Invité sur un plateau de télé grec dans l’émission le Karntasians Rafik Djebbour, qui s’exprime rarement dans la presse, est revenu sur son départ du championnat grec. Il évoquera également l’équipe d’Algérie où il n’a pas été convoqué depuis plusieurs mois.

Sans écarter la possibilité de revenir à l’AEK ou le PAOK. Le buteur adulé par le public grec qui a quitté ce championnat après 8 ans pour rejoindre celui de Chypres, dira qu’il avait simplement envie de connaître d’autres sensations. «Je pense avoir vécu beaucoup de choses durant les huit années que j’ai passées en Grèce. J’ai connu de bons et de mauvais moments, maintenant à l’âge où je suis, je pense que c’est le bon moment pour partir», dira Djebbour. Et d’ajouter : «Je sentais que je faisais mon travail et je suis heureux à ce sujet. Quand je suis allé à l'Olympiacos, ils ont dit que je suis un mauvais garçon, qui pourrait détruire le groupe et créer des problèmes. Mais au contraire, j’ai adoré ce groupe, parce qu'il m'a donné beaucoup. J’ai acquis une grande expérience également en Ligue des champions. Il y a quelques détails également sur lesquels je ne souhaite pas m’étaler.»

 

«J’ai été victime de racisme en France»

Evoquant le sujet des joueurs algériens vivant en France dont il a fait partie, Djebbour dira qu’en Hexagone, il a été victime de racisme. «J’ai été victime de racisme en France. Il est difficile pour nous d’y vivre. Mais je crois que ça va changer. Le racisme commence à partir des écoles. De mon temps nous étions mis à l’écart. Ne n’étions pas considérés comme des français. C’était un climat très hostile. Cela rend la vie plus difficile. Pour être un Algérien qui joue en France vous devez être deux fois meilleur que les Français. Zidane était le meilleur joueur de la planète, il était donc plus facile de l’accepter. D’ailleurs ils le voient comme un Français et ne reconnaissent pas l’Algérie.»

 

«Je pourrais aller à la prochaine Coupe du monde»

Ne faisant pas partie des 23 partis jouer la dernière Coupe du monde au Brésil, Djebbour ne désespère pas pour autant : «Je suis un gagneur. Je pense que j’aurais pu être sélectionné pour la Coupe du monde. L’entraîneur a fait ses choix et je les respecte. Je pense que je pourrais aller à la prochaine et donner le meilleur de moi-même.»

R. H.