Avant le premier rendez-vous des Verts dans la CAN 2015 qui se tiendra ce soir à Mongomo contre l’Afrique du Sud, nous avons donné la parole à plusieurs techniciens algériens et français pour donner leurs avis sur cette confrontation dont le coup d’envoi est prévu à 20H00.

Gouavec : «Attention au climat !»

 Le coach de la JSS, Denis Gouavec,  estime  que le premier match de la CAN est toujours difficile à gérer car toutes les équipes veulent bien débuter la compétition. Le technicien français estime que la sélection  algérienne a beaucoup d’atouts à faire valoir mais il craint tout de même que les conditions climatiques influent négativement sur le rendement  de l’équipe : « C’est toujours difficile de rentrer dans une compétition comme la CAN, ça reste compliqué. Je  crains le climat et le mauvais état de la pelouse, deux paramètres qui peuvent influer négativement sur le rendement de l’équipe algérienne du fait que c’est une équipe très technique. Toujours est-il que la sélection algérienne a les moyens de poser le ballon  et d’imposer son jeu contre un adversaire sud-africain qui a  beaucoup progressé ces dernières années. Dans une CAN, il faut un brin de réussite et du talent. La sélection algérienne  est le favori de cette CAN et elle doit montrer ce dont elle est capable», a indiqué l’ex- entraîneur du MCEE.

K.H.

Korichi : «Si l’EN arrive à imposer son jeu  elle l’emportera»

Le DTN Tewfik Korichi pense que si la sélection algérienne arrive à imposer son jeu, elle aura de fortes chances de gagner le match face à L’Afsud : «L’entame d’une CAN est toujours difficile, c’est pour cela que la rencontre s’annonce difficile contre un adversaire de bonne qualité qui a montré beaucoup de solidité lors des éliminatoires. Je pense que l’équipe algérienne est prête pour ce rendez- vous important. A mon avis, si les Verts arrivent à imposer leur jeu, ils auront de fortes chances de l’emporter. Il y a également les qualités individuelles des joueurs algériens qui, dans un bon jour, sont capables de créer la différence», a précisé le DTN.

K. H.

Ghimouz : «Tout dépend de l’entame du match»

Pour l’ex-sélectionneur des U20  Amine Ghimouz,  la première rencontre dans une CAN est toujours difficile à négocier mais il reste tout de même convaincu que si les Verts arrivent à faire une bonne entame de match surtout au milieu de terrain, ils auront beaucoup de chances de battre les Bafana Bafana : «L’entame d’une CAN est toujours difficile pour toutes les équipes. Notre EN a besoin de se rassurer au milieu de terrain dès le début de la rencontre. Je pense que ce  sera la clef du match. Si notre milieu de terrain prend le dessus sur l’adversaire et arrive à servir le trio Feghouli-Mahrez-Slimani par de bonnes balles, alors dans ce cas de figure on pourra surprendre l’adversaire et marquer. Il faut qu’on soit vigilants et concentrés sur les relances pour éviter des ratages comme ce fut le cas contre la Tunisie.   Par conséquent, ce qui m’inquiète le plus c’est la défense et surtout la charnière centrale qui n’est pas vraiment rassurante.»

K. H.

Kabir : «L’expérience de nos joueurs fera la différence»

Pour l’ex-entraineur adjoint des Verts Lamine Kabir, l’expérience de la sélection algérienne est un atout qui peut peser dans la balance dans ce  premier match  de la CAN : « Forte de sa participation positive lors du dernier Mondial brésilien et eu égard à l’expérience de la plupart des joueurs de la sélection actuelle, la sélection algérienne est bien partie pour battre l’Afrique du Sud même si la première rencontre dans une CAN  reste difficile. Je ne pense pas que la pelouse ou le climat seront des paramètres qui auront des conséquences sur le rendement de notre équipe, car nos joueurs jouent la plupart en Europe et savent bien gérer leurs efforts et maîtriser leurs sensations. Le plus important, c’est l’animation de jeu car si on peut produire du jeu et conserver la balle, on pourra déstabiliser la défense adverse», a précisé le DTS de l’ASO.

 

K. H.

 

 

Cavalli : «Eviter les erreurs du Mondial»

 

Entre 2006 et 2007, Jean-Michel Cavalli a entraîné la sélection nationale, depuis il en est resté attaché. «J’avais bien commencé l’aventure avec la sélection algérienne, on est allés faire match nul en Guinée. Pourtant, ce match, on avait la possibilité de le gagner ; si nous l’avions fait, on se serait qualifiés à la CAN 2008. Ce lundi, face à l’Afrique du Sud, l’équipe nationale, pour se mettre en confiance et augmenter ses chances de qualification, doit absolument battre l’Afrique du Sud. Il n’est jamais bon de perdre le premier match, car il y a risque que le doute s’installe, mais on fait confiance aux joueurs pour gagner», affirme-t-il, insistant sur les bienfaits d’un succès ce soir. «Il faut retenir la leçon du dernier Mondial. Si l’EN n’avait pas affiché un visage assez frileux face à la Belgique (défaite), elle aurait évité l’Allemagne et probablement serait allée encore plus loin dans le Mondial. En affrontant l’Afrique du Sud ce lundi, il faut surtout jouer sans calculs», prévient-il. Par ailleurs, en évoquant les chances de l’EN dans ce groupe qui est considéré comme le plus relevé, Jean-Michel Cavalli indique : «Ecoutez, quand on est dans une compétition telle que la CAN, il faut battre tous vos adversaires. Déjà, si pour parvenez à vous qualifier, au moins une grosse cylindrée rentrera à la maison ; encore, quand on est dans les poules, on peut perdre un match puis se rattraper après. En revanche, dans un match à élimination directe, vous passez à la trappe ! Je ne pense pas franchement que la sélection algérienne, avec la forme qu’elle affiche, aura des problèmes pour passer dans sa poule. Je suis même très optimiste. J’irais même plus loin en affirmant que l’Algérie à de fortes chances de remporter le trophée. C’est son année», estime l’actuel entraîneur du MCO. Par ailleurs, interrogé sur les conditions de séjour et d’entraînement en Guinée équatoriale, qualifiées de mauvaises, Cavalli répond : «Si j’étais sélectionneur national, le premier discours je tiendrais aux joueurs est que toutes les sélections sont placées à la même enseigne, seules les équipes fortes, mentalement, surmonteront ces difficultés.»

                       M. S.