CAn2015/Le 3e Œil ! : De l’altitude à l’attitude

Ce qui découle du fait que nous soyons de culture orale, c’est cette incapacité à écrire notre histoire encore moins de l’étudier pour en tirer les leçons. L’histoire est rancunière, à la moindre occasion elle vous rattrape et vous met devant le fait accompli. Dans l’histoire de notre équipe nationale, nous ne retenons que les victoires, alors que nous occultons la défaite, car la victoire est collective, alors que la défaite est singulière.

Après chaque défaite ou échec des Verts, tous les arguments et autres subterfuges ont été avancés afin de justifier : soit de mauvais choix stratégiques ou une incompétence !

De la légendaire excuse de l’altitude chère à SAADANE, en passant par la déroute de ZIGUNCHOUR, de la chaleur en ANGOLA à l’humidité de MONGOMO. La liste des justificatifs est longue, variée mais la résultante est la même : l’inadaptation aux conditions du pays hôte. Un argument qui commence vraiment  à bien faire. Question : comment se fait-il qu’en 2015, avec les moyens mis à la disposition de la sélection, l’EN est encore incapable de s’adapter à un climat donné ? A-t-on mis à la disposition du staff technique les données nécessaires, basées sur des études fiables afin d’établir un programme  de préparation adapté, et ce, pour atteindre une forme sportive optimale dès le début d’une compétition réputée physique ?

Si à l’époque de la polémique de l’altitude, qui s’avère justifiée par ailleurs, a suscité moult interrogations et a prêté à l’ironie, l’histoire de l’adaptation aux conditions climatiques à notre époque est un peu tirée par les cheveux, et ne prête guère au sourire. Il faut chercher plutôt du côté de l’attitude générale du groupe : un état d’esprit douteux, un ego surdimensionné de certains, un manque d’implication d’autres, un déficit dans l’engagement et une joie de vivre qui se fait désirer.

C’est surtout par votre attitude, et non par vos aptitudes que vous  gagnerez de l’altitude.

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