Le capitaine de l’équipe nationale s’est confié à Gulfnews sur son parcours avec Al Fujaïrah. Il croit en les chances de son équipe pour se maintenir. Il en profite pour balayer l’actualité de l’EN et évoque ces objectifs personnels d’ici sa fin de carrière. Morceaux choisis.

Ayant choisi de s’exiler aux Emirats arabes unis après une belle pige du côté de Lekhwiya avec beaucoup de succès. Interrogé par le média local, il revient sur son choix et affirme : «C’est une nouvelle expérience pour moi, ça compte. Nous ne sommes pas encore au maximum de nos capacités, mais je suis confiant, on sait qu’on peut faire une belle saison. Il faut qu’on ait cet état d’esprit qui nous permet de faire de belles choses car c’est un paramètre très important. Si on n’a pas d’état d’esprit, on ne peut absolument rien faire. Cependant, si on l’a, on peut faire beaucoup de belles choses. Regardez lors de la Coupe du monde, ce qu’on a pu faire à partir seulement d’un bon état d’esprit, une victoire face à la Corée et un match nul face à la Russie. Avant, personne ne donnait chère de notre peau, surtout après notre défaite face à la Belgique.»

 

«La Coupe du monde a été la meilleure, car c’était la dernière»

Plongeant dans les souvenirs, le capitaine de l’EN s’est replongé dans l’ambiance de la dernière Coupe du monde qui a vu les Verts arriver au second tour, n’étant battus que par les futurs champions du monde : «La victoire face à la Corée du Sud nous a permis de garder nos chances intactes pour la qualification. Personne ne croyait en nous mais vaincre la Corée a été important. Le match nul face à la Russie a confirmé notre qualification pour le second tour reste aussi un grand souvenir car ce fut ma dernière Coupe du monde. J’en suis fier. Finir de cette manière est gratifiant pour un joueur.»

 

«Face à l’Allemagne, on n’avait rien à perdre»

Poursuivant sur ses souvenirs en Coupe du monde, l’ancien joueur des Glasgow Rangers est revenu sur le match face l’Allemagne : «On ne peut pas dire que les Allemands étaient chanceux, ils étaient venus pour gagner le tournoi et nous étions assez confiants car nous n’avions absolument rien à perdre au cours de ce match. On s’est procuré les occasions qu’il fallait mais, malheureusement, nous n’avons pas pu concrétiser et marquer. Je savais qu’on pouvait le faire, j’ai déjà joué une Coupe du monde en 2010 et je sais que pour faire de belles choses, il fallait jouer avec le cœur. On savait que sur le plan technique, on avait une bonne équipe, on se devait juste de trouver le bel état d’esprit pour y parvenir. Nous l’avons fait. On représentait non seulement l’Algérie mais aussi tout le monde arabe. D’ailleurs, ça nous a inspiré pour donner le meilleur de nous-mêmes.»

 

«On est favoris sur le papier pour la CAN, mais…»

Maintenant que l’EN est qualifiée pour la CAN, d’aucuns estiment que l’Algérie sera le favori en puissance pour soulever le titre continental. Cependant, Bougherra n’a pas du tout le même avis : «Certes, sur le papier, on est favoris, mais dans la compétition on part à chances égales face aux autres équipes. Ce sera ma 3^e CAN et j’espère qu’on pourra faire de belles choses là-bas. Après, je vais laisser la place aux jeunes.»

 

«Je n’a jamais pensé jouer pour la France»

Par ailleurs, né en France et disposant de la double nationalité, Bougherra aurait pu jouer pour les Bleus. Cependant, il tient à dire : «Je n’ai jamais pensé à cette éventualité. Depuis mon jeune âge, je ne supportais que l’Algérie et je n’avais qu’un seul rêve, porter les couleurs des Verts. Je n’ai pas eu non plus l’opportunité de faire partie des jeunes de l’équipe de France. De toute façon, même si l’occasion s’était présentée, j’aurai choisi l’Algérie. Les joueurs d’aujourd’hui, en choisissant l’Algérie ne sont pas aussi exposés pour les grands clubs. Ce n’est pas la même opportunité d’aller au Real que lorsque vous êtes international français. Nous avons maintenant des joueurs comme Brahimi à Porto et Feghouli à Valence. Il ne faut pas rester sur ce qu’on a fait en Coupe du monde, il faut penser à continuer comme ça. C’est de faire en sorte que même si les joueurs choisissent l’Algérie, ils pourront aller dans un grand club.»

 

«Je veux finir ma carrière aux Rangers»

A 32 ans, Madjid Bougherra est proche de la fin du parcours après une carrière bien riche et remplie. De Guegunon, Shefield Wednesday, Charlton, Glasgow Rangers, Lekhwiya et maintenant, Al Fujaïrah, le roc défensif n’oublie pas pour autant son club de toujours, les Glasgow Rangers. D’ailleurs, le dernier défi du Magic, c’est de disputer un tout dernier match avec cette équipe. D’ailleurs, il dit : «J’étais vraiment peiné par tout ce qui leur est arrivé. Ils ne méritent pas ça. Glasgow est une étape très importante de ma carrière. Ça m’a permis de découvrir le haut niveau et de disputer la compétition européenne. Les supporters sont magnifiques. Mon objectif, c’est de finir ma carrière dans cette équipe. Le simple fait de jouer un match de plus avec ces couleurs serait une chose extraordinaire. Si je peux aider avec mon expérience, pour une saison, voir une demi-saison, ce serait le rêve. On va voir si c’est possible. Je garde de très bonnes relations avec eux.»

I. Z.