Dans quel état d’esprit l’équipe a quitté Mongomo après ce qui s’est passé lors du dernier match, et la défaite difficile à avaler ?
On savait avant de commencer la compétition qu’elle avait un statut à défendre, que les trois matches allaient être difficiles et qu’on n’allait pas faire 9 points comme ça, maintenant il nous reste un match contre le Sénégal, il faut le préparer tranquillement, on a changé de ville, aujourd’hui on récupère, on va faire un entraînement léger, et demain on va commencer à préparer ce match rapidement, de toute façon, l’équipe est consciente de ce qui l’attend, et elle a envie de gagner et de passer en quarts.
Lors du premier match face à l’Afrique du Sud, la victoire aura été comme l’arbre qui cache la forêt, et ça s’est confirmé contre le Ghana, car le jeu n’était pas à la hauteur, qu’est ce qui s’est passé au juste, est-ce vraiment les conditions climatiques, ou bien le terrain, ou encore peut-être que c’est cette CAN qui tombe dans une mauvaise période tout simplement ?
Le match qu’on a perdu à la dernière seconde, je pense que c’est un match qu’on a contrôlé, ils n’ont pas eu d’occasions pratiquement durant tout le match, nous aussi on n’a pas eu d’occasions, ils ont eu un coup de chance, maintenant l’équipe a encore ce dernier match, on a notre destin entre nos mains, à nous de gagner ce match.
Pourquoi sur le plan du jeu, on ne voit pas l’équipe du Mondial, à quoi est dû cela ?
Ce ne sont pas les mêmes adversaires, c’est l’Afrique, rien à voir, tout est totalement différent, et voilà, il y a beaucoup de paramètres qui entrent en jeu, on, voit que c’est difficile pour toutes les équipes, il n’y a aucune équipe qui est qualifiée et il faudra attendre la dernière journée, le niveau de la CAN a augmenté, il y a des adversaires de qualité aussi, on va tout faire pour pouvoir gagner, et se préparer sereinement, il faut faire confiance à l’ensemble des joueurs pour donner le meilleur d’eux-mêmes.
Qu’est-ce qui est différent du Mondial dans cette CAN ?
L’état des pelouses, les conditions climatiques, si je devais résumer ça, les équipes aussi sont differentes, voilà les differentes raisons entre les deux compétitions.
Comment allez-vous aborder ce match contre le Sénégal, peut-on le comparer au match contre la Russie ?
Ça n’a rien à voir, Il faut tourner la page du Brésil, ça sera un match différent, contre une équipe qui n’a rien à voir.
Vous évoquiez tout à l’heure les conditions, et effectivement cette ville est différente, vous aurez droit à un beau stade, une belle pelouse, mais d’autres conditions climatiques, comment ce match se présente-t-il dans ces nouvelles conditions ?
Ça sera les mêmes conditions partout, il n’y aura rien qui va changer, ça sera une équipe pareille, à nous de bien se préparer et se concentrer pour connaître les failles de cette équipe.
Mais les équipes ayant passé par ici n’ont dit que du bien…
On ne sait pas encore on vient juste d’arriver, on verra ça plus tard.
Votre première impression sur les conditions d’hébergement ?
Bien, très bien, on a un bel hôtel à Malabo, et à Mongomo aussi, merci aux Equato-Guinéens de cet accueil.
Est-ce qu’on peut dire que c’est une finale ?
Oui, les trois matches le sont, on essayera de préparer ce dernier comme on prépare une finale.
On a beaucoup parlé de l’état du terrain de Mongomo, est-ce que c’est réellement ça qui a joué en votre défaveur?
Je pense que c’est un handicap pour toutes les équipes, après, on ne va pas se cacher derrière le terrain, le Ghana a gagné à la dernière minute sur un coup du sort, il reste un match, on a tourné la page du Ghana, maintenant on n’a pas le temps de réfléchir, on a un match à préparer contre le Sénégal.
Le public algérien n’a pas encore vu le vrai visage de Sofiane Feghouli, celui que tout le monde connaît, est-ce que ce match contre le Sénégal va être le bon, et on pourra enfin voir du beau jeu…
Parce que vous avez vu du beau jeu jusqu’ici dans cette compétition ?
C’est par rapport à votre visage habituel…
Sincèrement, je n’ai même pas envie de répondre à cette question.
On parle d’un malaise à l’intérieur de l’équipe, notamment avec des joueurs qui ne jouent pas titulaires, le confirmez-vous ?
Personnellement je ne vois pas de malaise, dans le football il y a 11 joueurs qui jouent, il y a 23 éléments sélectionnés, certains peuvent être déçus de ne pas jouer un match ou un autre, mais je ne vois pas ça, il y a peut-être de la déception chez certains, de ne pas jouer, mais cela arrive dans toutes les sélections du monde, de toute façon la presse raconte beaucoup de choses surtout en Algérie, moi personnellement je ne lis plus la presse depuis un petit moment.
Quel avis pouvez-vous nous donner concernant le Sénégal ?
On n’a pas encore regardé leurs matches, je ne peux pas vous répondre.
A votre avis sur quel point se jouera le match contre eux, la récupération, voire peut-être au jeu qu’on n’arrive pas à développer devant ?
Ça va se jouer sur des détails, comme on le voit dans cette compétition, il faut être concentré, de la concentration jusqu’à la dernière minute, des équipes marquent en fin de match, à part la concentration et de la rigueur, ça va se jouer sur des détails.
A chaque fois que l’Algérie a été dos au mur, vous avez pu réagir, vous vous rappelez sans doute de la défaite contre la Belgique… etc.
Je le répète, il faut tourner la page du Brésil, on ne se focalise pas sur ça, c’est une toute autre compétition, on doit gagner ce match, l’équipe donnera le maximum, comme elle l’a toujours fait, elle mouillera le maillot, et elle le fera encore contre le Sénégal.
Le terrain était difficile certes, mais est-ce que l’impact physique n’était pas le même, car on a vu parfois des contacts très rudes ?
C’est le jeu africain, et un rythme beaucoup plus lent, c’est un jeu beaucoup plus athlétique, il faut s’adapter comme les autres équipes le font.
L’absence de Slimani est annoncée, il fait partie de votre système offensif dans lequel vous êtes une partie, est-ce que cette défection changera beaucoup de choses ?
Oui, ça fait longtemps que je joue avec Islam, je ne sais pas s’il est vraiment forfait, je n’ai pas vu avec le médecin, sinon il y aura quelqu’un d’autre pour le remplacer, on a 23 joueurs compétitifs, celui qui jouera à sa place fera le maximum, maintenant il ne reste qu’un match, il faut tout donner, et on fera les comptes après ce match.
S.M.A
«Il faut tourner la page du Brésil»
«Notre destin est entre nos mains»
«On mouillera le maillot contre le Sénégal»