Comme le décrivait dans notre édition d’hier notre envoyé spécial à Tunis, le sélectionneur national était visiblement content du résultat des Verts, mais pas du tout satisfait de la manière de jouer de son équipe. Une situation pour le moins ambigüe pour un homme qui n’a de cesse été positif depuis son arrivée à la tête de la sélection. Gourcuff, qui a toujours été plutôt positif dans toutes les situations, a paru avant-hier beaucoup inquiet. Il dira d’emblée, comme pour annoncer la couleur, «on a vu des choses qu’il ne faut pas faire dans huit jours en Guinée équatoriale». Le ton est donné. Un plus tard, le Breton va hausser carrément le ton en passant à la moulinette certains de ses joueurs. «Au milieu, nous avons des joueurs qui manquent de maturité» mais aussi «l’erreur de Cadamuro est énorme». De l’avis de certains observateurs avertis, ce discours «négatif» de Gourcuff est plutôt plus opération de com’ pour faire baisser la tension sur son groupe. Le sélectionneur estime que son groupe est soumis à une forte pression et la demande pressante du peuple lui demandant d’aller ramener la coupe d’Afrique de Malabo pourrait être un facteur négatif pour son groupe. C’est pourquoi donc qu’il critique de la sorte ses joueurs en conférence de presse, manière de dire que l’équipe n’est pas encore prête pour le sacre suprême. En d’autres termes, Gourcuff tempère les ardeurs des uns et des autres. Pragmatique comme il est, s’il avait des critiques aussi violentes à faire à ses joueurs, il aurait bien pu le faire dans l’intimité du groupe, mais lui a cette fois-ci, contrairement à ses habitudes, choisi de le faire en public.
Il est vrai qu’il y a avait des points noirs et des imperfections dans la prestation des Verts, mais il y avait de bonnes choses et des enseignements positifs à relever. En dépit du calibre de l’adversaire et de l’adversité qu’elle a eue à affronter, l’équipe a tenu le bon bout dans ce match, terminant la partie sur un score nul.
M. M.