Brahimi, Feghouli, Slimani et Mbolhi, les noms de ces quatre joueurs de l’EN ont été rayés de la liste des joueurs retenus dans une short-list annoncée récemment par la CAF et qui comporte 5 noms. Ce sont ces derniers, finalement, qui se disputeront le titre de meilleur joueur africain de l’année 2014 lors de la cérémonie qui se tiendra le jeudi 8 janvier 2015 à l’Eko Convention Center de Lagos (Nigeria).

Ainsi, cette cérémonie verra l’absence des représentants algériens pour ce trophée que tout Algérien aurait aimé voir visiter son pays (il y aura les locaux). Il faut dire que la prestation des Verts tout au long de la saison passée, que ce soit lors du Mondial au Brésil ou même lors des dernières éliminatoires de la CAN auront été largement suffisants pour les Algériens pour conquérir les cœurs des Africains, qui sont tombés sous le charme des Fennecs, et plus particulièrement de Brahimi. On a pu constater cela partout en Afrique, y compris au Malawi lors de notre visite avec l’EN dans ce pays, pourtant si lointain, mais qui n’avait d’yeux que pour le lutin de l’EN. Les gens voulaient tous voir le bourreau des Sud-Coréens qui commence déjà à éblouir l’Europe après seulement quelques apparitions sous le maillot de Porto en Ligue des champions. Il faut dire que les trois buts marqués en un seul match en C1 ont aidé le joueur dans son ascension, mais cela est passé inaperçu pour la CAF. C’est ce qu’on croyait jusqu’ici, avant que de nouvelles donnes soient ébruitées.

Une sanction plutôt qu’une injustice !

Les medias africains et algériens n’ont pas ruminé leur colère après l’annonce de «l’injuste» mise à l’écart de la star algérienne, ainsi que ses coéquipiers chez les Verts. Certains ont tenté de faire de même en liant le nom de Gervinho avec le lutin algérien, affirmant que lui aussi méritait de figurer dans la liste des 5 heureux retenus, composée, pour rappel, de Yaya Touré (Côte d'Ivoire), Asamoah

Gyan (Ghana), Aubameyang

(Gabon), Ahmed Musa (Nigeria) et

Vincent Eneyama (Nigeria).

Le flou qui a entouré la nomination des 5 joueurs, au vu des chiffres présentés par certains d’entre eux et qui ne peuvent en aucun cas égaler le talent de Brahimi le mondialiste nous a poussés à faire des investigations, et cela nous a menés vers une piste qui constitue l’argument sur lequel l’instance de Hayatou s’est basée pour choisir la liste, un critère à dormir debout, mais qui a été visiblement très pesant dans le choix final des derniers nominés.

Ingratitude et problème d’appartenance

Selon une source bien au fait des affaires de la CAF, cette dernière, qui avait annoncé une longue liste, a pris le temps d’étudier les candidatures cas par cas, et ce, lors de réunions de deux commissions : technique et media, si le domaine technique paraît tout à fait logique, et c’est normalement le point qui doit faire la différence plus que tout autre chose, en revanche, la Confédération africaine de football a accordé une grande importance au rapport rédigé par la commission des medias, cette dernière et, d’après nos sources, était derrière l’incompréhensible mise à l’écart des joueurs de l’EN du dernier tour, et ce, en se basant sur les déclarations de nos internationaux, notamment lors du dernier Mondial au Brésil, où souvent ils se sont autoproclamés représentants du monde arabe, vu la qualif’ de l’Algérie seul représentant de cette région au Brésil. Les responsables de la CAF voyaient d’un mauvais œil les dédicaces faites après chaque succès de l’EN tout au long de la compétition au peuple arabe, en plus de leur pays l’Algérie, oubliant, d’après cette même source, qu’ils sont premièrement et avant tout les représentants du continent africain, et c’est à partir des éliminatoires de cette région qu’ils ont eu accès à cet honneur de jouer la Coupe du monde. Un critère qui peut paraître absurde pour certains, mais qui, aux yeux des hauts responsables de la CAF, très important, et aura fait, de ce fait, la différence.

