Cependant, si on peut mettre en cause les nombreux changements effectués par le staff technique au cours de cette rencontre, il n’y a pas seulement ça qui justifie la défaite de l’EN. En effet, l’homme en noir aura été l’un des acteurs principaux de la défaite algérienne à Bamako du fait que son rendement était loin de répondre aux attentes. Dès le coup d’envoi de la rencontre, il s’illustre par des interventions qui vont toutes contre les Verts. Des fautes oubliées sur Slimani, Soudani et Feghouli notamment. Ensuite, dès qu’un de nos joueurs touchait un joueur malien, c’est une faute et l’arbitre s’est montré très généreux en sortant son carton dès la 9e minute en plein visage de Cadamuro alors qu’il n’y avait pas grand-chose sur l’action. Ajoutez à cela le fait que le referee de la partie a accordé généreusement un penalty inexistant aux Maliens pour l’ouverture du score de Seydou Keita. Une fois le premier but marqué, l’homme en noir se stabilise et se montre beaucoup plus indulgent lors des interventions. En seconde période, après le deuxième but des Aigles, il retrouve toute sa verve et son jugement, comme par magie, il siffle beaucoup de fautes aux Algériens qu’il n’avait pas sifflées au cours du premier acte. Tout à coup, il redevient impartial et se donne à fond après que la messe ait été dite. Il fallait certainement un arbitre pour casser le rythme de notre équipe nationale car pour la battre et la mettre en difficulté, seul un arbitre en était capable. Maintenant, on espère ne pas revoir ce genre d’arbitrages au cours de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations en Guinée équatoriale.
I. Z.
Haïmoudi massacre l’arbitre : «Il est passé à côté de la plaque»
Comme c’est le cas au cours de chaque rencontre de l’EN, on a pris attache avec l’ancien arbitre international, Djamel Haïmoudi, pour donner son avis sur l’homme en noir. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il ne s’est pas du tout montré élogieux envers ce dernier.
En effet, le jeune retraité des terrains est revenu sur la prestation de l’homme en noir pour faire comprendre à quel point le concerné a raté sa sortie. Lorsqu’on lui a posé la question, il s’est montré très critique : «Je pense que l’arbitre de la rencontre a complètement raté sa sortie. La première des choses, il ne différenciait pas les fautes intentionnelles et les fautes non intentionnelles. La seconde chose, il avait tendance à sortir très facilement son carton jaune lorsqu’il s’agit d’une faute d’un joueur algérien. D’ailleurs, sur le jaune de Cadamurro, une simple faute s’imposait, il n’y avait pas lieu de mettre le carton. Ce n’est pas tout, il n’a pas protégé nos joueurs durant ce match. En plus, sur l’action du penalty, les deux joueurs étaient à la lutte, mais il a préféré siffler le penalty alors qu’il pouvait allègrement laisser le jeu se poursuivre. Il a fait une fixation sur Seydou Keita, puisque chaque duel dans le quel il était impliqué, il avait la faute pour lui.»
«Physiquement, il n’était pas à la hauteur»
Dans un autre registre, l’ancien referee international pense que l’arbitre n’a pas été à la hauteur sur le plan physique : «Physiquement, l’arbitre n’était pas bon. Sur les fautes, il se trouvait à 30 mètres de l’action, alors que dans l’arbitrage moderne, on impose que l’on soit à 10, 15 mètres au maximum. Heureusement que l’EN était qualifiée avant ce match. Dans l’ensemble, l’arbitre était mauvais et a raté sa sortie, je lui attribue la note de 6,5/10. J’espère ne plus revoir ce genre d’arbitrages durant la phase finale de la CAN en Guinée équatoriale.»
I. Z.