Vous faites partie des anciens joueurs de l’équipe nationale, est-ce que vous pensez que les Verts ont les capacités actuellement de gagner à l’extérieur et d’aller chercher les trois points qui mettront l’équipe nationale dans une bonne position pour se qualifier à la CAN 2015 au Maroc
Pour le déplacement au Malawi, c’est clair que maintenant on a assez d’expérience et de métier pour aller là-bas et arracher les trois points, car dans les parties précédentes on a prouvé qu’on pouvait gagner à l’extérieur, après je pense que ce sera un match complètement différent de celui contre l’Ethiopie, car on jouera sur du synthétique et sous la chaleur. C’est sûr que ça va être difficile avec les conditions qui ne nous seront pas tout à fait favorables, mais je pense qu’on a les capacités, l’expérience et aussi le potentiel pour ramener les trois points. On se prépare pour aller gagner ce match.
Pour vous, est-ce que Christian Gourcuff est celui qui correspond le mieux au profil de l’équipe nationale ?
Nous on est des joueurs, qui ont une certaines formation, on joue dans les meilleurs championnats d’Europe, donc, on doit s’adapter à sa tactique, qui est totalement différente de celle de l’ancien coach. De notre côté on est assez formés pour s’adapter aux indications du sélectionneur national. Il faudra encore quelques matches pour que ça devienne ‘parfait’, car ce n’est pas évident, surtout dans les conditions dans lesquelles on joue, en Afrique, qui ne sont pas tout à fait favorables pour fournir un très bon jeu, mais je pense qu’on est un groupe assez intelligent avec des joueurs très disponibles. Je pense qu’avec les matches à venir et le travail qu’on essaye de faire durant les cinq jours de stage et nos entraînements, d’ici un ou deux mois on se sera tous adaptés à la tactique de notre entraîneur en équipe nationale.
Alors que la dernière rencontre de l’Algérie face au Malawi s’est soldée sur une défaite des Verts, peut-on dire que cette rencontre aura un goût de revanche ?
Non, ça n’a strictement rien à voir avec cette période, car c’était quand même durant la CAN 2010, ce qui fait quatre ans. On a discuté avec les anciens joueurs, ils ont eu des conditions difficiles, ils avaient joué à 13h30, ce qui n’était pas évident. Nous on n’y pense pas du tout au trois à zéro de 2010, c’est une autre génération, une autre équipe, un autre état d’esprit.
Pensez-vous que votre manque de compétition pourrait s’avérer être un grand handicap, pour les deux matches à venir ?
J’ai fait quatre matches depuis début septembre, donc sur un mois c’est déjà pas mal, précédemment je faisais des mois sans jouer de match, je ne trouve pas que je suis en manque de compétition. Je voudrais préciser une chose, je suis arrivé dans un club, j’ai signé le dernier jour, aux dernières heures du mercato, ensuite je suis parti directement, le club n’était pas trop pour que j’aille en équipe nationale, mais vous savez tous que l’équipe d’Algérie a toujours été une priorité pour moi et je voudrais préciser qu’en trois semaines d’entraînement à la Sampdoria, j’ai quand même joué deux matches, donc je ne vois pas où est le manque de compétition. C’est vrai que cela fait quatre ans que je suis ici et que j’ai des difficultés à aligner des matches dans une saison, sans oublier qu’il y a six mois je jouais des matches et on parlait toujours de manque de compétition. Moi je donne les réponses sur le terrain, je me préoccupe pas trop si j’ai un manque de temps de jeu ou pas. Le dernier mot revient au coach, c’est à lui de faire ses choix. S’il me convoque, c’est qu’il estime que je suis apte à jouer le match de samedi, après ce sera à lui de choisir si je commence le match ou pas.
Une telle compétition comme la coupe d’Afrique peut-elle pénaliser un joueur par rapport à son club ?
C’est vrai que la coupe d’Afrique au mois de janvier pose problème à l’ensemble des joueurs de l’équipe nationale. De toute façon, on ne peut changer ni les périodes ni les règles. Au niveau de la condition et au niveau sportif, un joueur ne perd pas beaucoup, car il entre en compétition, il ne va pas en vacances pendant un mois. Ce sont les clubs qui ressentent le plus les problèmes, il y en a qui jouent tous les trois jours et qui ont des objectifs importants à atteindre. Chez les Verts on a des joueurs qui sont essentiels dans leurs clubs respectifs et qui jouent en titulaire. Mais il faut faire avec, car par le passé ça a toujours été comme ça. Nous on est tous fiers et contents d’une possible coupe d’Afrique, sans oublier qu’on n’est pas encore qualifiés même si c’est bien engagé, mais on ne sait jamais dans le football. C’est vrai que le problème se pose plus au club qu’au joueur. Même pour un footballeur, une coupe d’Afrique, ça peut pénaliser pour le retour à la compétition au sein du club pour deux raisons, l’énergie dépensée pendant la CAN et aussi le mois deu mercato, car si un joueur est titulaire indiscutable dans son club et part pour faire une compétition avec sa sélection il va manquer une dizaine de matches, le club ne va pas se faire de problèmes pour prendre un autre joueur. Donc, c’est aussi un problème pour les joueurs.
Vos changements de club à répétition ne vous ont-ils pas pénalisé ?
Je ne vais pas dire que c’est une bonne chose. Moi je cherche une certaine stabilité, mais c’est vrai que ça ne s’est pas très bien passé à Parme. Maintenant je suis à la Sampdoria et c’est à moi de travailler comme je l’ai toujours fait et d’être patient et de ne pas m’énerver. C’est vrai que ce n’est pas toujours la faute aux entraîneurs et aux dirigeants, il faut savoir prendre ses responsabilités et moi je les prends à part entière. C’est vrai que depuis trois ou quatre ans je n’ai pas une grande stabilité dans les clubs, mais ce qui est bien, c’est qu’à chaque fois j’arrive à trouver un club, ce qui est assez positif. Maintenant je me concentre sur la Sampdoria, car c’est quand même un bon club, on est sur une bonne dynamique, il y a un bon groupe, maintenant c’est à moi de m’accrocher et quand j’aurai la possibilité de jouer ce sera à moi de prendre ce qui est à prendre.
M. K.