Samir Zaoui, capitaine de l’ASO et ancien défenseur axial de l’EN, parle dans cet entretien de la prochaine confrontation des Verts face au Malawi, lui qui a fait partie du onze algérien qui a perdu face à cette équipe (3-0) lors de la CAN 2010.

En tant qu’un des joueurs algériens qui ont affronté le Malawi lors de la CAN 2010, qu’avez-vous à nous dire sur cette équipe ?

A mon avis, le Malawi est une équipe moyenne. Il est même possible de la battre même sur son propre terrain. Néanmoins, il y a quelques soucis qui concernent le terrain de jeu qui pourrait constituer un problème pour nos joueurs pour développer leur style de jeu.

 

Quels sont ces soucis ?

Je peux dire que le terrain sera le principal obstacle pour nos joueurs, eux qui jouent en Europe régulièrement sur du vrai gazon, bien traité. Même si les clubs européens s’exercent, de temps à autre, sur du tartan, cela ne sera pas suffisant afin que notre équipe puisse être à l’aise. C’est ce que je crains le plus pour ce match. Le terrain est tellement en mauvais état qu’il pourrait baisser le niveau de jeu de nos joueurs de moitié. Je l’ai déjà vu. Il est très mauvais. Ce qui m’étonne est le fait que la FAF n’ait émis aucune réserve auprès de la CAF à propos de ce stade qui ne répond pas aux normes du football moderne. Elle devait le refuser.   

 

Quel souvenir gardez-vous de la défaite (3-0) face au Malawi en 2010 ?

Par rapport au score, ce match a été un mauvais souvenir pour nous. L’Algérie entière attendait à ce qu’on fasse une forte entrée dans cette CAN, mais on est passés à côté. Je me souviens que ce jour-là le climat était totalement contre nous. Il y avait une chaleur tellement étouffante et un soleil qui nous a cloués au sol qui ont fait qu’on commette plusieurs erreurs défensives. Par contre, l’équipe du Malawi était étincelante physiquement. Ses joueurs avaient cette fraîcheur que nous nous n’avions pas. C’est seulement sur ce plan qu’ils nous ont dépassés. Mais sur le plan technique, ils ne crèvent pas l’écran. On est meilleurs qu’eux.

 

Etant donné que c’est sa deuxième expérience en Afrique, pensez-vous que Gourcuff aura la bonne solution pour revenir avec les trois points ?

Notre équipe possède tout pour revenir avec une victoire, en plus le Malawi est une équipe très prenable sur le plan footballistique. Toutefois, j’insiste sur ce mauvais terrain qui ne va pas nous arranger.

 

L’absence de Soudani aura-t-elle un impact négatif sur la ligne offensive de l’Algérie ?

Ce joueur apporte beaucoup à notre attaque. N’était sa blessure, c’est le joueur qui a le profil idéal pour ce genre de rencontres. C’est un fonceur. Il connaît très bien le tartan, en plus de cela il est très décisif devant. Depuis qu’il est en équipe nationale, Soudani a prouvé de quoi il est capable. Avec ses buts, il fut à plusieurs reprises le sauveurs de l’Algérie, vous voyez où je veux en arriver…      

 

Pour colmater l’absence de Soudani, le sélectionneur a fait appel à Gourmi. Pourra-t-il vraiment apporter le plus escompté ? 

Ce joueur possède de grandes qualités techniques. Balle au pied, il peut faire des merveilles. Je pense qu’on a beaucoup tardé pour le sélectionner. Je me demande pourquoi que cela n’a pas été fait avant. Il a largement les capacités pour être dans l’effectif de l’EN à l’époque de Vahid Halilhodzic. Mais ce dernier n’a jamais pensé à lui faire appel. Je suis très content pour lui, puisqu’il le mérite. J’espère qu’il réussira. 

                                                      S. B.