Ghoulam : «l’équipe a fait preuve d’une grande maturité»

De retour face au Malawi après une blessure qui l’a éloigné de la sélection lors du précédent stage, Faouzi Ghoulam affirme d’abord que les Verts ont su gérer le match face au Malawi en faisant preuve d’une grande maturité. Néanmoins, le défenseur de Naples avoue aussi que notre équipe nationale peut faire mieux au niveau du jeu avec la qualité de joueurs que renferme ce groupe et c’est ce qu’elle tentera de faire dès demain mercredi au stade Mustapha Tchaker, nous avoua l’arrière gauche de l’EN.

Encore une victoire et la qualification sera assurée…

On y est presque, mais pas encore. Il faudra aller chercher les trois points face au Malawi ce mercredi. Pour nous, ce qui est important c’est d’engranger le maximum de points afin de pouvoir enclencher la machine et travailler beaucoup plus l’aspect tactique et technique et moins se focaliser sur le fait de vouloir gagner des points. Nous avons une opportunité de nous mettre à l’abri et il faudra la saisir, surtout devant notre public et on tâchera de réaliser cet objectif. Certes, on veut tous se qualifier le plus rapidement possible, mais le plus important c’est d’être prêt au mois de janvier prochain.  

A votre avis, y a-t-il une progression au niveau du  jeu par rapport aux deux premiers matchs disputés face à l’Ethiopie et au Mali ?

Comme vous le savez, j’étais absent lors de ces deux premiers matchs mais j’ai pu les voir à la télévision. Il est vrai que pour la défense ça ne change pas trop puisque nous sommes toujours à quatre derrière. Mais pour le milieu de terrain, ça dépend des postes et je dirais que ça change beaucoup pour les milieux de couloir. Mais bon, le groupe renferme beaucoup de joueurs de qualité capables de s’adapter à différents systèmes de jeu et à mon avis ça commence à prendre forme et petit à petit l’équipe sera plus performante et incha Allah on fera quelque chose de grand. Maintenant pour le match livré face au Malawi, je dirais qu’on a pu voir une équipe nationale très mature, car nous avons géré le score après notre premier but.

Pouvez-vous comprendre cette attente du public qui veut vous voir aussi développer du beau jeu ?

Nous savons que tout le monde attend de nous qu’on fasse le jeu tout le temps, mais parfois, dans certaines conditions, il faut aussi laisser le jeu à l’adversaire tout en étant bon défensivement et c’est ce qu’on a réussi à faire face au Malawi. Mais encore une fois, avec l’état du terrain à Blantyre, ce n’était pas le match idéal pour pouvoir exprimer nos qualités notamment devant car avec les qualités de nos joueurs, offensivement on peut faire beaucoup mieux et c’est ce qu’on essayera de faire dès ce mercredi. On a conscience que les attentes du public ont grandi et qu’on attend de  nous depuis la Coupe du monde d’être étincelant tout le temps comme on l’a été face à l’Allemagne, mais le problème c’est qu’on n’est pas en Europe, en Afrique c’est beaucoup plus compliqué.

Justement, cette Coupe du monde, vous en parlez, tenteriez-vous de mettre un peu le feu ce mercredi comme ce fut par exemple le cas au Brésil ?   

Déjà, le coach veut qu’on ait la possession du ballon et qu’on fasse le jeu. En tous les cas, avec la qualité des joueurs qu’on a, on ne peut pas se permettre de laisser tout le temps la balle à l’adversaire parce que tout simplement on se met en difficulté, mais pour ça il est impératif qu’on retrouve certains automatismes qu’on avait  et qui vont revenir petite à petit.

Cela fait très longtemps que l’équipe n’avait pas enchaîné trois succès consécutifs dont deux à l’extérieur, votre sentiment…

Cela fait deux ans qu’on est en train de battre plusieurs records. L’année dernière déjà avec deux victoires consécutives à l’extérieur. Avec cette génération on essaye d’écrire une nouvelle histoire du football algérien. Donc, si on peut encore écrire une histoire ce mercredi en arrachant les trois points, on ne va pas se gêner même si notre souci c’est plus de gérer match par match.  

Nous n’avons pas vu une grande deuxième mi-temps face au Malawi à Blantyre, partagez-vous cet avis ?

Il y a beaucoup de choses qui rentrent en compte et qui nous ont perturbés. Déjà l’état de terrain qui était du synthétique et nous n’avons pas trop l’habitude de jouer sur pareille surface. Il faisait un peu chaud et on manquait comme je l’ai déjà dit aussi d’automatismes du fait qu’on est rarement ensemble et on a trop peu de temps pour parfaire notre cohésion entre nous joueurs, mais je trouve que nous sommes sur une belle lancée.

Avec 9 points, vous devez certainement ressentir moins de pression que lors du premier match ?

Personnellement, je n’ai pas ressenti de pression particulière. Il est vrai aussi que le coach dégage une certaine sérénité qui nous permet à nous les joueurs d’être plus tranquilles et d’être moins sous pression.

Un match et un long voyage, où en êtes-vous au niveau de la récupération ?

Je dirais qu’à ce niveau-là ça va bien. On récupère assez vite avec un staff médical rien que pour nous qui se donne à 100% et qui nous permet de récupérer le plus rapidement possible sans oublier aussi le fait qu’on ait des grandes infrastructures dignes des grands clubs qui font aussi qu’on récupère rapidement.

Un mot sur cette concurrence entre Djamel Mesbah et vous…

Vous savez, on a l’habitude maintenant car cela fait bientôt deux ans qu’on est ensemble. Personnellement j’ai toujours dit que le coach fait ses choix et il faut les respecter, après il faut donner le meilleur de soi sur le terrain et le plus important c’est la sélection et non les individus.

A. H. A.


«On attend de nous qu’on joue comme face à l’Allemagne, pas évident en Afrique»

«Certes, avec la qualité de nos joueurs on peut faire beaucoup mieux»

 

«Le coach dégage une sérénité, nous les joueurs on est plus tranquilles»

 

 

 

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