 

S.M.A.

 

Trophée de la BBC

Quand Yacine s’initie à l’art du dribble hors-terrain !

 

Le 1^er décembre dernier et au moment où la CAF annonçait sa short list de 5 joueurs retenus pour ses Glo-CAF Award, la BBC s’apprêtait, elle aussi, à annoncer son heureux élu pour la même saison, il s’agit de Yacine Brahimi.

 

Aussi étonnant que cela puisse paraître, la distinction est venue du Royaume-Uni et non pas de l’Afrique et de sa CAF ; le joueur a pris le plaisir de recevoir le trophée, mais le plus frappant quand on réécoute la déclaration faite à chaud chez lui à Porto en soulevant le trophée de la BBC c’est le changement qu’il a eu dans les propos, et pour la première fois il insistait sur son appartenance à l’Afrique, la terre de ses ancêtres : «C’est un honneur pour moi de remporter ce trophée, je le dédie au passage à mon pays l’Algérie et à tous ceux qui ont voté pour moi, c’est aussi un trophée pour l'ensemble de l'Afrique, car il récompense un joueur africain et mois j’appartiens à cette région. Donc, je suis vraiment très heureux.» Il ajoute : «La Coupe d'Afrique des nations arrive aussi, c’est une occasion pour moi de prouver mes qualités, et je espère que je serai en mesure de réaliser de grandes choses cette année à la fois avec mon équipe nationale et mon club.» Et de conclure : «Je partage ce trophée avec ma famille, avec tous les pays africains et avec tous les Algériens qui m’ont toujours soutenu. Merci encore.»

La question qui s’impose, en écoutant ses propos : a-t-on mis au parfum Brahimi concernant les intentions de la CAF, ou c’était juste une coïncidence ? Lui a-t-on expliqué les choix de l’instance de Hayatou ? Ce qui est sûr, c’est que Yacine sait désormais que le terrain ne sera désormais pas le seul espace où il faudra exceller dans l’art du dribble.

S. M. A.

 

Il s’agit du partenaire de la CAF et ses trophées

Et si Globacom avait un droit de regard sur la liste ?

Les Glo-CAF Awards sont un événement annuel visant à récompenser les athlètes et personnalités qui se sont distingués et contribués au développement du football sur le continent.

Yaya Touré (Côte d'Ivoire), Asamoah

Gyan (Ghana), Aubameyang

(Gabon), Ahmed Musa (Nigeria) et

Vincent Eneyama (Nigeria) sont les 5 noms retenus par la CAF pour le dernier round des votes qui désignera l’élu qui recevra le 8 janvier son titre de meilleur joueur africain.

Les noms des lauréats de l’année en cours dans les 15 catégories y seront révélés à l’occasion d’une grande soirée de gala destinée à honorer celles et ceux qui ont fait la grandeur du football africain, précise la même source.

Ce qu’il faut retenir c’est que ce trophée est décerné par la CAF en partenariat avec Globacom Limited, reconnue comme l’entreprise ayant connue la croissance la plus rapide dans le secteur des télécommunications en Afrique, a été fondée par le docteur Mike Adenuga Jr, un homme d’affaires nigérian bien connu pour son investissement dans la banque, l’immobilier, le pétrole et le Gaz, son activité s’étend sur plusieurs pays africains, en particulier au Nigeria et au Ghana, compte investir le marché ivoirien bientôt.

Cette entreprise est devenu depuis 2003 le partenaire de la CAF, et depuis rares sont les joueurs issus des pays nord-africains ayant remporté le trophée, un coup d’œil sur la liste des 5 derniers candidats pour le trophée de 2014, ne peut que nourrir les doutes liés au réel rôle de la boîte dans l’attribution du titre, car mis à part le Gabonais Aubameyang, les autres finalistes sont tous issus de la zone d’activité de la multinationale Globacom, de quoi faire douter plus d’un sur la crédibilité des distinctions que la CAF attribuera le soir du 8 janvier prochain.

S. M. A.