fernandez au grand désarroi des deux autres qui ont crié au scandale.
Sofiane part en taxi-moto
Alors qu’il est d’usage pour l’invité de se prendre en photo et de signer des autographes au public, le meneur de jeu des Verts, attendu au Parc des Princes, puisqu’invité par la direction du Paris Saint-Germain à assister au match PSG-Monaco, a dû rapidement s’éclipser à la fin de la partie de tennis-ballon. Une taxi-moto l’attendait devant le studio, il a juste eu le temps de mettre un casque et a parcouru les dix minutes qui séparaient les studios de Boulogne de la porte de Saint-Cloud où se situe le Parc des Princes.
Il assiste au match PSG-Monaco
Cette invitation pour le match PSG-Monaco semblait émaner directement du big boss de beinSports et du Paris Saint-Germain, le Cheikh Tamim Ben Hamad Al Thani, vu comment tout était bien huilé. Le Valencia CF aurait même reçu l’itinéraire exact de Sofiane Feghouli de l’aéroport au studio en passant par l’escapade en moto. C’est sans doute cela que l’on appelle le football professionnel. Mais si le Cheikh Tamim, dont la jument avait gagné la célèbre course hippique du prix de l’Arc de Triomphe disputé à Longchamp dans le bois de Boulogne, affichait un grand sourire. Ce sourire a du disparaître à l’issue du match PSG 1-1 Monaco puisque le club de la capitale a encore cédé deux points précieux à domicile.
Il termine la nuit en famille
A l’issue du match et avant de rejoindre l’équipe nationale, Sofiane Feghouli est parti rejoindre sa famille et ses amis dans un restaurant de la plaine Saint-Denis, en Seine-Saint-Denis, en banlieue nord de Paris, où il a ses habitudes pour dîner et se ressourcer. Ainsi s’achève la courte escapade dominicale de Feghouli à Paris. Pour la petite anecdote, le maillot de l’équipe nationale floqué et dédicacé Sofiane Feghouli mis en jeu lors de l’émission, a été gagné par un chanceux nommé Hakim.