Les conséquences d’une défaite en football sont complètement démesurées, à l’image de ce sport où la démesure est arrivée à son paroxysme. Les critiques fusent de partout, les rumeurs se mêlent aux hypothèses, les langues se délient, la vie du groupe ébranlée, l’équipe déstabilisée, le groupe divisé, les titulaires se font petits, les remplaçants se réclament lésés et réclament une place de titulaire et que la solution passe par leur incorporation d’entrée.
En effet, autant l’histoire du football s’écrit sur le rectangle vert, autant une histoire parallèle fait son petit chemin dans l’ombre de la première sur le banc de touche.
Que se passe-t-il réellement sur un banc dex remplaçants ? Pourquoi tous les joueurs, de tous niveaux confondus, de tous âges, de tous horizons ont la même attitude quand ils sont remplaçants ? Que signifie être remplaçant dans une équipe de football ? Existe-t-il un contrat de footballeur titulaire ? Les remplaçants sont-ils de seconds couteaux ? L’acceptation du banc fait-elle partie de la formation du joueur ? La sociométrie mesure-t-elle assez l’influence du banc sur l’épanouissement de la vie du groupe ? Etre mécontent de ne pas jouer serait-il un trait de caractère d’un compétiteur ? Pourquoi les titulaires sont souvent sur le banc des accusés, alors que les remplaçants jouent sur un terrain miné ? Etrangement un remplaçant s’éloigne de son entraîneur au moment même où il est le plus proche de lui sur un banc ?!
Autant les titulaires sont dans l’œil du cyclone, autant en emporte le banc.