Hayatou, qui a mis fin au problème de la domiciliation de sa compétition phare, s’active actuellement pour apporter de l’aide au pays qui lui a tendu la main et qui a tout gagné en contrepartie, ceci dit et malgré cela, le patron de la Confédération n’oublie pas qu’il doit au même temps régler problème avec le Maroc, ce pays n’a pas respecté ses engagements vis-a-vis son instance et doit le plus normalement du monde accepter toutes les sanctions possibles, d’ailleurs ces dernières qui sont attendues depuis déjà le déplacement officiel de la compétition vers la Guinée équatoriale ont quelque peu tardé à tomber, et ce, pour une cause tout à fait logique.
Le Mondial des clubs retarde l’échéance
L’annonce indirecte du retrait du royaume chérifien est intervenue au moment où ce même pays s’apprêtait à abriter la compétition mondiale, la Coupe du monde des clubs, d’ailleurs le maintien de cette compétition a étonné plus d’un, surtout que le risque était aussi grand en présence des milliers de supporters qui ont afflué jusqu’ici au Maroc pour suivre la compétition et qui dépasse largement le nombre attendu pour la CAN.
L’organisation du Mondial était aussi une raison valable pour la CAF de retarder l’annonce de la sanction contre le Maroc, car, faut-il le rappeler, Hayatou avait décidé de frapper fort et sanctionner avec sévérité, le Maroc pour avoir causé d’énormes dégâts à son instance : «Nous allons appliquer le règlement, c'est-à-dire une élimination des deux prochaines éditions de la CAN. Il y aura ensuite le préjudice financier et moral à calculer», a-t-il indiqué après avoir conclu l’accord avec la Guinée équatoriale, d’ailleurs c’est à ce moment-là au juste que la procédure pour arrêter les sanctions a été entamée par la commission juridique qui a réceptionné le dossier du Maroc, dans lequel le point de la demande de report a été mis en valeur.
Ainsi et afin d’éviter tout débordement et une possible réaction agressive des Marocains en pleine compétition mondiale, dont le président du comité d’organisation n’est autre que Raouraoua, la CAF a retardé l’annonce de la sanction, et ce, jusqu’à la fin du tournoi international prévu aujourd’hui à Marrakech, juste après, la CAF devrait annoncer les sanctions que le Maroc redoute beaucoup, elle devraient intervenir selon des sources proches de la Confédération, ces jours-ci, voire même dans les prochaines 48 heures, en marge du tirage au sort des compétitions continentales prévu après-demain au Caire, car en même temps, la CAF va mettre fin au suspense qui dure depuis près d’un mois, notamment en ce qui concerne la nature de la sanction, et si elle va toucher les clubs.
Des sanctions sévères financièrement et clémentes sportivement
La CAF qui voudrait donc sévir pour donner l’exemple aux futurs pays candidats pour l’organisation de l’événement continental, risque de se contenter de frapper fort sur le plan financier, on parle d’une amende de 40 000 euros, mais celle-ci ne sera pas seule puisque la poursuite au titre des dommages et intérêts risquent de frôler pour un préjudice estimé à environ 16 millions d’euros est la plus grosse sanction redoutée par le Maroc, surtout que son retrait a mis le service commercial de la CAF dans un vrai bourbier, elle qui avait vendu les droits de retransmission télévisée avec tout l’argent que cela génère, et qui avoisine les 10 millions d’euros.
Les Marocains unanimes : «Le dossier de la CAF n’est pas solide»
Ce qui préoccupe le plus les Marocains, ce sont les sanctions sportives, car elles risquent de porter préjudice au sport dans ce pays, la sélection risque l’absence de 2 éditions consécutives de la CAN et les clubs aussi ne sont pas exempts, du moins pour le moment, mais les Marocains sont presque sûrs que la CAF n’y pourra rien, d’autant que le dossier de défense présenté par les avocats marocains est solide et s’appuie essentiellement sur la demande de report à cause du virus Ebola et non pas d’annulation, et cela risque de pousser la CAF à calmer le jeu, grâce notamment au poids de Hichem El Amrani le SG de la CAF, qui jouera un rôle déterminant dans l’allégement des sanctions sportives, d’ailleurs on parle d’une interdiction de participation à la CAN lors d’une seule édition, à savoir celle de 2017, ce qui éviterait au Maroc un déplacement en Algérie (si on nous accorde l’honneur d’accueillir l’édition), ce qui ne serait pas une vraie perte pour les Marocains, qui ont refusé récemment de prendre part au tournoi nord-africain de football à Oran, pour les raisons que tout le monde peut deviner…
S. M. A.