Dans un entretien accordé hier à Compétition, Djamel Menad n’écarte pas la possibilité de revenir au Mouloudia, mais il ne le fera jamais tant que le poste d’entraîneur en chef n’est pas vacant.

Envisagez-vous de revenir un jour au Mouloudia ?

Pour le moment je ne pense pas du tout à cela. Ce n’est pas possible puisqu’il y a un entraîneur en poste. C’est une question de principe, c’est inenvisageable de faire une telle chose. Je ne donnerai jamais d’accord à un club alors qu’il y a un entraîneur en poste. Par respect à la personne qui est actuellement en poste, je ne pourrai le faire. 

Avez-vous été contacté ?

Ils ne m’ont pas contacté. Ce n’est pas possible ! Il y a toujours un coach en poste.

Mais on suppose qu’il y a certainement, en vous, cette envie qui vous poussera à revenir, n’est-ce pas ?

Je reste fixe sur cela. Je ne m’engagerai que lorsque le poste d’entraîneur en chef sera vacant. Après si c’est le cas, il y aura beaucoup d’autres facteurs qui entreront en jeu. Il doit y avoir d’abord le contact de la direction puis les discussions pour que je puisse poser mes propres conditions. Je n’irai pas pour faire de la figuration, j’irai pour effectuer un travail de fond, c’est ma philosophie, c’est ainsi que je procède là où je passe, je dis bien sûr tout cela sauf si ce poste est vacant. Ça ne fait pas partie de mon éducation de négocier dans le dos d’un autre entraîneur. C’est impensable de faire cela. C’est également une question de déontologie. Ce n’est pas faisable de négocier sur un poste alors qu’il est toujours occupé, voilà.

En tant que technicien et ex-coach de ce club, qu’est-ce qui a fait que le Mouloudia soit dans une telle situation ?

Le problème est clair ! Il y a eu beaucoup de changements dans cette équipe, il y en a tellement que le Mouloudia a pratiquement perdu son noyau. Pourtant ils ont fini la saison passée par remporter le titre de la coupe d’Algérie donc il y avait bien quelques chose de positif dans cet effectif. D’un point de vue personnel, c’est ce qui a principalement mis le club en difficulté. Pour autant il faudra quand même être patient. La mayonnaise n’a pas pris, il faut donc attendre. Il faut savoir travailler dans la bonne direction et ne pas remuer dans tous les sens afin que les choses puissent aller mieux. Ce genre de choses fait partie du football. On ne peut pas faire une grande équipe en un clin d’œil. Il faut au moins une à deux saisons pour que les bonnes performances puissent être réalisées. 

La JSMB vous a contacté, pouvez-vous nous confirmer cela ?

Pour être franc, oui. Les responsables de ce club m’ont approché récemment, mais de mon côté je ne leur ai donné aucun accord. Je pense que mon ami et collègue Fergani est toujours en place, mais comme que je vous l’ai déjà dit, je ne peux donner ma parole alors qu’il y a toujours un coach en poste et que rien n’a été clairement réglé.

On a eu vent que vous êtes actuellement blessé, est-ce vrai ? 

Ce n’est pas une blessure. J’ai juste un kyste au niveau du genou. Je vais subir une intervention chirurgicale pour m’en débarrasser.

Ça vous gênera-t-il de reprendre votre travail d’entraîneur ?

Non pas du tout. Il n’y a rien de méchant en cela. Je pourrai reprendre très normalement et ça ne va absolument pas m’empêcher de faire ce travail. Ce sont des choses qui guérissent rapidement.

                                                      S. B.