Brahimi : «Pour moi, 2014, c’est le match de la Russie»

Sacré par les internautes de Francefootball.fr avec 48% des 120 000 votes enregistrés, Yacine Brahimi est le meilleur joueur maghrébin 2014, le milieu offensif du FC Porto a donné sa première réaction. L'Algérien est revenu sur les moments forts de son année et s'est livré sur sa facilité naturelle à dribbler : «Merci à tous. C'est un grand honneur de recevoir ce prix. C’est grâce à tout le monde, il y a évidemment le FC Porto mais aussi mes coéquipiers de la sélection nationale d'Algérie. Je ne m'oublie pas non plus Grenade, mon ancien club. Sans eux, je n'aurais pas pu recevoir ce trophée.»

«… Et la qualif’ aux 1/8»

A la question de savoir ce que représentait pour lui 2014, il rétorque : «C'est incontestablement cette qualification avec l'Algérie aux huitièmes de finale de la Coupe du monde. Ce match face à la Russie (1-1) qui nous propulse vers le deuxième tour est un moment historique. C'est un très grand souvenir.»

 

«Entente parfaite avec Soso»

Brahimi raconte son but face à la Corée du Sud, le fruit d’une entente parfaite avec Feghouli : «C'est un très beau but, mais il est surtout important car il nous a permis d'asseoir notre victoire face à la Corée du Sud (4-2). C'était une magnifique soirée. Avec "Soso", on s'entend très bien sur et en dehors du terrain. On se trouve facilement. C'est vrai que lors de ce Mondial, on avait beaucoup tendance à jouer ensemble et à redoubler les passes», a-t-il reconnu.

 

«Slimani fera mal à l’avenir»

L’autre international qui évolue au Portugal, à savoir Islam Slimani, a aussi eu droit aux louanges du meilleur joueur maghrébin : « C'est un très bon joueur. Dans l'avenir, je le vois faire encore de très belles choses…C'est aussi  le championnat portugais qui est récompensé. »

 

«Je prends du plaisir à jouer à Porto» 

Brahimi avoue qu’il a senti une grande différence à Porto par rapport à ses anciens clubs : «Oui, évidemment, les exigences à chaque match sont différentes de celles de Grenade. Au FC Porto, il faut gagner tous les matches. Il y a énormément d'attente de la part des dirigeants et des supporters. Avec mon club, j'ai la chance de jouer la Ligue des champions. C'est aussi ce que je voulais et je prends beaucoup de plaisir à évoluer dans cette équipe.» Et d’expliquer sa montée en puissance : «J'ai pris conscience que c'était l'efficacité qui faisait la différence entre les joueurs moyens, les très bons et les grands. Aujourd'hui, je suis dans un club où il faut que je sois le plus décisif. Il faut que j'aide mon club à aller le plus haut possible. En sélection, c'est pareil.»

 

«Les dribbles ? Tout est instantané»

Elu meilleur dribbleur la saison dernière de Liga devant Messi et Ronaldo, et juste derrière Hazard, Messi et Hulk en Ligue des Champions, Yacine explique cet incroyable sens du dribble : «Le dribble, c'est quelque chose qui est en moi et que j'ai depuis que je suis tout petit. C'est effectivement une des grandes parties de mon bagage footballistique. C'est une chose que j'essaye encore de perfectionner. Après que cela soit bien clair, quand je suis en match, je ne me dis pas qu'il faut que je réussisse tel geste ou telle feinte. Tout est instantané.» Et de continuer : «On peut dribbler n'importe où mais cela doit surtout servir dans les 20, 30 derniers mètres. Le dribble doit permettre de marquer, faire marquer ou tout simplement faire la différence. Et puis, les grands joueurs se signalent dans ces zones-là. Il y a aussi des circonstances de match où ressortir un ballon proprement de la zone défensive en éliminant peut être très important.»

«Le marquage ? La preuve que ça se passe bien pour moi»
Oui, je sens que c'est plus pareil parce que parfois on défend à deux, trois ou quatre sur moi. Quelque part, c'est valorisant car cela veut dire que ça se passe bien pour moi. Je dois m'adapter, modifier mon jeu quand il le faut. Je dois aussi me déplacer autrement par rapport au ballon. Et puis, ça libère des espaces pour certains de mes coéquipiers.»

S. M. A. 

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