Asselah : «Comme à la JSK, il y a de la pression au CRB»

Formé au NAHD, parti fourbir ses armes à la JSK, Malik Asselah est aujourd’hui le n°1 du Chabab de Belouizad. Il apporte son expérience, son talent et son métier à une équipe qui en a tant besoin. Doté d’un remarquable recul sur la chose footballistique, il nous parle ici de ce Chabab qui est en phase de reconstruction. Il parle aussi de la sélection nationale et de ses ambitions.

Le Chabab, une équipe pourtant composée de joueurs talentueux, donne l’impression d’une équipe qui peine vraiment à décoller. Pourquoi, selon vous ?

Nous avons eu, il est vrai, une entame de championnat quelque peu difficile, voire pénible, mais je crois que, depuis la venue d’Alain Michel, la situation s’est nettement améliorée, l’équipe marche mieux. Bon, vous me dites que le CRB ne décolle pas… Peut-être, mais y a-t-il une équipe qui décolle vraiment dans ce championnat ? Je n’en connais pas. Même les formations qui sont devant montrent parfois des signes d’incertitudes. Partant de là, je pense que, pour ce qui nous concerne, c’est juste une question de temps, la machine va finir par s’élancer. Il ne faut pas perdre de vue le fait que l’équipe a été refaite à un grand pourcentage, c’est une jeune équipe en pleine reconstruction, il lui faut donc un certain temps pour que la mayonnaise prenne. Quand je dis jeune équipe, je ne fait pas référence à l’âge de ses joueurs, mais à sa composition elle-même. Il y a des joueurs qui viennent des divisions inférieures et n’ont pas, par voie de conséquence, l’expérience de la L1. Ils ont du talent, certes, mais pas l’expérience qu’il faut à ce niveau. Ajoutez à tout cela la très forte pression qu’exercent sur nous les supporters qui viennent à l’entraînement, nous interpellent, etc. Tout cela fait que notre équipe donne, peut-être, l’impression d’éprouver de la peine à décoller, mais, en fait, elle progresse chaque jour.

 

Ils vous mettent la pression vos supporters…

Ah ça, oui ! Pour nous mettre la pression, ils nous en mettent, je vous assure. Mais bon… C’est le CRB, c’est comme ça.

 

Est-ce qu’aujourd’hui, les péripéties vécues à l’Arba samedi sont oubliées ?

Oui, il faut passer à autre chose, c’est clair. Le match de l’Arba et tout ce qui s’était passé, il faut l’oublier maintenant et se concentrer sur le match de coupe. On ne va quand même pas vivre avec ce match, non ? Nous avons un match de coupe, très important dub reste, qu’il faut préparer, c’est vers lui qu’il faut se tourner et pas ailleurs.

 

Vous êtes déjà dans ce match de coupe, en parlez-vous entre vous ?

Oui, bien sûr, c’est pour nous un match très important, puisqu’il s’agit de coupe. Tu perds, tu quittes la scène illico. Ce n’est pas comme un match de championnat où tu as la possibilité de te rattraper en cas d’échec. Partant de cet état de fait, il nous est interdit de sous-estimer l’adversaire ou de prendre ce match à la légère. C’est un match important pour le club, pour ses supporters, il ne faut pas se louper et, pour cela, il faut bien se préparer.

 

Avez-vous des appréhensions ?

Non, pas spécialement. On joue Tadjenant, une équipe de Ligue 2, nous avons du respect pour cette équipe et pour toutes celles qui sont encore en lice. On va aborder ce match avec l’esprit de gagnant, on se donnera à fond. Après, c’est match de foot, de coupe de surcroît, bien malin celui qui pourra vous dire  ce qui va s’y passer. Nous, on va tout donner et advienne que pourra.

 

Asselah, vous avez été formé au NAHD, pour lequel vous avez joué et brillé. Ensuite vous avez été à la JSK, et après quelques saisons, vous atterrissez au CRB. Trois grands clubs. Selon vous, où se situe la différence entre ces trois clubs ?

Le NAHD est un grand club, formateur par excellence. Pour s’en rendre compte, il suffit juste de voir combien de joueurs il a formés et qui sont encore en activité dans les différents clubs de L1 et de L2 en plus de ceux qui sont à l’étranger. D’ailleurs, depuis que le NAHD ne fournit plus l’équipe nationale, on a été obligé d’aller en chercher ailleurs qu’au pays. La JSK et le CRB sont deux grands clubs, très titrés. Si je dois parler de différence entre ces trois clubs, c’est la pression. Il y a une très forte, une terrible pression à la JSK et au CRB, ce qui n’est pas le cas au NAHD.

 

A un moment donné de votre carrière, on vous sentait si proche de la sélection alors qu’aujourd’hui vous en êtes quelque peu éloigné. Pourquoi ?

Tout d’abord, je voudrais vous dire que je ne suis pas du tout d’accord avec vous. Je ne me sens pas si éloigné que çà de l’équipe nationale. Cela étant, je pense avoir, parfois, joué de malchance. J’ai été sélectionné par Hallilodzic, mais à chaque fois j’ai eu des empêchements. A chaque fois, j’ai eu des bobos, mais, pour autant je ne désarme pas, je travaille très dur dans mon club pour améliorer mes performances et faire en sorte que le sélectionneur regarde dans ma direction. Après, c’est aussi une question de mektoub, vous savez ?! S’il est écrit quelque part que vous serez sélectionné, vous le serez quoi qu’il arrive, sinon, personne ne peut aller à l’encontre de son destin ? C’est ma conviction.

M. O.  

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