EN : Halilhodzic, Slimani, Brahimi… Et Gourcuff

L’année 2014 va s’achever dans quelques heures avec des souvenirs inoubliables pour la sélection algérienne qui a, incontestablement, marqué de son empreinte le football algérien grâce à ses résultats positifs qui ont fait vibrer tout un peuple.

Qualifiée pour la 4e  fois de son histoire à une phase finale de Coupe du monde, la sélection algérienne dirigée par le Bosniaque Vahid Halilhodzic a pourtant mal démarré le Mondial brésilien mais il fallait compter sur l’état d’esprit des joueurs algériens qui ont relevé le défi pour aller chercher une qualification historique pour le second tour avec les tripes procurant une joie indescriptible au public algérien qui est sorti à travers le monde pour manifester son bonheur et sa fierté. Le peuple algérien n’avait jamais vécu une pareille joie depuis la victoire des Verts face à l’Allemagne en Coupe du monde en 1982, en Espagne. C’est vrai que les joueurs étaient des guerriers sur le terrain contre la Russie le 26 juin dernier à Curitiba, mais il faut reconnaître que le coach Vahid a été pour beaucoup dans cet exploit en mettant en place une stratégie qui a été payante. Malgré la pression et les critiques, l’ex-entraîneur de la Côte d’Ivoire fidèle à ses principes n’a pas cédé  et a su mettre en place un groupe solidaire et déterminé. Il a toujours affirmé que la force de l’équipe c’est son collectif et d’ailleurs, il n’a pas eu tort puisque tout le monde a vu comment  les joueurs se sont donnés à fond en Coupe du monde et comment ils ont failli même battre la Mannshaft dans une rencontre du second tour qui restera dans les annales. Les Algériens ont bousculé les coéquipiers de l’excellent gardien Neuer  qui ont reconnu malgré tout la valeur des Guerriers du désert.

Malgré cette élimination contre le vainqueur  de la Coupe du monde 2014, la sélection algérienne a gagné la reconnaissance du monde entier et surtout des spécialistes et des observateurs. Les Algériens, qui ont reconnu le travail de Halilhodzic, ont réclamé son maintien  après le Mondial brésilien, mais le Bosniaque imperturbable a finalement décidé de quitter le navire algérien laissant derrière lui l’image d’un entraîneur discipliné, pointu  et  rigoureux. Qu’on l’aime ou qu’on le déteste, le sélectionneur qui a conduit l’Algérie à son premier huitième de Coupe du monde, c’est lui. Et ça, personne ne pourra le lui enlever.

Slimani, Tête  d’or

Découvert par Halilhodzic, l’attaquant de pointe des Verts islam Slimani a bien saisi la perche qui lui a été tendue par son coach .L’attaquant du Sporting du Portugal a suivi à la lettre les directives de Halilhodzic et progressivement il a commencé à prendre confiance en ses possibilités pour devenir un titulaire indiscutable dans le dispositif tactique du sélectionneur bosniaque. Ouvrant son compteur buts face à la Corée du Sud à Porto Alegre, l’ex-joueur du CRB va engranger de la confiance pour confirmer contre la Russie en égalisant de la tête en seconde période de fort belle manière .Une réalisation qui  propulsera les Verts pour la première fois de leur histoire en 1/8 de finale d’une Coupe du monde. L’histoire retiendra que c’est Slimani qui a offert à l’Algérie son billet pour le second tour du Mondial brésilien. L’enfant d’Aïn Benian a pris des galons pour devenir un des  meilleurs attaquants du championnat portugais. L’année 2014  a valu également au joueur de prendre part pour la première fois à  la Champions League européenne.

Brahimi, le phénomène

Le 22 juin 2014 restera gravé dans la mémoire d’Yassine Brahimi qui a marqué  son premier but avec le maillot de la sélection algérienne en Coupe du monde face à la Corée du Sud et quel but ! Après une belle combinaison avec le formidable Feghouli. Ce fut l’n des plus beaux buts de ce Mondial. En réalisant une prestation de tout premier ordre contre la Corée du Sud, Brahimi va rapidement prendre conscience de ses grandes possibilités pour devenir le catalyseur des Verts. Révélé au pays de la Samba, le milieu de terrain offensif algérien n’a pas laissé indifférentes les grandes équipes européennes qui voulaient s’attacher ses services, finalement, c’est le FC Porto qui s’offrira le stratège algérien. En l’espace de quelques mois, l’ex- joueur de Granada est devenu la coqueluche du public de Porto qui l’a vite adopté. Réalisant des prestations incroyables dans la plus prestigieuse des compétitions européennes, l’enfant d’El-Goléa va  affoler les plus grands clubs européens grâce à ses exploits formidables. Après avoir gagné le prix du «meilleur joueur africain» de la Liga, lors de la cérémonie des “Los Premios de la Liga”, l'international algérien a remporté le prix du meilleur footballeur africain  (BBC)devant le tenant du titre, Yaya Touré, Pierre-Emerick Aubameyang, Vincent Enyeama et Gervinho. Ce trophée existe depuis 1991, il a notamment été trusté par des stars comme Abedi Pelé, Nwankwo Kanu, Jay Jay Okocha ou Didier Drogba. Hormis les Egyptiens Mohamed Barakat (2005) et Mohamed Aboutrika (2006), c'est la première fois qu'un joueur maghrébin est couronné.

Gourcuff, la science

En succédant à Vahid  Halilhodzic, le technicien français Christian Gourcuff savait que sa mission allait être délicate mais fort de son expérience et de ses grandes connaissances en matière de football, le Breton n’a pas voulu chambouler le groupe préférant  la continuité dans le travail.Une fois le message passé  les joueurs ont adhéré à sa nouvelle méthode de travail. Les Verts bien armés ont réalisé un parcours formidable aux éliminatoires de la CAN  décrochant leur billet qualificatif  pour le tournoi africain prévu en Guinée équatoriale  du 17 janvier au 8 février 2015  haut la main. A présent, Gourcuff est concentré sur la préparation de la CAN 2015, une compétition continentale prisée par les Algériens qui rêvent d’un titre africain qui les fuit depuis 1990.

K. H.

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