Il est moins incisif que d’habitude et moins percutant devant les bois. On l’a vu dans presque toutes les rencontres ratant beaucoup d’occasions et n’arrivant pas à retrouver son sens du but. On a comme l’impression qu’il n’arrive pas encore à trouver ses repères dans le système tactique en (4-4-2) de Gourcuff. L’ex-joueur du CRB éprouve des difficultés à bien assimiler ce système avec un Brahimi comme électron libre. Avant-hier au stade du 26-Mars à Bamako, Slimani ne s’est créé qu’une seule occasion vers la fin de la seconde mi-temps, reprenant de la tête un centre venu de la droite. C’est trop peu pour un avant-centre qui a été buteur de l’EN sous l’ère de Vahid Halilhodzic. Il est à se demander si le longiligne attaquant des Verts s’adapte comme il se doit au système de jeu mis en place par le technicien breton, Christian Gourcuff. Ce dernier, malgré le manque d’efficacité de son attaquant, continue tout de même à lui faire confiance et le titularise à chaque match. Il se pourrait que la débauche d’énergie incite le sélectionneur à continuer à faire jouer son attaquant qui reste pourtant muet. Il est vrai que Slimani dispose d’un gabarit qui lui permet d’emmener avec lui les défenseurs, ce qui crée des espaces aux Brahimi, Mahrez et autre Feghouli. Ses remises et ses appels de balle permettent sans doute à ces trois milieux offensifs très rapides de créer le danger, mais toujours est-il que l’inefficacité de Slimani reste flagrante. D’ailleurs, lors du match contre l’Ethiopie, il avait raté plusieurs occasions nettes de scorer. De quoi se demander s’il ne s’adapte pas au 4-4-2 de Gourcuff qui reste tout de même un entraîneur très offensif et qui privilégie le spectacle et les buts, ou si simplement, c’est les consignes du coach qui le rendent moins efficaces. On devrait avoir une réponse à tout cela lors des prochaines sorties des Verts, notamment lors de la prochaine CAN qui débutera dans moins de deux mois.
K. H.