Vous avez été élu meilleur joueur face à Liverpool, avec cette prestation ; pensez-vous avoir franchi un pas ?
Déjà je ne sais pas si j’ai franchi un palier, mais ce qui est certain, c’est que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de choses à accomplir. Maintenant, pour ce qui est de la rencontre face à Liverpool, j’ai pris énormément de plaisir en essayant de jouer mon meilleur football même si ce n’était pas facile du fait que je n’avais pas joué depuis un certain moment. Après, il y a un paramètre important, à savoir que le coach me met en confiance, donc je prends confiance en moi, et petit à petit j’espère arriver à un certain niveau. Je vais continuer à bosser afin de montrer de bonnes choses, inch’Allah.
Malgré vos bonnes prestations avec le Panathinaikos, Vahid Halilhodzic n’a jamais jugé utile de vous faire appel ; lui en voulez-vous ?
Non pas du tout, je n’en veux à personne. Même si je n’ai pas été convoqué, j’ai continué à travailler et je savais où j’allais et ce dont j’étais capable. Je dirai aussi que cette non- convocation était peut-être aussi un mal pour un bien, car j’ai pu me concentrer avec mon club, le Panathinaikos en l’occurrence, et réaliser une bonne saison ; ce qui m’a permis d’avoir un peu plus d’expérience. En tout cas, je suis très content de ce que j’ai pu faire la saison dernière.
Toujours concernant Halilhodzic, il paraît que vous et certains joueurs de l’équipe olympique avaient une histoire avec lui ; selon la rumeur, vous auriez refusé de lui serrer la main durant votre stage au Maroc en 2011…
Franchement, vous m’apprenez quelque chose car je n’étais pas au courant. Non, non ! Il n’y a jamais eu d’histoire ni le moindre problème avec Vahid Halilhodzic, ça a toujours été correct sans le moindre souci avec lui.
Vous attendiez-vous à la convocation pour ce stage ?
Franchement non, je ne m’y attendais pas du tout, mais après, c’était un de mes objectifs ; d’ailleurs j’avais conscience qu’en faisant du bon travail au niveau de mon club, j’allais forcement être récompensé. Personnellement, c’est un grand plaisir et un honneur d’être ici en sélection avec l’équipe nationale et les Verts.
Vous allez probablement faire votre baptême du feu en sélection à l’occasion du match de l’Ethiopie ; ressentez-vous une quelconque pression ?
Je ne l’appréhende pas du tout car je sais parfaitement de quoi je suis capable et ce que je peux faire sur le terrain. En plus, je ne suis pas quelqu’un qui se met trop de pression, et donc j’arrive à avoir une certaine confiance en moi.
Pas facile d’arriver dans un contexte comme celui-là où l’équipe est déjà qualifiée, non ?
Avec la qualification acquise, il est clair que nous sommes une équipe sur laquelle à présent on compte en Afrique, surtout avec la superbe Coupe du monde à laquelle les joueurs ont participé. Certes, nous sommes déjà qualifiés pour la CAN, mais les grandes équipes gagnent tous leurs matchs, et on se doit d’avoir cette mentalité de gagne afin de confirmer que nous sommes réellement une bonne équipe. D’ailleurs aujourd’hui dans nos têtes, on ne pense qu’à la victoire et à rien d’autre.
On a entendu dire que du fait que vous ne jouiez pas en début de saison, vous avez émis le vœu d’être prêté…
Personnellement, je n’ai jamais douté de ma participation avec l’équipe de Newcastle. Comme je l’ai déjà dit, j’ai confiance en mes capacités, et avec le travail forcément ça allait payer un jour. J’ai eu la chance de pouvoir jouer en coupe face à Manchester City et j’ai pu montrer ce que je pouvais faire. Ça s’est plutôt bien passé et je suis content de ma progression même si je sais que je ne dois pas m’arrêter là mais plutôt bosser davantage pour atteindre un meilleur niveau et passer à un autre palier, inch’Allah.
Pour votre jeune carrière, vous avez déjà fait pas mal de clubs : l’Ecosse, la Grèce et l’Angleterre ; pourtant vous n’avez que 22 ans…
Et bien, j’ai d’abord pu apprendre différentes cultures dans ces pays ce qui m’a don forgé. J’avoue que ça n’a pas été toujours facile parce que je n’ai pas énormément joué dans les précédents clubs. Mais ces deux dernières années, j’ai joué régulièrement, donc j’ai beaucoup appris et j’ai acquis une grande expérience par là même.
Votre objectif reste une place de titulaire en sélection ?
Je suis ici pour faire de mon mieux et montrer au coach qu’il peut compter sur moi lors des prochains rassemblements. Depuis que j’ai rejoint la sélection et comme j’ai pu le dire, j’ai pris du plaisir aux entraînements. Le niveau est très élevé dans cette équipe nationale, et je sais qu’elle peut aller très loin, en plus je suis fier de pouvoir représenter nos couleurs nationales.
Votre avis sur le centre de Sidi Moussa que vous découvrez ?
Et bien, j’ai pu constater que le centre a été rénové, et ça été une belle surprise car c’est quelque chose de super. Aujourd’hui, cela nous permet de travailler sereinement et de bosser dans ces locaux dans de très bonnes conditions.
Vous ferez en sorte de faire partie des 23 pour la CAN ?
Bien sûr que je veux y être, je vais travailler pour ; d’ailleurs, il me reste un mois et demi afin de convaincre le coach qu’il peut compter sur moi, et je sais que ça doit passer par le travail et la rigueur.
Vous êtes polyvalent, pensez-vous être utile aussi dans l’axe central ?
Si je suis une solution dans ce poste, franchement je ne sais pas. Maintenant, il est clair que je ferai de mon mieux pour pouvoir être bien dans chaque match. Il est certain aussi que j’ai des capacités et que je peux aider l’équipe ; mon objectif, c’est justement d’apporter un plus. Bien évidement, j’aspire aussi à m’imposer au sein de cette équipe nationale.
Asma H. A.
«Moi j’ai refusé de serrer la main à Halilhodzic ? Vous m’apprenez quelque chose»
«Je n’ai jamais eu d’histoire avec Vahid»
«Cette convocation, je ne m’y attendais pas du tout»
«Bien sûr que je veux m’imposer en sélection…»
«…Même si j’ai constaté que le niveau est très élevé »
« A Newcastle, le coach me met en confiance »