Alors qu’ils étaient attendus avant-hier vers les coups de 23h, c’est finalement hier vers 6h du matin que le Ghana a rallié la Guinée équatoriale pour entrer dans le vif du sujet et préparer comme il se doit la compétition qui débute demain.

 Logés à l’hôtel Mongomo, les « Brésiliens d’Afrique » sont arrivés extrêmement fatigués et se sont directement dirigés vers les chambres qui leur ont été réservées pour prendre un peu de repos après un long voyage. A l’entrée dudit établissement, les bagages des joueurs étaient entreposés juste et attendaient d’être montés dans les chambres. Deux hommes en uniforme ghanéen étaient assis et regardaient attentivement aux alentours. On se rapproche et on demande à parler à l’attaché de presse des Black Stars pour tenter de parler aux joueurs. Cependant, Ibrahim, responsable de la communication, fait savoir que les joueurs sont extrêmement fatigués et que cela est impossible car c’est un jour de congé. Tous les joueurs s’étaient enfermés dans leurs chambres et dormaient et personne ne circulait  dans l’hôtel. Seuls les employés s’attelaient à la tâche pour apporter les dernières retouches dans cet hôtel qui dégageait l’impression d’avoir subi un lifting.
COCAN
Alors que tout se passait bien, des membres de la COCAN ont pénétré dans l’établissement en présentant leur badge et ce, pour veiller à ce que rien ne manque aux hôtes de la Guinée équatoriale. Ils font rapidement le tour du propriétaire et notent avec satisfaction ce qui se passe et le sérieux dont faisaient preuve les employés pour garantir un bon séjour pour le Ghana.
Quelques minutes plus tard, ce fut au tour d’un représentant du gouvernement, plus précisément le ministère des Sports, de faire son entrée dans l’hôtel et décliner son identité. Il passe directement et va faire le tour de l’hôtel. Il faut dire que les responsables de ce pays ne veulent rien laisser au hasard pour s’assurer du bien-être de leurs invités durant cette compétition.
Les va-et-vient ne plaisent pas aux Ghanéens
Alors que les joueurs commençaient à descendre dans le hall de l’hôtel, notre photographe parvient à voler deux photos des joueurs. Un membre accompagnateur de la délégation s’énerve et s’insurge contre ce laisser-aller. Il se dirige vers le gérant de l’hôtel, un Tunisien, pour lui faire savoir qu’il n’apprécie pas du tout cette facilité avec laquelle se présentent les journalistes et des personnes qui n’ont rien à voir de près ou de loin avec la CAN. Il se rapproche de notre photographe et lui dit : «On a convenu que vous ne prendriez pas de photos et que vous aurez le programme comme vous l’a expliqué l’attaché de presse, mais vous n’avez pas respecté le marché.» Suite à quoi, notre photographe change la carte mémoire en coup de vent et lui montre d’anciennes photos de la JSK. Ledit accompagnateur ghanéen lance au gérant : «On s’inquiète de  tout ce mouvement dans l’hôtel. N’avez-vous pas des agents de sécurité ?» lance-t-il. Le gérant lui répond par l’affirmative. Et l’accompagnateur de la délégation de relancer : «On souhaite avant tout faire avancer les choses concernant la sécurité de l’hôtel. On aimerait bien que ce soit fait dans les plus brefs délais et s’il serait possible de poster quelques agents de sécurité devant l’entrée de l’hôtel.» Le gérant lui affirme qu’il fera de son mieux pour satisfaire la doléance de ses invités.
Le programme de l’équipe communiqué via le site de la CAF
Par ailleurs, pour assurer que tout se passe bien durant leur présence en Guinée équatoriale, l’attaché de presse des Black Stars a fait savoir qu’hier ils étaient au repos et que les choses sérieuses allaient commencer dès aujourd’hui. Lorsqu’on lui a demandé le programme d’André Ayew et de ses camarades, il nous fait savoir qu’il ne pouvait nous remettre le programme et qu’il allait tout faire selon les règles de l’art en envoyant une correspondance à la CAF dans laquelle tout le programme du Ghana sera donné concernant les entraînements, mais aussi pour les médias pour la conférence de presse ou encore la zone mixte. Ainsi, dès aujourd’hui, on devrait retrouver le programme des « Brésiliens d’Afrique » sur le site de la première instance africaine.
I. Z.