Belbey : «Gagner la CAN, sinon rien»

L’ancien international algérien Omar Belbey était l’invité de Gazelle foot de Radio Gazelle. Il est revenu sur sa carrière et sur son passage en EN qui lui a été fatal, puisque c’est sur une blessure contractée avec les Verts contre le Mali qu’il a vu sa carrière s’arrêter brutalement.

D’ailleurs, il a affirmé qu’il n’a jamais reçu des excuses de la part du Malien malgré le document envoyé par ce dernier, attestant qu’il était bel et bien à l’origine d’un tacle sur l’ancien Montpelliérain, dans le cadre d’une enquête qui avait été menée à l’époque par une compagnie d’assurances.

Malgré l’instantané des responsables de son club et même de Kader Ferhaoui qui  «m’a demandé de ne pas partir à la CAN», Belbey avoue qu’il était tellement fier de porter le maillot de l’EN qu’il a pris le risque : «J’ai rencontré de grosses difficultés, la sécu n’a pas voulu me reconnaître en tant qu’accidenté du travail, les lois de la FIFA lui donnaient raison, car elles ne s’étendent pas sur les blessures avec les sélections.»

«La FAF m’a abandonné»

Belbey rappelle qu’il a dû se prendre en charge et que la FAF ne l’a jamais aidé depuis sa blessure, il dit que si la FAF a atteint un degré de maturité comme celui qu’elle dégage actuellement, c’est peut-être grâce à son histoire qui aurait secoué plus d’un dans l’entourage de la sélection : «La FAF m’a abandonné, j’ai été laissé de côté ; je me suis blessé le 22 janvier, je suis revenu du Mali le 28, avec mon sac, mes béquilles, via Casa, puis Paris, puis vers ma ville ; j’ai dû tout supporter seul, mais, Dieu merci, je me suis bien débrouillé ; pour moi, c’était plus une blessure psychologique que physique. Quand je vois actuellement que tout a été mis à la disposition de l’EN, je suis content, car je me dis que c’est peut-être grâce à moi que les choses ont bougé.»

«Je ne regrette rien, mais un pays qui oublie ses enfants n’a pas d’avenir»

Visiblement très déçu par ce que la FAF lui a réservé, Belbey dit qu’il reste fier d’avoir porté le maillot de l’EN : «Je ne regrette pas mon passage, ce que j’ai vécu était écrit ; au-delà de ça, j’ai cette fierté d’avoir porté le maillot à 29 reprises, je n’ai jamais eu de problème avec les entraîneurs ; je regrette des choses, le match de l’Egypte par exemple (ndlr, défaite 5-2 au Caire), que certains n’ont pas fait le nécessaire pour le remporter, ma marginalisation aussi, alors qu’un coup de fil m’aurait à l’époque suffi. Je trouve qu’un pays qui oublie ses enfants n’a pas d’avenir.»

«J’ai eu ma licence CAF et prêt à travailler au pays dans la formation»

Occupant actuellement la fonction d’éducateur sportif et père de 3 enfants, Belbey n’écarte pas la possibilité de venir travailler au pays.

Après avoir manqué le retour au pays avec ses parents, préférant poursuivre sa carrière en France, maintenant il pense qu’il est disposé à travailler dans la formation en Algérie : «S’il y a une structure à mettre en place en Algérie dans le domaine de la formation, j’ai reçu récemment la licence CAF B, j’avais déjà mon brevet d’Etat.»

Avant de clore la discussion, Belbey a évoqué l’actuelle sélection. Pour lui, l’EN n’aura pas d’autre choix que de remporter le trophée : «Gagner la CAN, sinon rien.»

Rappelons que Salem Harchache, l’ancien latéral gauche des Verts et du CRB, était lui aussi invité de cette émission ; il était content d’apprendre que Madoui, son ex-coéquipier au Chabab, a brandi l’année passée le trophée de la C1 africaine.  S. M. A.

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