Formé à la JSK, Samir Aïboud, que les intimes appellent affectueusement Mirou, est de la même génération que Raïah, Ferguene et Ihadadjene. Une génération bénie. Bénie parce que cela fait quand même quelques années que le club de la ville des Genêts n’a pas eu une cuvée comme celle-là. D’un coup, quatre joueurs issus de l’école de la JSK, promus en catégorie senior, cela fait quand même quelques années qu’on n’a pas vu cela. Ainsi donc, Aïboud, que l’on a découvert la saison dernière, sous les ordres d’Azzedine Aït Djoudi, qui a eu le nez creux en l’alignant, est quelque part freiné dans son élan, retardé dans son éclosion. Aït Djoudi a été le premier à le mettre dans le bain chez les «grands». Il lui a fallu juste quelques matches pour montrer qu’il avait du potentiel, du talent. Enchaînant les matches, réussissant des prouesses, le petit Aïboud ne tardera pas à faire parler de lui. Le garçon, si timide dans la vie de toujours, laisse éclater son talent sur le terrain. Petit gabarit, ses dribbles sont déroutants, ses crochets enivrants, sa lecture du jeu impressionnante, ses appels de balle intelligents et une force de pénétration gigantesque (pour sa taille). En un mot comme en mille, Aïboud est un talent pur, à l’état brut. Pourtant, avec tout ce potentiel, Aïboud n’est pas trop utilisé cette saison, surtout ces dernières semaines.
Un gâchis
Mis sur le banc, son temps de jeu s’amenuise, on lui préfère «les nouvelles recrues», murmure-t-on dans l’entourage immédiat de la formation kabyle. Oui, on lui préfère les nouvelles recrues, il cire le banc, cette situation l’agace au plus haut point, lui qui a tant et tant à donner pour cette équipe qui l’a formé. En tout début de saison, Aïboud est titulaire. Broos en a même fait un des ses éléments clés en attaque. Mais après le départ du Belge, voilà qu’il perd sa place et ne rentre plus dans les plans des deux successeurs de Broos. Pourtant, ce garçon apporte beaucoup à l’équipe, son talent n’est plus à démontrer. Il a juste besoin de confiance et de temps de jeu pour qu’il s’affirme comme le patron de l’équipe. Le mettre comme ça à l’écart, n’est pas du tout dans l’intérêt du club ni de celui du joueur.
Déjà que cette situation l’irrite, Aïboud, dont le contrat risque de voir son éclat s’étioler, alors qu’il a besoin de briller. Un écrin comme la JSK lui irait à merveille, pour peu qu’on le remette dans le bain et le plus tôt serait le mieux. D’autres clubs sont à l’affût pour s’attacher ses services, avec le potentiel qui est le sien, Aïboud peut prendre une place dans n’importe quel club du pays, et parmi les meilleurs.
M. O.
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Belabbes : «Zaâbia est intransférable»
Hafid Belabbes, le conseiller du président Ahmed Baba du Mouloudia d’Oran et non moins manager général, a réagi à l’information donnant la préférence de la JS Kabylie au joueur du MCO, Zaâbia. «Nous avons beaucoup de respect pour la JSK, son président et ses nombreux supporters, donc nous ne voulons en aucun cas polémiquer avec nos amis, nombreux dans ce club. Mais, nous affirmons que notre joueur Zaâbia est intransférable, il reste chez nous, il n’ira nulle part. Nous sommes désolés, on ne put pas le laisser partir, ni à la JSK ni ailleurs. Nous avons besoin de ses services, on sait que nos amis de la JSK comprendront». il y a lieu de signaler à ce sujet que le joueur en question ne s’est pas exprimé sur le sujet, mais la presse, citant des sources proches du club kabyle, a fait état de l’intérêt de la JSK a récupérer Zaâbia (Il y a joué la saison dernière). Cette sortie du manager général du Mouloudia d’Oran devrait mettre un terme définitif à ce sujet.
M. O.
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