ESS : Il n’y aura jamais qu’un seul Kheireddine Madoui

L’entraîneur de l’ESS, Kheireddine Madoui, est le premier Algérien à avoir remporté la Ligue des champions (nouvelle version). A seulement 37ans et pour sa première saison en tant qu’entraîneur en chef, l’ancien défenseur du CRB et de l’ESS vient d’accrocher à son mur le plus prestigieux des titres africains, celui de champion d’Afrique.

Personne ne donnait cher de la peau du technicien sétifien Madoui. Personne ne croyait que l’ESS allait monter sur le toit de l’Afrique. Et pourtant les hauts plateaux, qui culminent à plus de 1100 m d’altitude, deviennent du coup le sommet de l’Afrique du football  avec la consécration des Aigles de Sétif. Une consécration qu’aucun club algérien n’a réussi à obtenir depuis 26 ans. On en aura vu passer des entraîneurs de toutes les nationalités dans les plus grands clubs algériens, mais ce sera finalement Kheireddine Madoui, un technicien 100% algérien, qui offrira à l’ESS le plus beau trophée qu’il a dédié au pays tout entier. Cette date du 1er novembre si symbolique ne risque pas de s’effacer de la mémoire du coach sétifien qui aura réussi le jackpot du premier coup. Il ne s’appelle pas Mourinho ou encore Guardiola, mais il a réussi à conquérir les cœurs de tout un peuple en décrochant son tout premier titre en tant qu’entraîneur. Le début d’une belle histoire commence pour Madoui, qui a su faire honneur mais surtout qui  démontre contre vents et marées que l’entraîneur algérien a du potentiel, connaît son travail, mais aussi sait relever les défis. On pourrait bien comparer le technicien sétifien aux grands entraîneurs, mais ce serait diminuer de la valeur de Madoui qui a gravé son nom dans la courte liste des entraîneurs ayant atteint un niveau que seul feu Mokhtar Aribi qui reste le père spirituel de Sétif a pu atteindre en 1988.

Le plus jeune entraîneur à avoir remporté la LDC

Placé cette année à la tête de la barre technique de l’ESS, Kheireddine Madoui, qui vient de remporter la plus prestigieuse des coupes d’Afrique est le plus jeune entraîneur à avoir remporté ce sacre.  Ayant travaillé aux côtés de Velud, Alain Geiger, Jean- Christian Lang, il a su acquérir auprès de ces technicien étrangers une certaine expérience qui lui aura servi dans le parcours extraordinaire réalisé par son équipe. Sur tout le continent, aucun entraîneur de son âge n’a atteint la finale de la LDC et encore moins la remporter. Il a plus d’une raison d’être fier.

R. H.

Madoui : «J’avais peur au départ de jouer cette LDC»

Questionné après la rencontre sur cette consécration et surtout sur le fait que l’ESS ait décidé de continuer l’aventure alors que la FAF lui avait proposé de se retirer de cette compétition, comme elle l’avait fait avec les autres clubs engagés dans les compétitions continentales, l’entraîneur Madoui a avoué qu’il avait un peu peur au départ de s’engager surtout qu’il y a eu plusieurs départs de joueurs de son équipe et que l’ESS avait entamé cette aventure avec 19 joueurs seulement. «Dans la LDC, nous avons procédé match par match. J’avoue qu’on a joui de chance parfois. Au départ, j’avais un peu peur de m’engager dans cette compétition, surtout qu’il y a eu pas mal de départs de joueurs et je me suis retrouvé avec un effectif neuf et réduit puisque j’avais 19 joueurs seulement. Ça n’a pas été facile de jouer cette Ligue des champions, mais j’avais un groupe qui vivait bien ensemble, l’état d’esprit qui règne chez les joueurs améliore les conditions de travail. On ne regrette pas d’avoir continué cette aventure. Je dois aussi dire que nous avons réalisé un très bon parcours avec une seule défaite depuis le début de la LDC. J’ai misé sur des joueurs d’expérience, je dirais que ceux en qui j’ai fait confiance se sont montrés à la hauteur des attentes. Cette consécration est le fruit d’un grand travail.»

«La finale de Tchaker aura été le match le plus difficile depuis le début»

Revenu sur le match nul concédé à Tchaker contre Vita Club face à qui l’ESS avait réalisé un 2 à 2 au match aller, l’entraîneur des Noir et Blanc dira que ça aura été la rencontre la plus difficile qu’il a eue à driver. «Le match contre le Vita Club à Tchaker est le plus difficile que nous ayons joué depuis le début de la compétition. Il y avait une grosse pression sur mes joueurs. Nous avons réalisé l’essentiel au match aller, car nous avons souvent subi le jeu de notre adversaire dans cette finale-retour.»

«C’est un  honneur de jouer la Coupe du monde des clubs»

En ce qui concerne la participation de l’ESS à la prochaine Coupe du monde des clubs qui débutera le 10 décembre au Maroc, le coach sétifien se dit fier de prendre part à une compétition d’une telle envergure et que c’est un honneur pour son club de représenter le pays dans une si prestigieuse compétition. «Jouer la Coupe du monde des clubs est un honneur pour nous. Pour l’instant on n’en est pas encore là. On va d’abord savourer cette LDC que nous venons de remporter, par la suite on va faire de notre mieux pour faire bonne figure dans cette Coupe du monde des clubs», dira Madoui qui aura à faire à l’une des deux formations qui seront soit le Moghreb de Tétouane soit Auckland City le 13 décembre.

R. H.

 

 

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