MCO : Le MCO a-t-il gagné un point ?

A l’opposé de son voisin, l’ASMO, qui n’a pas remporté le moindre match depuis cinq journées, le MCO s’estime-t-il heureux d’avoir pris un point dans le derby de ce samedi ?

Jean-Michel Cavalli l’a reconnu après le match en conférence de presse. «Je ne veux pas accabler mes joueurs, on ne va pas faire la fine bouche après ce nul», lâchera l’entraîneur avant d’énumérer les raisons qui l’ont poussé à faire cette analyse, tout en reprochant aux joueurs de l’ASMO de simuler des blessures au moindre contact. «On a fait entrer la civière dix fois», ironisera Cavalli qui prétend que son équipe est moins conquérante lorsqu’elle évolue sans son public. «Le huis clos est une calamité, déplore-t-il, il faut chercher d’autres solutions pour bannir la violence.» Le MCO, qui a concédé deux nuls successifs, alors qu’auparavant, toutes les équipes qu’il affrontait à Oran ne lui prenaient le moindre point. Cela illustre les difficultés de l’équipe, une fois privée de son public.

 

Zaâbiya-Nekkache, les raisons de leur remplacement

Avec une attaque qui repose sur le talent de Mohamed Zaâbiya et son jeune attaquant espoir Hichem Nekkache, en décidant de les sortir, le coach du MCO a-t-il pris la bonne décision ? Cavalli la justifiera après le match : «Zaâbiya est blessé, je n’ai pas voulu prendre le risque de le laisser sur le terrain, sinon sa blessure, se serait aggravée. Quant à Nekkache, il est revenu fatigué du stage de l’EN A’, c’est la raison pour laquelle je l’ai sorti.» Toujours est-il que, d’après des indiscrétions, c’est pour des raisons de discipline tactique que Cavalli fut contraint de remplacer les deux joueurs qui furent, à ses yeux, assez égoïstes en négligeant le jeu collectif. D’ailleurs croisé devant les vestiaires après la rencontre, on a interrogé Zaâbiya. «Non, je ne suis pas blessé»,répond-il avant de s’excuser auprès de nous de ne pouvoir faire une déclaration. Toutefois, les signes de déception étaient perceptibles chez le joueur libyen qui n’a pas admis, d’après des témoignages, son remplacement à la mi-temps du match. Il aurait attendu que son entraîneur quitte le vestiaire pour manifester sa déception, assure l’un des témoins.

M. S.

 

Bourzama : «On reconnaît que l’absence du public nous pénalise»

 

Propos recueillis par M. Stitou

Pour le défenseur chevronné du MCO, le huis clos pénalise beaucoup son équipe qui est plus à l’aise, selon lui, lorsqu’elle évolue devant ses supporters.

 

Le nul ne profite à aucune équipe…

Effectivement, prendre un point, c’est peu. Certes, on n’a pas perdu le match, mais ce résultat nous laisse un sentiment mitigé. Je pense que même du côté de l’ASMO, on éprouve le même sentiment de désolation, car, sur le plan comptable, aucun des deux clubs n’a réalisé une bonne affaire.

 

Pour les Asémistes, le MCO a fermé le jeu en évoluant avec une tactique défensive…

En première mi-temps, on s’est créé trois ou quatre occasions de scorer, cela prouve qu’on n’a pas fermé le jeu. C’est vrai, en deuxième mi-temps, on a peu reculé. Cela dit, on n’a pas subi la domination de l’ASMO, sauf que celle-ci nous était supérieure dans la possession de la balle, mais on n’a subi aucune menace. En un mot, c’était une domination stérile de l’ASMO.

 

L’absence du public porte préjudice au MCO, non ?

Pourquoi le cacher ? Les encouragements de notre public nous poussent à aller au-delà de nos efforts pour gagner nos matches. Contre l’ASO, l’apport et le soutien de notre public ont été déterminants. A la fin, on a eu le dernier mot dans cette rencontre (le MCO a marqué par l’entremise de Nekkache vers la fin). Sinon, pour répondre à votre question, c’est vrai que le huis clos nous pénalise, mais, parfois, d’autres facteurs nous sont défavorables.

 

Par exemple…

Contre le MOB, on a fourni une bonne prestation, mais l’arbitrage y a mis son grain de sel. Il y a des périodes où rien ne va. On espère que ça ne va pas durer trop longtemps.

 

Votre entraîneur estime que le tournant du match est cette occasion que vous avez ratée…

J’ai fait un grand effort physique pour arriver jusqu’à la surface adverse. Ensuite, je reçois le ballon sur mon mauvais pied (il est droitier). Malgré tout, j’ai tenté de trouver les filets. Hélas, je n’ai pas trouvé le cadre.

 

Maintenant, il faut relever la tête…

Je dirai que notre situation n’est pas aussi inquiétante, on est toujours collés au peloton de tête. Il y a un match de coupe qui nous attend, on va se déplacer à Khroub pour arracher la qualification. Pour la confiance, on a besoin de cette qualification afin d’aborder la rencontre d’après contre le MCA avec un moral au beau fixe.

M. S.

 

Hamdadou suspendu le prochain match

Hamza Hamdadou, qui revenait d’une suspension d’un match pour cumul de cartons lors du match contre la JSS à Béchar, va manquer le rendez-vous en coupe face à l’ASK. En effet, comme les précédents cartons n’ont pas été effacés, en écopant d’un carton jaune (le quatrième), Hamdadou est suspendu pour le prochain match.

 

Fekih malchanceux

Incorporé à la place de Nekkache, le jeune espoir Mounir Fekih, qui était bien muselé par le chevronné Abidine Sebbah, aurait pu pourtant devenir le héros du match, si son tir du gauche n’a pas été sauvé in extremis par un excellent Bouhedda. On espère que ce n’est que partie remise pour ce sympathique garçon.

 

Déplacement par avion

La direction vient d’opter pour le transport aérien pour le déplacement de ce week-end ; pour le retour, la délégation rentrera par route à bord d’un bus qu’elle affrétera auprès de l’ONAT.

 

L’équipe séjournera à Khroub

Comme d’habitude, c’est à l’hôtel Arc-en-Ciel de Khroub que la délégation oranaise élira domicile pendant son séjour dans le Constantinois.

 

Réunion président-entraîneur

Ahmed Belhadj devait convier hier après-midi son entraîneur à une réunion afin de discuter des affaires de l’équipe et des préparatifs du prochain déplacement. On y reviendra.

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