C’est un Kheireddine Madoui plutôt serein qui s’est présenté à la presse hier à la salle des conférences du stade du 5-Juillet. Le coach sétifien est déterminé à remporter son premier titre en tant qu’entraîneur, et quel titre ? Celui de champion d’Afrique, rien que ça ! Tout en préparant son équipe qui ne connaît aucun blessé pour le match de samedi, Madoui répondra aux questions sans détour. Mettant à part le volet technique où il ne veut pas révéler ses intentions, il estime que son équipe est à 90 minutes du bonheur et d’un sacre que peinent les équipes algériennes à décrocher depuis maintenant 26 ans ; lorsqu’on appelait la ligue des champions la coupe d’Afrique des clubs champions. C’est pour dire que ce match historique qui se jouera à une date encore plus historique est attendu par tout un peuple, chose dont est conscient le coach sétifien. Evoquant en premier lieu le score du match aller et les chances de remporter le trophée, Madoui dira que le travail nécessaire est fait afin de mettre tous les atouts de son côté pour cette affiche. «Après notre bon résultat décroché à Kinshasa, nous sommes maintenant à 90 minutes d’une consécration historique. On parle beaucoup avec les joueurs, on insiste sur la concentration. Dans le match de samedi nous devons être concentrés comme nous l’avons été à Kinshasa. Marquer d’entrée serait bien pour se mettre à l’abri, même si notre adversaire égalise, le 1 à 1 nous suffira pour remporter la LDC.»
«Sétif joue bien à l’extérieur, tant mieux si on va évoluer a Tchaker»
Le deuxième point évoqué est le déroulement de la rencontre sur la pelouse de Tchaker. Pour Madoui, cela ne fait aucun doute que cela s’avérera un avantage pour son équipe qui cette saison décroche de meilleurs résultats à l’extérieur qu’à domicile. «Il est vrai que l’ESS décroche de bons résultats hors de ses bases. Nous avons de la chance dans ce cas de jouer cette finale au stade Mustapha Tchaker de Blida puisque pour nous ce sera comme un match à l’extérieur, cela devrait être un avantage pour nous afin de gagner ce trophée auquel nous tenons plus que tout.»
«Je ne suis qu’à mes débuts, mais j’ai acquis une grande expérience»
Pour un entraîneur made in Algeria, Madoui est en train d’accomplir un travail de titans. Avec sa petite expérience, on peut dire qu’elle a beaucoup grandi depuis les quarts de finale de la LDC. «Il est vrai que je n’ai pas une grande expérience en tant qu’entraîneur dans les compétitions internationales. Mais je peux dire que j’ai acquis une assez grande expérience avec les matches internationaux.»
«Le terrain ne sera pas un obstacle et je remercie Raouraoua d’avoir tout mis à notre disposition»
A la question de savoir si le fait de jouer sur la pelouse de Tchaker sera un handicap pour son équipe, l’entraîneur de l’ESS dira qu’au contraire son équipe est prête pour jouer sur le gazon du stade de Blida. «Nous sommes en train de nous préparer à Sidi Moussa où il y a des pelouses en gazon naturel. Je remercie d’ailleurs le président de la fédération, Mohamed Rouaraoua, qui a mis tous les moyens à notre disposition. Je pense que le terrain ne sera pas un problème. Mes joueurs se préparent bien pour faire, je l’espère, un bon match et honorer les couleurs du pays.»
«Malgré les départs, nous avons fait un bon recrutement»
Questionné sur le fait que chaque saison l’Entente voit ses joueurs partir par dizaine, Madoui dira simplement que malgré le fait d’avoir perdu des éléments de taille, le recrutement s’est toujours avéré judicieux. «Les joueurs que nous avons perdus évoluaient dans des postes clés, mais nous avons fait le recrutement qu’il fallait et une bonne préparation. Je dois aussi reconnaître qu’il règne au sein de notre groupe un état d’esprit qui nous a permis d’avancer dans le travail. Franchement, je crois en ce groupe et je crois en mes joueurs.»
«Mon discours envers les joueurs est simple, prendre du plaisir»
Les mots que doit choisir l’entraîneur pour motiver ses joueurs sans leur mettre de pression est un art qu’il faut savoir cultiver, pour Madoui, parler beaucoup pour ne rien dire ne sert pas à grand-chose, mais choisir quelques mots et les placer convenablement pourraient aider un groupe à soulever des montagnes surtout lorsqu’on montre aux joueurs qu’on leur fait confiance. «Mon discours sera le même que lors du match aller. Je dirai aux joueurs de prendre du plaisir et évacuer la pression, j’en suis sûr que ce sera suffisant pour qu’ils nous ramènent ce trophée.»
«On compte sur les enfants de novembre pour remporter le trophée»
Madoui a bien préparé ses joueurs, il a travaillé le placement pour éviter d’encaisser sur des tirs de loin comme lors du match aller. Il prépare bien son groupe. «Nous avons l’avantage de jouer à une date qui est la nôtre. Nous sommes les enfants de novembre. Nous avons une mentalité offensive comme équipe. Dans ce match, il faudra savoir attaquer et défendre en même temps. Il faudra rester concentré durant tout le match, je compte sur nos hommes pour remporter le titre.»
«Le Vita Club est une bonne équipe collectivement»
Evoquant l’adversaire de l’ESS, l’entraîneur sait qu’il faut se méfier du Vita Club. «C’est une équipe solide collectivement. J’avoue que les Congolais ont un bon groupe, mais nous aurons le soutien de tout un peuple, ce qui nous aidera à nous transcender. Nous voulons cette Ligue des champions et nous avons plus d’une source de motivation pour y parvenir.»
R. H.
Aujourd’hui entraînement à 19h30 à Tchaker
L’Aigle noir effectuera aujourd’hui une séance d’entraînement sur le terrain du stade Mustapha Tchaker de Blida. C’est à 19H30 que les camarades du capitaine Mellouli effectueront un galop d’entraînement sur cette pelouse qui abritera le match retour de la finale de la LDC entre l’ESS et le Vita Club du Congo.
19h15, zone mixte
Avant le début de la séance d’entraînement d’aujourd’hui, les journalistes pourront se rapprocher des joueurs un quart d’heure avant le début de la séance puisque le staff technique a organisé une zone mixte.
Hier, entraînement à Beni Messous
Hier, les Noir et Blanc de l’ESS ont effectué une séance d’entraînement à Beni Messous en fin d’après-midi, soit après la conférence de presse qui a été tenue à la salle des conférence de l’OCO du 5-Juillet.